Disparu des parquets NBA depuis 2012, Eddy Curry a vécu nombre de galères au cours de sa vie et sa carrière : 4e choix de la Draft 2001, le pivot n’a jamais montré toute l’étendue de son talent, la faute à une éthique de vie déplorable et des blessures récurrentes.
Après les Bulls, son passage à New York n’a pas aidé sa carrière, une époque où il fut même accusé d’harcèlement sexuel par… son chauffeur. Aujourd’hui, le jeune retraité de 37 ans revient sur ses problèmes de maturité.
« Je ne faisais que sortir »
« Je ne faisais que sortir, sortir, des trucs stupides, des emmerdes avec les femmes. Je me suis mis dans toutes les merdes », confie-t-il dans une vidéo pour The Player’s Tribune, dans laquelle il révèle avoir régulièrement dépensé 2 000 dollars pour des dîners quand il se contentait auparavant « de repas à 8 dollars au Harold’s Chicken » à Chicago. Comme beaucoup d’autres avant et après lui, les sollicitations extérieures ont précipité sa chute.
« J’ai commencé à vouloir aider tout le monde et j’adorais ça. Je ne pouvais pas dire non, » poursuit-il. « Je ne pouvais pas écouter quelqu’un pleurer au téléphone et me dire que quelque chose allait mal sans penser que mon argent pouvait l’aider : ‘Je suis là pour toi, frère, de quoi as-tu besoin ? 1 500 dollars ?’ 1 500 dollars étaient bien mais 3 000 étaient encore mieux. Et quand vous le faites avec quinze personnes différentes, l’addition grimpe. »
« Les gens se moquent de vos moments les plus difficiles »
Il faut aussi reconnaître que la vie n’a pas du tout gâté l’ancien pivot des Bulls. Elle a même tourné au drame lorsqu’en janvier 2009, son ancienne compagne, Nova Henry, et sa fille de dix mois sont retrouvées assassinées alors que son fils de trois ans a été témoin du double meurtre. Une tragédie insurmontable pour tout homme, d’autant qu’Eddy Curry n’était alors âgé que de 27 ans. À ce moment-là, il se souvient ne pas avoir pu acheter le billet d’avion pour se rendre sur les lieux du drame. « Quentin Richardson l’a pris sur sa carte, il a pris 13 000 dollars sur sa carte pour louer un jet privé et me permettre d’aller reconnaître les corps… J’étais anéanti. »
Et la pression médiatique n’a pas aidé : sous le feux des projecteurs, Eddy Curry fut souvent moqué et ses déboires, même les plus graves, tournés en dérision. Arrivé dès sa sortie de lycée en NBA, il n’était tout simplement pas armé pour faire face à un environnement sans pitié, ce qu’il a déjà reconnu par le passé.
« Quand j’ai traversé mes moments les plus difficiles, les gens s’en sont amusés », estime-t-il. « Les gens se moquent des moments les plus difficiles que vous vivez. C’est ce que je connais de la célébrité ».