Kevin Durant devait-il jouer le Game 5 des Finals ou non ? La fin de l’histoire apporte une réponse évidente mais avant la rencontre, le débat était bien différent. Finalement, l’ailier des Warriors a joué et il s’est rompu le tendon d’Achille, mettant sa carrière entre parenthèses pendant un an environ.
Des conséquences bien connues par Penny Hardaway, un des talents les plus meurtris physiquement des années 1990 et 2000. L’ex-meneur des Suns évoque son premier tour de playoffs 2000 joué avec un ménisque déchiré.
« J’ai joué l’intégralité du premier tour contre les Spurs », rappelle-t-il. « Tim Duncan, lui, avait la même blessure que moi. Il est resté sur le banc et n’a même pas essayé de jouer. Certes, on a battu San Antonio mais il a réussi une superbe carrière. La mienne s’est quasiment terminée à ce moment-là. »
« Je me suis précipité plusieurs fois »
L’ancien All-Star du Magic avait déjà joué malgré une condition physique imparfaite. Avant la saison 1997-1998, alors sous les couleurs d’Orlando, il se fait opérer du genou mais écourte sa rééducation.
« Je suis revenu trop tôt. Je voulais vraiment être sur le terrain, car je pensais qu’un moi à 70% serait toujours meilleur qu’un moi sur le banc. Je me suis précipité plusieurs fois. Et ça m’a mis en mauvaise position par la suite. Ces décisions de revenir sur le terrain plus tôt peuvent être préjudiciables. Habituellement, ça ne fonctionne pas car on va alors compenser dans d’autres parties du corps et un autre endroit va être touché. C’est plus intelligent, qu’on le veuille ou non, de rester sur le banc. »
Pourquoi donc Kevin Durant est-il revenu alors ?
« On pense toujours faire la différence », estime l’actuel coach de la faculté de Memphis, en NCAA. « On entend les discussions, les médias parlent de lui comme d’un joueur soft, qui va quitter l’équipe. Il n’y a rien de pire que d’être vraiment blessé et d’entendre les gens en douter. On se dit qu’on ne peut pas aller sur le terrain, puis on se force et ce genre de choses arrivent. »