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Reportage à Londres : Deron Williams et les Nets s’offrent une première

Londres accueillait hier soir le premier match NBA de saison régulière en Europe. L’influence américaine croisait l’esprit européen, Mikhail Prokhorov venait distiller ses ambitions alors que, comme un symbole, c’est Deron Williams qui donnait le coup d’accélérateur pour permettre aux Nets de l’emporter (116-103).

Quelques heures avant le match, on aperçoit déjà les signes de ces petits moments d’Histoire. Des hommes en survêtement des Nets et des Raptors font leur jogging sur les bords de la Tamise, des voitures marquées du sceau de la NBA stationnent au bord d’un carrefour tandis que des touristes aux maillots multicolores franchissent les portes du célèbre métro londonien.

L’O2 Arena semble pourtant faire peu cas de ce vent venu de l’Atlantique. L’espace, immense, possède un cinéma, des restaurants à foison, d’autres salles de spectacle et de quoi faire passer le match du soir pour anecdotique. Seules les photos de promotion postées à l’entrée de l’enceinte et le magasin officiel NBA servent de rappel, même si l’essentiel se déroulera plus tard.

Les médias, eux, se pressent dans une petite salle tout confort. Wifi, boissons et en-cas doivent permettre d’attendre 18h30, heure à laquelle le vestiaires s’ouvrent pour les journalistes.

Des joueurs concentrés mais détendus

Peut-être est-ce Londres, peut-être est-ce l’approche du week-end, ou bien simplement le bilan très moyen des deux équipes, mais l’ambiance est plutôt décontractée. Chez les Raptors, Alexis Ajinça répond en caleçon aux médias français tandis que Sonny Weems et Joey Dorsey se font masser à même le sol. DeMar DeRozan, lui, a les yeux rivés sur l’écran qui diffuse le dernier match des ses adversaires du jour.

De gigantesques donuts trainent dans un coin de la salle, un tas de chaussures aux couleurs de l’Angleterre dans l’autre. Bryan Colangelo, le GM de l’équipe, distille deux, trois conseils et s’en va.

Chez les Nets, il y a peu de monde. La musculature de Kris Humphries impressionne tandis que Brook Lopez fixe l’heure dans un coin, perdu dans ses pensées. Passe Travis Outlaw qui dévisage tous ceux qui observent ces petits rituels inconnus, et il y a du monde.

Mikhail Prokhorov, objet de toutes les attentions

En salle d’interview aussi. Le légendaire commentateur Marv Albert entame un dialogue chorégraphié avec Adam Silver, le bras droit de David Stern, Tim Leiweke, président d’AEG, Larry Tanenbaum, propriétaire des Raptors, et Mikhail Prokhorov. Mais tous les regards et les caméras sont pointés sur le nouveau patron des Nets. Droit sur son fauteuil, l’anglais titubant mais clair, il exprime ses opinions d’un seul trait, sans fioriture.

On apprend ainsi qu’il a exposé son projet à Deron Williams en « 10, 15 minutes » et que ce dernier « appréciait l’idée d’une globalisation des Nets. » L’idée revient constamment et, pour Prokhorov, il est essentiel de fidéliser les fans à Brooklyn, mais aussi dans le monde entier. Une petite blague sur le fait que « le basketball est meilleur que le football parce que, dans ce sport, on est sûr qu’une équipe va marquer des points » et la rencontre peut débuter.

Didier Drogba, au premier rang, se fait siffler. Visiblement, Chelsea n’est pas le club du quartier. Et l’Amérique prend possession de la salle. Présentations des équipes, groupes de danseurs, speakers, on assiste à un vrai match de saison régulière. Sans doute pas entre les deux meilleures équipes de la ligue, mais un match de saison régulière tout de même. Les Nets sont censés recevoir mais le public hésite. Il siffle les joueurs aux lancers francs puis les acclament aussitôt qu’ils réussissent leur tentative. Plutôt étrange, comme le concédait Avery Johnson en conférence d’après-match.

« Ils sont venus tôt et ils ont encouragé les deux équipes. »

Deron Williams est maladroit et les Raptors s’appuient sur une bonne adresse à mi-distance pour rester dans le match. Car, défensivement, cette équipe souffre. Andrea Bargnani n’arrive pas à contenir un Brook Lopez qui a tout le temps pour tenter ses tirs et ses bras roulés, Kris Humphries se régale au rebond et on sent bien que les Nets ont une certaine énergie en plus.

Deron Williams se réveille après la pause

Puis vient le show Deron Williams. Le meneur fait admirer son crossover, sa qualité de passe et son adresse. Bref, tout ce qui lui avait manqué en première mi-temps. Il fait en plus tomber Leandro Barbosa sur un nouveau dribble et sert Brook Lopez pour le alley-oop. La salle explose. Les habitudes liées au foot reviennent et une ola se lance.

Au départ un peu endolori, le public est bouillant. La Kiss Cam provoque fous rires dans l’assistance alors que le match atteint son paroxysme. Deron Williams est diaboliquement adroit, Sundiata Gaines et Jordan Farmar profitent des errements défensifs canadiens et Johan Petro apporte de l’énergie. Un rebond offensif puis une bonne défense pour obtenir un marché d’Andrea Bargnani. Brook Lopez remplace le Français et crée un peu plus l’écart, le match est plié.

La mascotte des Raptors, bien plus active que son homologue du New Jersey, a beau faire le pitre dans les tribunes, son équipe a perdu. Tout le monde rejoint les vestiaires. Avery Johnson réquisitionne des feuilles de stats et s’enferment de longues minutes avec son staff pour débriefer.

En conférence de presse, il louera les qualités de Deron Williams et sa bonne entente avec Kris Humphries et Brook Lopez. Ce que fera également Jay Triano.

DeMar DeRozan, lui, arrive à reculons. Réponses polies mais courtes. Content d’être plus impliqué offensivement, il n’en dira pas beaucoup plus sur le match, le public et évitera soigneusement les questions liées au Dunk Contest.

Déjà, la foule se presse à l’extérieur du building et replonge dans l’air glacé de la nuit londonienne. Tout s’éteint petit à petit, sauf l’O2 Arena qui brille encore comme un phare. Afin de nous rappeler demain.

TorontoTirsRebonds
JoueursMinTirs3ptsLFOffDefTotPdFteIntBpCtPts
J.Johnson20:201/80/20/1145240012
A.Johnson29:483/50/02/2134040008
A.Bargnani38:449/182/33/50333101123
D.DeRozan33:5412/190/06/61232400030
J.Calderon33:582/110/32/21451222006
E.Davis21:366/60/00/02680132012
L.Barbosa20:033/90/22/2112040008
S.Weems21:433/60/01/2033210107
J.Bayless14:020/00/03/4011400203
A.Ajinca5:522/30/00/0022110004
Total24041/852/1019/24729362622562103
New JerseyTirsRebonds
JoueursMinTirs3ptsLFOffDefTotPdFteIntBpCtPts
D.James26:595/60/05/51673411015
K.Humphries36:188/140/12/3413171302418
B.Lopez37:0411/170/03/30221403325
A.Morrow12:052/52/30/0000120006
D.Williams35:007/152/60/003311413016
S.Vujacic29:524/91/43/41343200012
J.Farmar13:592/42/30/0000120006
J.Petro10:221/20/01/3123000003
T.Outlaw27:252/60/14/6044100008
S.Graham3:120/00/00/0011020100
S.Gaines7:443/30/01/1000201107
Total24045/817/1819/257344124233117116

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.

Crédit photo : BasketUSA, David Gutierrez

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