Si le nom de Larry Hughes est revenu sur le devant de la scène ces dernières années, c’est tout simplement parce qu’il est le parrain de… Jayson Tatum ! Retraité des terrains depuis huit ans, et aujourd’hui âgé de 41 ans, Larry Hughes a croisé quelques légendes dans son honnête carrière NBA dont le palmarès est marqué par une sélection dans une All-NBA Defensive Team et un titre de meilleur intercepteur de la NBA.
Drafté en 1998, cette ancienne gloire de Saint-Louis a d’abord fréquenté Allen Iverson aux Sixers puis, ensuite, direction les Wizards pour côtoyer Michael Jordan lors de sa dernière saison NBA. Une vraie tournée d’adieux digne d’une rock star, dont il raconte quelques anecdotes croustillantes, avant de revenir sur son apprentissage aux côtés du meilleur joueur de tous les temps.
L’aura et le trashtalking de « His Airness »
« J’ai beaucoup appris, surtout sur les situations hors du terrain, qu’il s’agisse de sa manière d’entrer dans le vestiaire avant nos matches, sa manière de se préparer avant nos matches, et de gérer les médias à sa manière pour focaliser leur attention sur ce qu’il souhaite et imposer leur respect » raconte-t-il à Hoopshype. « Il avait cette présence et vous le ressentiez quand il entrait et sortait d’une pièce. Je suis avant tout un observateur, et ce sont les choses dont je me souviens de Michael Jordan. C’est lui en dehors du terrain et sa personnalité. »
Pourtant cette dernière saison ne fut pas de tout repos pour Michael Jordan, entouré d’un groupe modeste qu’il ne parviendra pas à mener jusqu’en playoffs… « Je n’avais aucun problème avec lui. On joue aux cartes ensemble. Ce que je veux dire, c’est qu’on avait la chance de jouer avec MJ aux cartes dans l’avion ! Pour moi, c’était des moments à couper le souffle. Il était très chambreur. Il envoyait des piques et ce genre de trucs à Kwame (Brown), moi et quelques autres. Avec Brendan Haywood aussi un peu. Mais dans l’ensemble, c’était du plaisir, et je le respectais vraiment. J’imagine que le respect était mutuel car nous n’avons jamais eu de problèmes. »
Quelles similitudes entre LeBron James et Michael Jordan ?
Même s’il reconnaît que ce n’était pas le Michael Jordan des années Bulls, Larry Hughes assure qu’il se donnait à fond et qu’il restait un super joueur. Quelques années plus tard, direction Cleveland pour faire équipe avec LeBron James, le meilleur joueur de sa génération. L’Elu n’avait que 21 ans à l’époque.
« Il était tout ouïe. Il était disposé à écouter » se souvient Larry Hughes. »Il était prêt à incorporer des idées dans son jeu. Il avait une idée de ce qu’il voulait pour son jeu, et nous parlions beaucoup, tôt le matin, tard le soir… On discutait de son équipe, et de qui il voulait s’entourer. Il avait le sentiment qu’il pouvait soutenir son équipe d’une manière qui pourrait profiter à tout le monde. Je pense que c’était son but initial : que tout le monde autour de lui ait du succès et puisse aider leurs familles. »
Enfin, vient évidemment la question de la comparaison entre Michael Jordan et LeBron James, à la fois dans leurs points communs et leurs différences. Pour les similitudes, il souligne « leurs qualités naturelles, leur attention pour les détails, leur conscience qu’il ne fallait pas gâcher leur talent et qu’ils sont des modèles. » La différence majeure entre les deux, le « trashtalking ». « LeBron le faisait de manière amusante alors que Michael était vraiment agressif et il donnait l’impression d’être sérieux, qu’il le soit ou pas. »