À l’instar de Jayson Tatum, Donovan Mitchell représente l’avenir de Team USA, et il fait partie des rares joueurs de l’effectif actuel qui pourraient conserver leur place en 2020 pour les Jeux olympiques. Après une remarquable saison rookie, l’arrière du Jazz a tenu le choc lors de sa saison « sophomore » et cette Coupe du monde pourrait lui permettre de franchir un cap dans le secteur du leadership. Gregg Popovich en est d’ailleurs persuadé.
« Evidemment, c’est un magnifique jeune talent, on le sait tous. Mais il a une tendance naturelle pour le leadership, et c’est à ça que je consacre la majorité de mon temps avec lui » a révélé le coach des Spurs lors du point presse de vendredi. « Je ne vais pas lui apprendre à mieux shooter, à mieux dribbler, à mieux sauter, et ce genre de choses. Mais il a l’intelligence et la volonté de devenir un leader, et je pense que ce serait super, non seulement pour nous, mais aussi pour son équipe. »
Si Donovan Mitchell s’affirme comme leader, Quin Snyder, Rudy Gobert et les autres éléments du Jazz pourront donc remercier la Coupe du monde et Gregg Popovich, et le coach des Américains n’est finalement pas si surpris que l’arrière, qui va entamer sa troisième année, puisse déjà se comporter comme un leader.
« Il faut bien un début à tout, et quand on voit quelqu’un qui a cette capacité, plus on commence rapidement plus on lui fait ressentir qu’il peut encore faire mieux. Si cette personne adhère, alors on sait qu’on a choisi la bonne personne pour ce genre de situation. Je pense qu’il va progresser et encore progresser de ce point de vue. »
« Le plus important pour un leader, c’est d’être capable d’écouter les autres »
La veille, Donovan Mitchell avait justement été interrogé sur ce rôle de leader. L’équipe, faite de bric et de broc, en a besoin. Kemba Walker en est un, Brook Lopez aussi. Donovan Mitchell a semble-t-il aussi pris ses responsabilités.
« Clairement. Pour moi, ce n’est pas trop par la parole. Naturellement, je parle déjà beaucoup, mais je pense au fait d’être un leader par l’exemple, que ce soit en défendant sur un joueur parce que ça donne le ton à l’équipe, ou en trouvant des moyens de perturber l’adversaire car beaucoup d’équipes n’ont pas l’habitude de notre pression. Il s’agit donc d’être capable de donner le ton dès l’entre-deux, et ça me tient vraiment à coeur. »
Un rôle qui a pris du volume au fur et à mesure des forfaits… « Evidemment, avec les arrivées et les départs, mon rôle a un peu changé. Je voulais voir si j’étais le même, si j’étais capable d’être un leader. Le plus important pour un leader, c’est d’être capable d’écouter les autres, et de ne pas être uniquement celui qui parle. J’écoute Myles Turner, Kemba Walker, Harrison Barnes, Brook Lopez, je leur donne mon ressenti, et je montre l’exemple. »