Hall of Fame 2019 : David Stern va introniser son idole de jeunesse, Carl Braun

Pendant trente ans, David Stern a été le « commissionner » de la NBA, le grand patron, celui qui dirige et doit défendre avant tout la ligue et ses intérêts.

Un rôle, assumé avec brio, quitté en 2014 pour désormais redevenir ce qu’il était avant son arrivée dans la ligue (dans les années 1960) : un fan de basket. « C’est bien plus agréable », commente-t-il.

Le temps d’une soirée, ce vendredi soir au Hall of Fame, il va même revenir à ses jeunes années, quand il était tout gamin, à admirer un joueur qui shootait à deux mains.

« Les Knicks étaient mon équipe. Je ne soutenais pas Carl Braun, je voulais être Carl Braun », se souvient-il. « Avez-vous vu Carl tirer ? Je voulais shooter comme lui. Un de ses coéquipiers, Jimmy Beachtold, avait le tir classique, bien plus élégant. Mais Carl, c’était complètement autre chose. »

En effet, l’ancien numéro 4 des Knicks dans les années 1950 et 1960 était l’idole de David Stern. L’extérieur, quintuple All-Star (13.5 points, 3.7 passes et 3.4 rebonds de moyenne), sera sacré champion en 1962, pour sa dernière saison et sa seule à Boston.

Il va faire son entrée au Hall of Fame à titre posthume puisqu’il est décédé en 2010. Au fil des années, ils étaient devenus amis et c’est l’ancien « commissionner » de la ligue qui va prononcer son discours d’intronisation au Panthéon.

« Il le mérite », assure David Stern, pensionnaire du Hall of Fame depuis 2014 et auteur du discours de réception de Dikembe Mutombo l’année suivante. « Carl Braun obtient enfin ce qu’il mérite. C’est dommage qu’il ne soit pas là pour en profiter, mais je suis heureux pour sa famille. Quand sa fille, Susan, m’a demandé de les accompagner, ce fut un honneur et j’ai répondu oui. »