Il y a quelques mois, Mario Elie regrettait que son ancien coach Rudy Tomjanovich soit toujours éloigné du Hall of Fame malgré une carrière largement suffisante pour y entrer. Depuis, rien n’a changé. La position de l’ancien shooteur est désormais rejointe par Gregg Popovich.
« Je me demande chaque année pourquoi il n’y est pas », déclare le coach des Spurs, qui lui pourrait y entrer avec Tim Duncan en 2020. « Il a le basket dans le sang. Quand il était joueur, c’était un dur, que chaque coach aurait aimé avoir dans son équipe. Puis, en tant que coach, il a réussi avec Houston, gagnant deux titres de rang. Il a aussi une médaille d’or olympique. C’est quelqu’un de bien. Je vois des gens entrer au Hall of Fame et j’attends toujours de voir son nom sortir. Cela aurait dû se faire depuis un moment. J’espère que ça arrivera tôt au tard. »
L’ancien coach des Rockets n’a pas passé la dernière étape de sélection en 2017 et 2018, et n’était même pas parmi les finalistes en 2019… Pourquoi ? Les voix du panthéon du basket semblent impénétrables. Sauf que les années passent et à 71 ans, et après des soucis de santé, combien de temps Rudy Tomjanovich devra-t-il encore patienter ?
« Ne commencez pas avec le Hall of Fame », répond Doc Rivers. « Pourquoi des coaches d’université – je n’ai rien contre eux – y sont après avoir gagné deux titres puis plus rien ? Pourquoi Popovich n’y est pas encore ? Il a ses raisons. Mais Rudy T ? C’est une vaste blague. Il n’y a pas de débat, Rudy devrait déjà y être. »
Le flou qui entoure ces situations ne semble plus déranger le principal intéressé, qui a pris du recul pour se ménager. Il préfère profiter des éloges qu’il reçoit.
« J’ai appris au fil des années qu’il y a des choses sur lesquelles on ne possède aucun contrôle : y accorder de l’importance est voué à l’échec, sur le plan émotionnel. Le fonctionnement de cette machine n’est pas mon problème. Dès que je ne suis pas pris, j’ai des compliments de partout, venant de la ligue. Donc je n’en fais pas une histoire. Des gens disent de belles choses sur moi, et j’en suis touché. »
Il serait néanmoins dommageable que Rudy Tomjanovich soit encore boudé quelques années et qu’il ne puisse plus être honoré que de manière posthume.