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Saga Jail Blazers (#2) – Portland la blanche

Pendant la période creuse de l’année, entre la fin d’une free agency de feu et la Coupe du Monde qui débute fin août, BasketUSA vous propose un panorama rétro sur le basket dans le Grand Nord-Ouest, avec un triptyque sur les trois franchises de la région : les Portland Trail Blazers, les Seattle Supersonics et les Vancouver Grizzlies.

Ça se passe entre 1995 et 2005. De l’entrée des Blazers dans leur nouvel écrin du Rose Garden, à une fin de saison en lambeaux, avec un dirigeant au poste de coach (Kevin Pritchard au relais de Mo Cheeks), une piteuse 13e place à l’Ouest et des fans en colère.

Une décennie de basket à Portland avec beaucoup de hauts mais probablement encore plus de bas. Et des bas qui blessent. Qui laissent des plaies encore douloureuses aujourd’hui, plus de vingt ans après les faits. C’est Rip City à la sauce Jail Blazers. C’est une histoire d’amour qui tourne mal entre une ville et son équipe fanion.

Malgré deux accessions consécutives à la finale de conférence à l’Ouest en 1999 et 2000, Portland n’arrivera pas à brandir le trophée tant convoité. L’infamie du dernier quart perdu au Game 7 des finales de conférence en 2000 ne sera jamais vengée, laissant donc béante la plaie profonde qui torture encore l’esprit des fans de Rip City.

Il s’agit même d’un choc culturel dans sa plus pure expression. D’un côté, des joueurs noirs américains issus de milieux défavorisés. De l’autre, une ville typiquement blanche et aisée, avec une tradition conservatrice (et des relents racistes). La collusion de ces deux éléments rendait l’ambiance forcément conflictuelle, et explosive. Comme un cri primaire du Sheed après un dunk de virtuose !

Pour comprendre ce phénomène, il faut d’abord saisir le contexte spécifique de la ville de Portland. De même, il faut bien voir le contraste qui existe entre le groupe du début des années 90, double finaliste NBA, et celui mis en place par le GM tête brûlée, Bob Whistitt, véritable architecte des Jail Blazers. Enfin, il s’agira de revenir sur le choc culturel et générationnel qui s’est opéré à l’aube de l’an 2000 à Portland, mais aussi en NBA plus largement.

Basket USA a mené son enquête en fouillant les archives mais aussi en allant à la rencontre de nombre des acteurs principaux, dont Kerry Eggers, auteur d’un ouvrage massif de 500 pages sur le sujet, sorti en novembre dernier.

Episode #1 : Ecrire l’histoire des vaincus

PORTLAND LA BLANCHE

Dans notre premier épisode, on évoquait une décennie qui s’étend de 1995 et 2005 : on vous a (à peine) menti… Tout commence véritablement au printemps 1994, quand Paul Allen parvient à mettre le grappin sur Bob Whitsitt, le GM des voisins de Seattle.

Petit génie très convoité dans plusieurs sphères professionnelles, dont la NBA mais aussi la NFL, Whitsitt est alors le stratège en vogue, le nom le plus ronflant sur le marché. Portland s’estime donc heureux de pouvoir compter sur un tel architecte ingénieux. Sa devise : le talent par-dessus tout.

Commence alors la saison des Grands Travaux, un New Deal pour des Blazers, fierté de la ville, en quête d’un nouveau souffle après le triple échec en 1990, 1991 et 1992 (deux échecs en finales NBA et une finale de conférence perdue).

Exit donc Rick Adelman (en 1994) puis Clyde Drexler (en février 1995), puis Terry Porter (en octobre 1995)… La fin d’une ère ! Celle des succès construits sur la continuité et la force d’un collectif soudé. Et par extension, c’est la continuité du titre fondateur de 1977, avec le soutien indéfectible des BlazerManiacs, qui ont fait salle comble durant 814 matchs entre 1977 et 1995 !

L’arrivée aux manettes de Bob Whitsitt a signalé le début d’une nouvelle ère… qui ne porte pas encore le sobriquet lourd à porter de Jail Blazers. Mais qui en prend irrémédiablement le chemin.

Souviens-toi l’été 1996…

A ce moment-là, en 1995-96, les Blazers prennent possession de leur nouveau joyau : le Rose Garden. L’équipe est alors portée par Clifford Robinson, Rod Strickland et le rookie lituanien Arvydas Sabonis. Robinson et Strickland ont déjà eu leur lot de soucis extra sportifs, mais Portland est encore à fond derrière ses Blazers. Il ne s’agit encore que de quelques brebis égarées…

Sans le savoir alors, l’été 1996 va faire basculer les Blazers dans une autre dimension, avec deux arrivées massives dans le club en juillet : un certain Rasheed Wallace en provenance de D.C. (échangé contre Rod Strickland et Harvey Grant) et Isaiah Rider en provenance du Minnesota (échangé contre Bill Curley, James Robinson et un tour de draft). Le même été, Kenny Anderson débarque aussi pour prendre le rôle de meneur titulaire, un choix tout aussi discutable.

« Je suis très intellectuel, vous savez, très intelligent », expliquait alors JR dans Sports Illustrated. « Les gens pensent que je suis ce gangster, ce monstre, mais ça n’est pas moi. C’est simplement qu’ils ne me connaissent pas. Ils ne comprennent pas d’où je viens. »

C’est là le refrain qui sera bientôt rengaine pour les fans des Blazers : un joueur aux plus louables intentions qui n’arrive pas à mettre ses actions en adéquation avec ses paroles.

Précédé par sa réputation déjà bien écornée avec les Wolves, Rider avait par exemple accumulé 100 000 dollars d’amende lors de sa deuxième campagne à Minneapolis. Durant l’été 1996, avant son arrivée à Portland, Rider s’est fait arrêter trois fois en moins de deux mois par la police : en mai pour une accusation de viol, finalement retirée ; en juin, pour possession de marijuana et d’un téléphone illégal en compagnie de Donnie Davis, dealer de crack et condamné pour viol ; et enfin en juillet, pour participer à un jeu de dés (et de paris) en pleine rue à Oakland.

Sur sa lancée si on peut dire, ce bon JR n’a pas mis longtemps à se faire connaître de la presse à Portland, se faisant surprendre sur le bord de la route, à Lake Oswego, alors qu’il fumait de la marijuana dans une canette trafiquée. Et ce, deux jours avant même de jouer son premier match officiel avec les Blazers. Ou encore cette citation de 2000 rentrée dans la légende : « Je sais que si je conduis 60 kilomètres, ils sont encore en train de pendre des gens aux arbres. »

S’il a rapidement dû s’aviser et s’excuser auprès de tout l’état d’Oregon après cette assertion sacrément osée, JR Rider a tout de même mis le point sur un des facteurs essentiels qui explique le phénomène Jail Blazers. Faisant référence aux pendaisons sommaires qui ont pu survenir dans des moments de tension raciale, dans de nombreux états américains tout au long du XIXe et XXe siècle, Rider a commis l’erreur de parler sans savoir. Et il s’en est excusé.

« L’élément conservateur » de Portland

Mais cette remarque soulève bel et bien la question du racisme à Portland. Et force est de constater que la métropole de l’Oregon est d’abord et avant tout une ville majoritairement blanche et aisée. Ce cliché d’une cité hipster étant moqué à l’envi dans la série Portlandia notamment.

Historiquement, l’Etat d’Oregon s’est en vérité fondé sur une politique de rejet des populations noires, avec des lois interdisant leur venue ou leur possibilité de posséder des terres au XIXe siècle. Dans cette idée de créer un Etat exclusivement blanc, le Klu Klux Klan a également été très actif. Et la ségrégation y était bien réelle jusque dans les années 1950.

Avant de pouvoir comprendre les Jail Blazers, il faut ainsi se confronter à la réalité profonde de la franchise NBA de Portland, qui est une petite aberration, à savoir, la seule et unique équipe pro d’un sport majoritairement noir installée dans une des villes les plus blanches du pays.

« Je ne pense pas que le racisme ait joué un rôle majeur », soutient pourtant Kerry Eggers. « Pour le dire autrement, il y a 30 équipes dans la Ligue et une seule où ça s’est passé comme ça. Je pense que les gens ici sont ouverts à des gens de toutes les races. Je reconnais aussi qu’il y a un élément conservateur et dans ce cas, il avait des motifs raisonnables. »

A dire vrai, Portland la blanche a tout simplement été réactionnaire ! S’il nie tout racisme, Eggers reconnaît bien l’importance de l’élément conservateur dans la vie politique de l’Oregon. Concrètement, le flux de joueurs NBA de plus en plus riches (sans être nécessairement plus éduqués) a frappé de plein fouet la ville de Portland au tournant des années 2000, créant un sacré contraste dans les rues de Rip City.

« Ils ne répondent pas forcément bien à des jeunes noirs des banlieues qui s’en sortent, bien qu’ils soient partis de rien », témoignait ainsi le jeune Zach Randolph. « Quand tu débarques à Portland avec des tresses ou des nattes, les gens ne peuvent pas s’identifier. Ils te fixent du regard, ils te regardent différemment. Si un gars a des tresses, c’est un voyou. »

Et pour cause, à Portland, le jeune Z-Bo entouré de sa clique s’apparente à une troupe de martiens fraichement sortis de leur soucoupe volante. D’autant plus dans le cas de Randolph qui s’était précisément mis en tête d’incarner ce rôle de voyou.

« Dans le fond, Zach était et est une personne bien intentionnée », avoue tout de go Jason Quick, l’un des journalistes historiques de Portland. « Il était aussi en admiration pour ce mode de vie de gangster. Il voulait être vu comme ça. »  

Entre ces joueurs NBA, nouveaux riches sortis du ghetto, et la bourgeoisie WASP et BCBG de Portland, le torchon va brûler des deux bouts pour ainsi dire. D’une part, à l’instar de Randolph, les Blazers vont se complaire dans cette image d’incompris tout en s’autorisant des comportements tout simplement réprouvés par la loi (et la morale). Et d’autre part, la population de Portland va se montrer carrément réactionnaire en jugeant ces jeunes joueurs à l’aune de leur propre échelle de valeurs, bien différente de celle des joueurs…

La presse s’en mêle

La communauté locale a effectivement commencé à bouder ses Blazers à force de boulettes et démêlés avec la justice, ça se tient ! Mais ce mécontentement est à relativiser. Cela intervient sur la dernière période des JailBlazers – la pire : pas avant 2003, avec l’affluence qui descend sous les 19 000 pour la première fois au Rose Garden.

Mais il ne faut pas croire non plus que ce phénomène est le seul fait de jeunes joueurs en manque de repères. Si certains des joueurs des Blazers ont bel et bien fauté, avec différents degrés de gravité, il ne faut pas non plus oblitérer le rôle joué par le contexte spécifique de Portland, et en l’occurrence la presse locale.

En l’occurrence, c’est l’hebdomadaire Willamette Week qui a mis le feu aux poudres en publiant un numéro plus que controversé, à la mi-août 1996. Le titre ? Jail Blazers ! Le surnom de l’infamie est né.

Dans ces quelques feuilles de chou à scandale, la journaliste (Maureen O’Hagan) fait état des débordements judiciaires de Rasheed Wallace, Isaiah Rider, Clifford Robinson ou Gary Trent, mais aussi Dontonio Wingfield ou encore Jermaine O’Neal.

Si cela part bien d’une intuition légitime (une poignée de joueurs d’une même équipe NBA en galères judiciaires), l’article empile et compile les méfaits sans véritable échelle de justice… ni de justesse !

Chagrinée par les départs de Clyde Drexler et Terry Porter (des bons gars), O’Hagan veut faire un grand bilan. Mais au lieu de ça, elle fait des amalgames entre un Trent qui bat sa copine de l’époque, et le jeune O’Neal (encore mineur) qui a couché avec une ado de 15 ans (quand lui en a 19). Ajoutez-y un travail graphique ultra stigmatisant, à base de symboles grossiers, plus une note finale de « Trouble par rapport au Talent », et vous obtenez un bon gros réquisitoire, un article à charge !

« Ce qu’ils ont fait aurait été traité par les médias dans n’importe quelle ville américaine », prévient Eggers. « Il est vraisemblable effectivement que ça résonne d’autant plus à Portland où c’est la seule équipe pro. Mais on ne peut pas ne pas parler de certaines choses qu’ils ont faites. Ruben Patterson, Zach Randolph, Qyntel Woods ont commis des délits. Damon Stoudamire s’est fait prendre trois fois en 18 mois avec des histoires de drogue. Les gens évoquent le fait que c’est légal maintenant. Mais c’était illégal à l’époque et ça l’est encore à l’échelle nationale. »

Elevés pour la plupart dans les « projects », ces quartiers souvent laissés à l’abandon, sans figure paternelle pour la majorité, les Jail Blazers sont représentatifs d’un paquet de jeunes talents NBA rapidement déchus, par manque d’éducation et à cause d’une perte totale de repères une fois ces contrats massifs dans la poche.

« J’avais la mentalité du joueur NBA qui se croit au-dessus de tout »

Joueur au talent indéniable qui n’a jamais pu surmonter sa réputation, gâchée par des erreurs de jeunesse (combat de pitbulls et donc crimes de cruauté animale), Qyntel Woods a dû s’exiler en Europe pour poursuivre sa carrière pro.

Son cas est particulièrement révélateur. Drafté par les Blazers au 21e choix de la draft 2002, Qyntel Woods est un ailier athlétique et talentueux au point d’attirer des comparaisons avec Tracy McGrady, Woods est aussi un garçon à problèmes.

« J’étais encore entouré du même type de gars avec lesquels je traînais là d’où je viens. Je ne vais pas dire des voyous car ça sonne mal, mais des gars du quartier. Mais oui, dans le fond, ce sont bien des petits voyous ! », reconnaît Woods. « Personne ne m’a vraiment encadré pour m’apprendre à rester en NBA. Tout le monde faisait son truc dans son coin [à Portland] mais ces gars-là étaient déjà établis dans la ligue. Je faisais pareil en pensant que c’était OK. Mais ça ne l’était pas du tout. J’avais tout faux. »

Tombé au mauvais endroit au mauvais moment, le natif de Memphis va sombrer dans l’ambiance délétère des Jail Blazers. À l’époque, il suit Zach Randolph partout… mais ce dernier est alors loin du modèle de civilité qu’il est devenu à Memphis.

« À l’époque, j’étais si jeune et j’étais en NBA avec pas mal d’argent, donc je me fichais un peu de tout, pour être honnête. Je me disais que j’allais toujours m’en sortir. Même si je savais que je faisais des conneries, j’avais la mentalité du joueur NBA qui pense qu’il est au-dessus de tout. C’est comme ça que je me sentais : invincible. Je me pensais intouchable. »

Chez les Blazers plus qu’ailleurs peut-être, avec Bob Whitstitt le permissif mais surtout Rider, Wallace et les autres qui ont élargi le chemin en amont, Qyntel Woods a pu bénéficier de largesses coupables.

Car, outre l’élément conservateur de la ville de Portland, il faut aussi se pencher sérieusement sur la situation particulière des Blazers d’alors, avec ce cadre d’autorité si mal défini que certains joueurs ont fini par basculer dans l’illégalité et la criminalité.

UNE CHRONOLOGIE DES JAILBLAZERS

« Il y a eu une année où la plus longue période durant laquelle un joueur n’avait pas été arrêté, suspendu par la ligue, par l’équipe ou qu’un coup de téléphone à la police n’avait été passé était de 17 jours. » Jason Quick

1995-96

31 mars 1995 : Rod Strickland n’est pas dans le cinq à Philly, sanctionné par PJ Carlesimo, après que le joueur ait passé la nuit précédente à New York. Après le match, le meneur se lâche contre son coach : « Je ne l’aime pas, vous pouvez écrire ça ! Je ne l’aimais pas au début et je ne l’aime pas plus maintenant. »
6 novembre 1995 : Rod Strickland doit répondre à une accusation de violence domestique à Chicago. Il plaidera coupable un an plus tard.
16 décembre 1995 : Clifford Robinson manque un shootaround et n’y coupe pas le lendemain contre Washington : il est scotché sur le banc durant tout le 1er quart, la punition habituelle de PJ Carlesimo. En retard à l’entraînement à deux reprises entre noël et le Jour de l’An, Rod Strickland subit la même peine…
4 février 1996 : Baston entre Robinson à l’entraînement ! Clifford et James se prennent le bec après un entrainement. Pas de blessés fort heureusement. Et les deux larrons se sont réconciliés
19 février 1996 : Rod Strickland perd 3 100 dollars pour avoir zappé une session obligatoire de musculation. Mais ce n’est que le début… Conservé par les Blazers alors qu’il demandait un échange, Strickland disparaît complètement des radars. Une absence de 6 matchs et 166 830 dollars d’amende en plus à régler ! « Un pied dans la porte et l’autre sur une peau de banane », Rod Strickland se savait en partance…
avril 1996 : Il ne fait pas encore officiellement partie des Blazers mais Rasheed Wallace est accusé d’avoir agressé sa petite amie (mère de son enfant). En juin, il sera également au centre d’un incident survenu dans une garderie de Caroline du Nord, avec insultes et blocage de voitures notamment. L’accusation sera retirée…

1996-97

14 août 1996 : Le surnom Jail Blazers apparaît pour la première fois noir sur blanc. C’est l’hebdomadaire Willamette Weekly qui publie un premier bilan de faits divers.
Octobre 1996 : Isaiah Rider doit retourner dans le Minnesota pour un souci légal, ratant une partie du camp d’entraînement. Durant un match de présaison à Sacramento, Rider prend bien l’avion avec l’équipe mais il ne joue pas le match… Au lieu de ça, il passe la soirée à Oakland avec des amis. Le lendemain matin, il se pointera même au mauvais gymnase pour le shootaround.
1er novembre 1996 : Isaiah Rider se fait toper par la police, deux jours avant même d’avoir joué son premier match pour les Blazers. Le motif ? Rider était tranquillement installé sur la banquette arrière de son véhicule avec une canette trafiquée et en possession d’herbe, sur le bord de l’autoroute à Lake Oswego, dans la banlieue aisée de Portland. Ça commence en fanfare pour JR !
10 décembre 1996 : Isaiah Rider n’est pas dans le cinq majeur. Et oui : il a raté le shootaround de la veille.
2 janvier 1997 : Isaiah Rider se fait reprendre par PJ Carlesimo après un mauvais passage défensif face à Houston. Le joueur insulte ouvertement son coach devant le banc. Ce dernier l’ignore et a bien raison. JR finira tout de même son match à 31 pions, meilleur scoreur dans la victoire (112-96).
7 janvier 1997 : Gary Trent est accusé de violences conjugales sur sa petite amie.
8 janvier 1997 : Clifford Robinson est à son tour suspendu pour avoir insulté PJ Carlesimo et son assistant, Elston Turner. Il a traité son coach de « stupide », après une embrouille entre Cliff et Aaron McKie. Uncle Cliffy avait même gardé un peu de fiel pour la presse après la défaite face à Miami. Ça lui en coûtera 39 000 dollars d’amende ! PJ Carlesimo – alors dans sa dernière saison à Portland – est décidément bien secoué, avec JR Rider qui a quitté un entrainement après une dispute avec PJ…
24 février 1997 : Sans Rider parti aux funérailles d’un cousin à Oakland, les Blazers prennent une vilaine rouste contre Chicago. Rasheed Wallace n’est pas dans le cinq non plus… Il a raté le shootaround du jour.
2 mars 1997 : Isaiah Rider est à nouveau privé de cinq majeur pour avoir raté le shootaround du jour de match. Pourtant, les Blazers pètent la forme avec une 2e victoire de rang, qui lance ce qui deviendra une série de 11 succès consécutifs sur les trois semaines suivantes…
4 mars 1997 : Isaiah Rider rate un vol pour Phoenix. Invectivant les employés au guichet, Rider envenime rapidement la situation, qui finit par un crachat du joueur et des insultes. La ponctualité et Rider, ça fait deux…
8 mars 1997 : Dontonio Wingfield se fait à son tour dégager de l’entraînement par PJ Carlesimo. Son embrouille avec son coach lui vaudra un match de suspension.
12 mars 1997 : Gary Trent plaide coupable dans l’agression de sa petite amie.
15 mars 1997 : Dans une mauvaise passe, trois jours après son apparition au tribunal en mars, Gary Trent est cette fois accusé d’avoir frappé un individu avec une queue de billard lors d’une rixe au Metropolis, une boite de nuit de Portland.
30 avril 1997 : Portland remporte son seul et unique match des playoffs, lors du match 3 au Rose Garden. Mais Arvydas Sabonis n’en peut (déjà) plus de se coltiner Shaquille O’Neal. Il en balance son protège dents par deux fois ! Dans le même temps, Chris Dudley s’en donne à cœur joie avec une belle faute flagrante sur Shaq.
16 juin 1997 : Jermaine O’Neal est arrêté dans un centre commercial à Columbia, chez lui en Caroline du Sud, pour avoir « mal parlé » à un policier. Après une saison rookie compliquée, le pivot de 18 piges prenait simplement du bon temps avec des amis, ces derniers distribuant (illégalement semble-t-il) de cartons d’invitation pour une soirée… Rien à voir ici, circulez !
31 juillet 1997 : Clifford Robinson, son frère et deux amis sont arrêtés sur Front Street avec un peu de weed, et quatre pistolets de paint-ball dans le coffre. Informé qu’un véhicule avançait avec un homme armé, la police a mis en place un barrage pour bloquer le Hummer de Robinson. Lui et ses amis se sont retrouvés les mains en l’air, puis plaqués au sol et menottés… avant de désamorcer l’affaire quand la police a découvert que les armes étaient en plastique !

Pour le background, « Uncle Cliffy » rouvre là son casier à la Police de Portland. Un dossier ouvert en avril 1990 après que Robinson ait été impliqué dans une baston à la sortie d’une boîte de nuit de Portland. Dans la mêlée, le rookie des Blazers a frappé une policière, ce qui lui en coutera un an de liberté surveillée, une amende et 50 heures de travaux d’intérêt général.

1997-98

14 octobre 1997 : Isaiah Rider se prend une amende pour excès de vitesse, et conduite sans permis
3 novembre 1997 : Isaiah Rider manque un entrainement car il n’a pas écouté le message laissé par son coach sur son téléphone (qui lui expliquait le changement de salle)…
20 novembre 1997 : Isaiah Rider crache sur un fan à Détroit. Il prend 10 000 dollars d’amende et 3 matchs de suspension. Sur le coup, Billy Hunter (ancien boss du syndicat des joueurs) expliquait que Rider avait été pris à parti par un fan visiblement enivré et qui aurait abusé verbalement du joueur. Autrement dit, il semblerait que Rider ait subi un traitement similaire à celui d’un Russell Westbrook dernièrement…
16 décembre 1997 : Dans une défaite face à Sacramento, Rasheed Wallace enchaîne deux fautes techniques. Il finira sa soirée aux vestiaires !
18 janvier 1998 : Les Blazers battent les Nuggets… mais la tension monte entre Coach Dunleavy et Kenny Anderson. De plus, Rasheed Wallace a encore fait des siennes, de nouveau expulsé après avoir bousculé l’arbitre.
10 février 1998 : Isaiah Rider quitte son équipe en plein dernier quart. Après un mauvais tir, il se fait reprendre par Dunleavy à qui il répond de mettre quelqu’un d’autre à sa place… avant de quitter le stade en faisant signe à sa petite amie de l’époque, dans les travées du Rose Garden.

Le lendemain, il tient une conférence de presse surréaliste devant sa voiture après avoir été sorti du match contre les Lakers (en rentrant direct aux vestiaires) en début de dernier quart.

18 mars 1998 : Portland s’incline à domicile face aux Cavs de Shawn Kemp et quand Rider envoie un air ball de loin, il se fait huer par ses fans. Il agite alors ses bras pour en demander davantage. Il ne prendra pas le moindre tir des 6 minutes suivantes…
1er avril 1998 : Isaiah Rider est « benché » face à Utah, à cause d’un nouveau retard au shootaround. Et le 7e match de la saison durant lequel Rider est suspendu.
13 août 1998 : Dontonio Wingfield – un role player de Portland, est arrêté pour avoir agressé sa petite amie de l’époque, à Cincinnati. Pire, il a résisté à son arrestation et a ainsi frappé deux officiers de police.

En 1993 déjà, Wingfield avait filé plusieurs coups de pied à des policiers venus le calmer quand il avait détruit la cuisine de sa mère… qui avait refusé de lui prêter sa voiture !

1998-99

27 février 1999 : Lors d’une baston entre Greg Anthony et Bobby Phills, Isaiah Rider quitte le banc des Blazers. Il en sera bon pour 60 000 dollars d’amende et un match de suspension.
28 février 1999 : Mike Dunleavy et Isaiah Rider se prennent à nouveau le chou. Après une première dispute lors du premier match, Dunleavy et Rider y retournent dans le vestiaire visiteurs de Minnesota.
18 mars 1999 : Isaiah Rider et Jon Barry se retrouvent dans une échauffourée, avec Rider qui pousse Barry au sol avant de lui filer un coup de pied. Les deux hommes ne s’aiment pas depuis la série de playoffs de l’année précédente, quand Barry évoluait aux Lakers. Rider prendra 7 500 dollars d’amende et un match de suspension.
30 mars 1999 : Isaiah Rider est scotché sur le banc dans le dernier quart d’une défaite face aux Warriors. Bien que ce soit formellement interdit pour un joueur, il monte même dans les gradins de l’Oakland Arena alors que certains de ses proches sont pris dans une embrouille.

Il écope d’un nouveau match de suspension, son 3e de la saison, son 2e en moins de 12 jours.

31 mars 1999 : Portland bat Sacramento pour la 3e fois en mars, mais Rasheed Wallace a fait des siennes : faute flagrante et technique. Stacey Augmon se signale égalemnt avec une expulsion… causée par une baston face à Vernon « Mad Max » Maxwell !
12 mai 1999 : Les Blazers s’apprêtent à partir pour le match 3 de leur 1er tour des playoffs à Phoenix. Mais JR Rider n’est toujours pas dans le bus… Sans réponse au téléphone de sa chambre, on envoie un émissaire pour le presser.

Visiblement, impayable, JR prenait du bon temps avec une femme avant le match ! Il finira avec 18 points et un sweep confirmé !

Rookie en civil derrière le banc, Bonzi Wells s’est quant à lui pris le chou avec un fan.

27 mai 1999 : Portland file vers la finale de conférence pour la première fois depuis 1992 en battant Utah 3-2. Une série particulièrement physique avec Greg Anthony qui fait un croche pied à Jeff Hornacek (flagrante pour Greg), ou Rasheed Wallace accusé d’un coup de coude sur Thurl Bailey et Karl Malone sanctionné de 10 000 dollars pour un autre coup sur Brian Grant (ouvert à la bouche)…

Prochain épisode : Trader Bob

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