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The Victory Machine : la cassure entre Kevin Durant et Draymond Green

Dans son livre intitulé « The Victory Machine », Ethan Strauss lève le voile sur les coulisses de la dynastie Warriors. Il revient notamment sur la cassure entre Kevin Durant et Draymond Green.

Si celle des Bulls de Michael Jordan s’est terminée en apothéose avec un sixième titre en huit ans, la dynastie Warriors s’est de son côté finie sur un revers.

Accablée par les blessures de Kevin Durant et Klay Thompson, Golden State a mordu la poussière face à Toronto. Mais comme pour d’autres équipes dominantes, les Warriors ont implosé bien avant le départ de Kevin Durant.

Dans son livre intitulé The Victory Machine, retraçant ainsi l’épopée de la franchise californienne ces dix dernières années, Ethan Strauss lève notamment le voile sur les coulisses et les tensions grandissantes dans le vestiaire de Warriors au bout de leur règne, et à bout de nerfs.

L’insulte de trop

Le 12 novembre 2018 en l’occurrence, face aux Clippers, les Warriors sont dans un gros run, un 11-0 pour égaliser au Staples Center. Après avoir gobé le rebond, Draymond Green refuse de passer le cuir à Kevin Durant en fin de match et s’en va perdre le ballon de la gagne dans un dribble qui finit mal.

S’ensuit une grosse dispute durant le temps-mort entre les deux coéquipiers. Klay Thompson, puis Andre Iguodala vont intelligemment se mettre entre les deux joueurs qui s’invectivent sur le banc.

On apprendra plus tard que l’engueulade s’est poursuivie dans les vestiaires et que, conséquence d’une insulte envers son coéquipier, Draymond Green sera suspendu par sa propre équipe !

« Draymond savait qu’il dépassait les bornes », expliquera Kevin Durant bien plus tard sur ESPN. « Si ton coéquipier te parle comme ça, tu y penses un moment. On en a parlé entre nous et on a chacun eu notre manière de faire les choses mais avec la saison et tout le monde autour, on s’est réconciliés car on voulait gagner. »

Plus que cette passe qui n’arrive pas à destination, c’est bien l’indécision de Kevin Durant qui pèse sur Draymond Green. Encore flou sur son implication à long terme chez les Warriors, l’ailier ne veut pas encore choisir.

« Je suis sûr qu’on parlera un de ces jours, la saison est encore longue. Ça fait bizarre qu’il ne soit pas là… Mais c’est comme ça. Des trucs merdiques arrivent parfois en NBA, et j’essaie de passer à autre chose », évoquait un Kevin Durant dans le vague après la suspension de Draymond Green. « Je préfère garder [nos conversations] pour moi. C’est ce qu’on fait ici. Évidemment, je sais que vous avez un boulot à faire mais je ne donnerai à personne de quoi faire les gros titres. Ce qui s’est passé est passé… On passe à autre chose. On joue au basket. »

Pas la première incartade

Libre de s’engager où bon lui semble, après deux saisons et deux titres (plus deux titres de MVP), Kevin Durant était également dans son droit. Mais sa situation n’en restait pas moins gênante, et à vrai dire contreproductive – même après les excuses de Draymond Green, exigées par son staff, pour des Warriors en quête de triplé.

Et cette incartade n’était certes pas la première entre les deux hommes. Le 6 janvier 2017, ils se disputent déjà après que KD ait pris un 3-points au lieu d’attaquer Zach Randolph alors que Golden State pouvait s’imposer.

Un mois plus tard, le 5 février, les Dubs viennent s’écraser à Sacramento et mettent ainsi fin à leur série de 13 victoires de rang. De nouveau, Draymond Green et Kevin Durant se prennent le chou sur le banc pendant un bon moment, Shaun Livingston et JaVale McGee s’assurant que les esprits ne s’échauffent pas davantage.

« Parfois, l’alchimie d’une équipe est comme un ballon. Tu t’en soucies quand arrive le point où il éclate », lance alors Steve Kerr, philosophe, les disputes du genre étant de toute façon légion sur les bancs NBA.

À la recherche du bonheur

Mais en janvier 2019, un article d’Ethan Strauss met le feu aux poudres. Le sujet ? Les gros efforts consentis par les Warriors pour intégrer – et contenter – Kevin Durant, notamment offensivement.

La réaction du joueur ne tarde pas. Avec un premier round lors du shootaround le lendemain matin ! « Comment tu peux écrire cette merde !? », démarre un KD furibard, qui traverse tout le terrain pour voler dans les plumes du journaliste. « Tu ne me connais pas. Tu ne sais pas ce qui me rend heureux ! », enchaîne Kevin Durant qui repart aussi vite qu’il était arrivé.

Le second round survient durant l’ouverture (encore) obligatoire des vestiaires en avant-match, Kevin Durant finit de se faire strapper et invite Ethan Strauss d’un geste sans équivoque vers son vestiaire. Avant que le journaliste ait pu entamer son explication, il le coupe et insiste lourdement sur l’absence dans l’article incriminé de ses commentaires d’après match.

Deuxième tentative d’explication et deuxième coupe sèche : « Pas si fort mec, tout le monde n’a pas besoin d’entendre ça. » Mis à part Quinn Cook, les vestiaires flambant neufs des Kings sont pourtant vides…

Finalement entendu, le journaliste se fait rebuter et se voit accusé d’essayer « de chauffer les fans de Steph ». Une constante lamentation de Kevin Durant lors de son séjour californien. Au final, il file du vestiaire d’un : « Fais juste ton putain de boulot ! », non sans avoir refoulé une dernière proposition pour débattre.

Contenter KD

Convaincu que les journalistes locaux, qui suivent les Warriors au quotidien, étaient tous ralliés à la cause de Stephen Curry, Kevin Durant se sentait constamment exclu du groupe qu’il avait rejoint en cours de route.

Pourtant, Ethan Strauss a bien observé lors de plusieurs matchs que les Warriors appelaient énormément de systèmes favorables à Kevin Durant. En l’occurrence, l’ailier était notamment deux fois moins utilisé sur des coupes sans ballon vers le cercle que sur sa première saison.

Quitte à devenir caricatural avec du jeu en isolation, le style de Golden State avait perdu en fluidité et en automatismes dans les deux dernières saisons de KD chez les Warriors. Le beau jeu, faits de déplacements constants sans ballon, de coupes et de partage généreux du cuir était ainsi peu à peu mis de côté dans la Baie.

Ça aurait été logique en playoffs, l’intensité défensive des phases finales réclamant le talent en isolation de Kevin Durant, qui avait justement été recruté par Golden State pour les joutes de fin de saison. Mais c’était de plus en plus le cas en saison régulière, et ainsi que l’écrit Ethan Strauss, « en fait, si l’attaque n’implique pas directement KD, KD n’est pas tellement incliné à s’impliquer de lui-même dans l’attaque. »

« C’était le moment de nous séparer »

Surtout, la joie de vivre des débuts s’est largement évaporée avec la fatigue, les tensions et la pression ambiantes. Après tout, l’engueulade très publique entre Draymond Green et Kevin Durant n’était-elle pas justement comme le symbole de cette lutte intestine, et classique, entre les anciens et les nouveaux ?

« Peu voudront bien admettre qu’ils sont motivés par autre chose que gagner des matchs, mais à partir d’un certain moment, gagner en étant aussi misérable n’est tout simplement plus aussi attrayant », souligne Ethan Strauss. « En fin de compte, perdre sans se sentir misérable semble plus acceptable, à tout le moins. »

Devenue intenable, cette collaboration s’achèvera de manière abrupte avec les blessures cumulées de Kevin Durant et Klay Thompson et cette défaite en finale face aux Raptors.

« Cette embrouille était définitivement un facteur [dans ma décision de partir], c’est sûr. Je ne vais pas le nier », reprend KD. « Mais j’avais le sentiment que beaucoup de choses touchaient à leur fin à Golden State. C’était la fin quoiqu’il arrive pour ce groupe. Shaun Livingston prenait sa retraite. Andre Iguodala vieillit. Nos contrats allaient plomber l’équipe pour le recrutement. C’était le moment de nous séparer. »

Au cours d’une conversation de vestiaires avec Andre Iguodala, un des membres historiques de l’équipe, on comprend que l’ensemble des Warriors se montrait plutôt fataliste sur l’issue de la saga Durant.

Avec une comparaison à-propos avec une autre dynastie qui s’est arrêtée brutalement… « Shaq et Kobe ne s’aimaient pas non plus. Mais bon, ils ont gagné trois titres de suite, n’est-ce pas ce qu’on voudrait aussi en fin de compte ? Tout doit bien avoir à une fin. »

https://www.youtube.com/watch?v=NCbDMZ93xl4

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