Pour faire passer un cap au Jazz, Donovan Mitchell veut garder sa mentalité

Attendu comme un gros défenseur, Donovan Mitchell a surpris tout le monde lors de sa première saison à Utah, s’imposant comme l’arme offensive n°1 de l’équipe, qui en avait bien besoin suite au départ de Gordon Hayward.

Mais l’an passé, son début de saison fut raté et l’arrière a commencé à se poser des questions…

« Ce que je me suis vraiment demandé l’année dernière, c’est si j’allais briller une seule année et disparaître ? Est-ce que j’ai été à mon top trop tôt ? »

« Ce que je me suis vraiment demandé l’année dernière, c’est si j’allais briller une seule année et disparaître ? Est-ce que j’ai été à mon top trop tôt ? » se rappelle-t-il pour The Athletic. « Je suis arrivé en surprenant tout le monde, je suis monté très haut mais je n’avais jamais eu de cible dans mon dos. Ni au lycée, ni à la fac. Je n’avais jamais été la star avant. Il fallait que je l’apprenne. Je devais comprendre : PG (Paul George) ne défendait pas seulement sur moi dans le quatrième quart-temps, il défendait sur moi tout le match. Pareil avec Klay (Thompson), Kawhi (Leonard). Ces gars étaient sur moi tout le match ».

Donovan Mitchell explique ainsi que le passage avec Team USA cet été l’a aidé et qu’il est désormais prêt à endosser toutes les responsabilités qui vont avec son statut. D’autant que le Jazz a recruté (Mike Conley, Bojan Bogdanovic, Jeff Green, Ed Davis, Emmanuel Mudiay…) pour mieux l’entourer et le soulager offensivement.

Pour l’instant, c’est encore compliqué avec l’ancien meneur des Grizzlies, qui a du mal à trouver sa place et son adresse, mais l’arrière assure que les choses vont se mettre en place.

« Je n’étais pas censé être en NBA. Maintenant que j’y suis, je ne vais pas faire comme si j’étais quelqu’un d’autre »

« Il est tellement facile de s’entendre avec Mike, et on continue de créer des liens. C’est un gars avec qui il est facile de tisser des liens, et le basket n’était pas vraiment la priorité de nos entraînements. On essayait de savoir qui on était. Il avait quitté Memphis, c’était une star et il m’a beaucoup appris par rapport à cette expérience. On est encore en train de se comprendre, mais on est vraiment liés et c’est génial d’avoir un meneur qui veut me faciliter le jeu. Une grande partie de notre offense consiste à lire ce que fait l’autre. Nous devons nous lire les uns les autres et jouer les uns à côté des autres ».

C’est donc encore balbutiant, mais Donovan Mitchell apprécie la liberté que Mike Conley et Bojan Bogdanovic lui offrent, notamment sur jeu rapide, et il pense donc que Utah peut passer un cap. En tout cas, s’il y a bien une chose que l’arrière ne veut pas modifier, c’est la façon dont il interagit avec ses coéquipiers et les fans.

« Il s’agit d’être capable de montrer de l’amour. Je ne suis au-dessus de personne. Il y a des moments où j’ai vu des gars dans cette ligue se placer au-dessus des gens, des gars que j’ai pourtant admirés. Je n’étais pas censé être en NBA. Maintenant que j’y suis, je ne vais pas faire comme si j’étais quelqu’un d’autre. Je vais continuer à être ce gars humble, ce bon coéquipier. J’ai été comme ça toute ma vie et je n’ai pas l’intention de changer ».

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.