Utah – Denver : duel au sommet entre Donovan Mitchell et Nikola Jokic

Expulsions, fautes techniques, grosses performances individuelles, « money time » bouillant… Une atmosphère de playoffs a régné dans ce Jazz-Nuggets finalement remporté de justesse par les hommes de Salt Lake City (114-108).

Ils peuvent remercier leur meilleur scoreur, et candidat lui aussi à une place au All-Star Game, Donovan Mitchell. Avec ses 35 points et six tirs primés, il a largement contribué à la grosse production de tirs lointains de son équipe (19/46). Il fallait bien ça pour repousser les assauts d’un Nikola Jokic encore gigantesque (28 pts, 21 rbds et 6 pds).

La première information de la soirée, c’est que Ricky Rubio, pour son deuxième match depuis son retour de blessure, semble déjà avoir retrouvé la pleine possession de ses moyens. Son départ canon, tant à la fixation qu’à la finition, propulse parfaitement son équipe. À ses côtés, Joe Ingles, lorsqu’il n’est pas occupé à alimenter Rudy Gobert en passes laser, démarre fort derrière l’arc, le thème de la soirée pour le Jazz.

Derrick Favors et Mason Plumlee : dehors !

La très belle entame de match d’Utah est rapidement éclipsée par Derrick Favors et Mason Plumlee, qui se chauffent sérieusement après une bataille au rebond. Les deux protagonistes doivent être séparés avant d’en venir aux mains, provoquant une mêlée générale. Bilan : une double expulsion logique et quelques fautes techniques distribuées.

Quelques minutes plus tard, c’est au tour de Jae Crowder et Nikola Jokic de s’échanger quelques amabilités, sans que cet échange-ci ne soit sanctionné (moins logique !). Pas de doute : cette rencontre sent la poudre.

Plutôt que Jae Crowder, Nikola Jokic a surtout affaire au pivot d’en face, Rudy Gobert. Ce dernier a évidemment un gros boulot défensif à fournir pour tenter de limiter le Serbe. Pas évident. S’il ne rentre rien à 3-points en tête de raquette, Jokic reste la plaque tournante offensive de son équipe. Constatant que certains de ses partenaires de cinq sont dans une soirée sans (Jamal Murray et surtout Paul Millsap), le pivot prend ses responsabilités au « scoring » en attaquant Rudy Gobert avec sa main gauche. Le Français était parvenu à le scotcher en début de rencontre, mais il n’y parvient plus…

Le festival Donovan Mitchell

Jokic s’engage ainsi dans un duel à distance avec le phénomène d’en face, Donovan Mitchell. Voyant qu’Ingles, Kyle Korver et même Rubio mettaient dedans de loin, l’arrière s’y met aussi. Et il ne fait pas semblant : 4 tirs primés en 4 minutes en fin de deuxième quart-temps ! Le festival est collectif car Utah compte déjà 13 unités dans ce secteur à la pause. On voit mal comment le record de franchise (20) pourrait ne pas tomber ce soir… Le souci est que malgré cette adresse, Utah ne vire qu’avec 7 points d’avance à la pause (65-58). Et hormis un écart de quinze points enregistré dans le troisième quart (79-64), Denver ne manque pas de répondant et reste une menace.

Mike Malone doit son salut à quelques hommes du banc bien inspirés. Trey Lyles d’abord, parfois hué par son ancien public, efficace avec ses mouvements au poste, et surtout un Will Barton encore plus efficace dans la finition.

La fin de match se reproche et les deux All-Stars potentiels, Donovan Mitchell et Nikola Jokic, continuent de se répondre : « floater » et « eurostep » pour le premier, « drive » main gauche et enfin un tir à 3-points en tête de raquette ! Mais le facteur X n’est autre que Jae Crowder qui réussit deux actions miracles à « 3+1 » ! Les coups d’éclat de trop pour Denver qui s’incline.

Victoire Utah (27 victoires – 22 défaites), la 7e sur ses 8 dernières sorties, qui accueille les Wolves vendredi. Le même soir, les Nuggets (31 victoires – 15 défaites) reçoivent les Suns.