En écho à notre première rencontre en début de saison, on a de nouveau pris des nouvelles de Jakob Poeltl afin de comprendre les différentes étapes qui se succèdent dans le processus d’adaptation à une nouvelle équipe. Et d’autant plus chez les Spurs où tout est minutieusement calculé !
« Des petits pas en arrière pour mieux progresser »
Jakob, on a dépassé la moitié de la saison, comment vous êtes-vous adapté au jeu des Spurs ?
« Je pense que ça se passe bien. Je dirais que les deux premiers mois ont été un peu compliqués car je devais m’adapter à un tout nouveau système, avec des nouveaux coéquipiers et des nouveaux coachs. Mais depuis, ça va beaucoup mieux. »
Etait-ce en quelque sorte une deuxième saison rookie ?
« Oui, c’est sûr. J’ai eu la sensation que je devais à nouveau prouver ma valeur dans l’équipe et mériter mes minutes. Je me suis fait une place dans la rotation et c’est vrai que sur beaucoup d’aspects, cette période a ressemblé à ma saison rookie. »
Est-ce que ça a été plus dur que vous l’imaginiez ?
« Non, c’est plus ou moins ce à quoi je m’attendais. Il y a deux ou trois trucs qui m’ont un peu surpris mais en général, je m’étais bien préparé à ça. Je savais que ça allait être très différent de Toronto mais je ne savais pas non plus comment ça allait se passer. Je pense avoir plutôt bien géré ça. »
On vous a vu tenter pas mal de tirs à mi-distance à l’échauffement, est-ce un secteur sur lequel insister ?
« En ce moment, on bosse en fait beaucoup sur la forme de mon tir. L’objectif est de nettoyer certains gestes. D’une certaine manière, je fais quelques petit pas en arrière pour m’habituer à cette nouvelle gestuelle en sorte qu’à l’avenir, mon tir fasse de gros progrès. »
« J’avais tendance à ne jamais garder la même gestuelle »
Est-ce avec Chip Engelland, le gourou du shoot chez les Spurs, que vous travaillez ?
« Oui, c’est ça. »
A-t-il des techniques particulières que vous n’aviez jamais vues ?
« Non, ce sont des exercices dont j’avais auparavant entendus parler. J’essaie vraiment de me concentrer sur ces exercices et de les travailler consciencieusement. Je dois rester constant car c’était justement le défaut majeur de mon shoot auparavant ; j’avais tendance à toujours changer quelque chose et à ne jamais garder la même gestuelle. »
Avez-vous pu travailler davantage avec Tim Duncan sur votre jeu au poste bas ?
« Pas tellement pendant la saison car on a très peu d’entraînements à cause de l’enchaînement des matchs. On l’avait fait un peu en début de saison et on le fera dès qu’on pourra pendant une coupure ou une série à domicile. Il y a évidemment une tonne de choses que je peux apprendre à son contact. »
Où pensez-vous en être dans votre courbe d’apprentissage maintenant ?
« L’échange a été un petit coup d’arrêt dans ma courbe d’apprentissage, si on peut dire, parce que j’ai dû me concentrer sur ma nouvelle équipe et les nouveaux systèmes de jeu plutôt que sur mes propres qualités. Mais maintenant que je suis bien installé dans l’équipe, on peut de nouveau reprendre ce développement individuel et ça se passe bien. »
Propos recueillis à Portland
Un exemple de son travail sur le pick & roll