Comme tout le monde, la NBA n’a pas su comment réagir hier soir après la mort de Kobe Bryant. Fallait-il maintenir les matchs prévus ? Organiser des hommages ? Les franchises sur le pont se sont adaptées comme elles ont pu, avec des minutes de silences et des premières possessions vides en hommage à ses numéros, 8 et 24.
Perdu dans un tourbillon d’émotions, Trae Young a juste eu le temps de faire floquer un maillot du numéro 8 justement. Un hommage qui s’est poursuivi sur le parquet avec une performance de haute volée : 45 points à 13/24 aux tirs et 14 passes décisives. Personne n’avait passé plus de 45 points en moins de 24 tirs aux Wizards depuis… Kobe Bryant en 2007. Anecdotique ? Pas selon le meneur de jeu : « Il était avec moi. »
Trae Young avait 11 ans seulement lors du dernier titre du « Black Mamba », en 2010. Mais comme beaucoup l’affirment depuis hier soir, y compris la jeune garde de la ligue, il était un modèle dont les vidéos et la mythologie ont traversé les générations, tel Michael Jordan. Sauf que lui avait en plus ce lien naissant qui le rendait si fier : Kobe Bryant avait vu deux fois Atlanta sur les trois matchs auxquels il a assisté cette année. La raison de cet engouement pour les Hawks ? Sa fille Gianna, également décédé dans le crash de l’hélicoptère, était une grande fan.
« Lors de notre dernière conversation, il m’a juste dit qu’il avait vu mon jeu énormément progresser, qu’il était content pour moi, fier de moi »
« C’est fou parce que je suis allé à un de ses camps quand j’étais au lycée, on voit beaucoup passer cette photo où j’ai l’air super jeune » racontait le meneur de jeu après le match en conférence de presse, les yeux rouges et la voix serrée. « Sa fille était une grande fan de moi. Il a pris contact avec mon coach perso, il lui a dit qu’il aimait mon jeu, c’est comme ça qu’on s’est rencontré. »
Ils auront à peine eu le temps d’apprendre à se connaître, mais en son honneur, le sophomore va faire de son mieux pour continuer de faire vivre la « Mentalité Mamba ».
« Lors de notre dernière conversation, il m’a juste dit qu’il avait vu mon jeu énormément progresser, qu’il était content pour moi, fier de moi, qu’il voulait que je continue d’être un modèle pour les enfants, pour Gigi. Continuer de jouer dur, ce sont les derniers mots qu’il m’a dit. »