Comment P.J. Tucker, le meilleur défenseur des Rockets et l’un des meilleurs de NBA, a-t-il pu laisser autant d’espace à Nemanja Bjelica sur une remise en jeu, permettant au joueur des Kings d’arracher la victoire ?
C’est Luke Walton qui l’explique le mieux, en confirmant que PJ Tucker a surtout lu son piège.
« C’était probablement la quatrième option sur le système (le shoot de Nemanja Bjelica) mais PJ Tucker a fait du bon boulot en lisant ce que faisait Harrison (Barnes), parce que Harrison aurait été ouvert. Mais parce qu’il est venu aider sur ce déplacement, ça a permis à Bjeli (Nemanja Bjelica) d’avoir un shoot ouvert », détaille le coach.
Car le but du système des Kings était avant tout de permettre à Harrison Barnes d’avoir un ballon sous le cercle. La mise en place est très maligne. Harrison Barnes place un écran pour aider Bogdan Bogdanovic à se libérer puis un écran dans le dos de James Harden pour aider Buddy Hield à bouger de l’autre côté. Sauf que cet écran dans le dos n’est là que pour provoquer un changement (que Russell Westbrook réclame d’ailleurs) et permettre à Harrison Barnes de piéger tout le monde en partant dans la foulée vers le cercle, dans le dos de la défense !
C’est très bien trouvé, et ça joue sur la communication entre Russell Westbrook et James Harden, les deux défenseurs faibles du cinq mis en place par Mike D’Antoni à ce moment du match.
Le problème, c’est donc que PJ Tucker a lu le piège et il avertit James Harden qu’il doit changer sur Nemanja Bjelica, lui s’occupant de Harrison Barnes. Il recule donc mais son coéquipier est perdu, entre la demande de Russell Westbrook et celle de PJ Tucker, qui arrivent quasiment en même temps. Le barbu n’écoute donc pas PJ Tucker, qui se retrouve alors très loin de Nemanja Bjelica, et qui ne peut pas gêner son tir (très lointain) au buzzer.
Aussi brillant qu’il soit en défense, PJ Tucker ne peut pas compenser tous les problèmes de Houston…