Mario Hezonja a signé un contrat d’un à New York l’été dernier, avec pour objectif de relancer sa carrière, mais le Croate n’a toujours pas réglé ses problèmes de régularité. Il faut dire qu’il n’est pas aidé par la politique de l’entraîneur David Fizdale qui, par besoin d’expérimenter et de secouer ses joueurs, les baladent tous entre le terrain et le bout du banc.
Et l’ancien ailier du Magic n’y échappe pas : titulaire à onze reprises, il a aussi connu six DNP (Did Not Play, des matchs cloués sur le banc). Dont quatre depuis la fin décembre, avec un total de 8 minutes disputés en 18 jours.
« Je suis censé vouloir le tuer ? Du genre : « Fiz qu’est-ce que tu fous, je ne suis là que pour un an ? » Mais non, au premier entraînement après le DNP je l’ai serré dans mes bras. On est meilleurs potes. »
Fidèle à sa réputation, David Fizdale est bon pour développer les relations avec ses joueurs. « J’aurais aimé avoir ce staff lors de mon année rookie » affirme même le Croate. « On raconterait une toute autre histoire. »
Prise de recul payante
Mais il aura bien fallu quatre saisons chaotiques à Orlando pour que le 5e choix de Draft 2015 croise la route des Knicks. Et si son séjour à « Big Apple » n’est pas plus linéaire, il arrive désormais à relativiser ses mises à l’écart, et même à s’en servir.
« Je pense que tu peux apprendre autant en jouant qu’en observant », estime-t-il dans les colonnes du NY Post. « Ça compte, car je vois les choses plus globalement depuis que j’ai passé du temps sans jouer, je vois comment l’équipe se déplace, ce genre de choses. J’ai beaucoup appris. »
La preuve ? Il a été déterminant face aux Lakers avec 10 points, une interception et un contre en fin de partie. De quoi obtenir le deuxième plus gros temps de jeu de sa saison (31 minutes) au match suivant, en enchaînant avec 17 points, 7 rebonds et 3 interceptions dans la défaite face aux Blazers, et l’impression de maîtriser le rythme d’une partie.
« Quand tu fais attention aux détails, ça devient une habitude. Maintenant ça me vient automatiquement de contrôler le tempo, c’est vraiment important. »
« Je veux être à New York »
Contre les Warriors ensuite ? Un record de saison à 19 points, mais une bonne partie dans le « garbage time », alors que le match était déjà plié. Son rôle est donc toujours aussi flou, ce qui ne lui permet pas vraiment de se vendre en vue de l’été prochain. Qu’importe, Mario Hezonja n’a d’yeux que pour New York City.
« J’adore cette équipe, j’adore tout le monde ici. Je ne suis concentré que sur le club, et ce n’est pas des conneries classiques du genre : « Je ne pense qu’au présent, je ne sais pas de quoi le futur sera fait ». J’adore ma situation, je veux être à New York, c’est tout. »
Mario Hezonja | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2015-16 | ORL | 79 | 18 | 43.3 | 34.9 | 90.7 | 0.4 | 1.9 | 2.2 | 1.4 | 1.6 | 0.5 | 1.2 | 0.2 | 6.1 |
2016-17 | ORL | 65 | 15 | 35.5 | 29.9 | 80.0 | 0.3 | 1.9 | 2.3 | 1.0 | 1.1 | 0.5 | 0.9 | 0.2 | 4.9 |
2017-18 | ORL | 75 | 22 | 44.2 | 33.7 | 81.9 | 0.6 | 3.2 | 3.8 | 1.4 | 1.8 | 1.1 | 1.2 | 0.4 | 9.6 |
2018-19 | NYK | 58 | 21 | 41.2 | 27.6 | 76.3 | 0.5 | 3.6 | 4.1 | 1.5 | 1.9 | 1.0 | 1.5 | 0.1 | 8.8 |
2019-20 | POR | 53 | 16 | 42.2 | 30.8 | 81.4 | 0.6 | 2.9 | 3.5 | 0.9 | 2.0 | 0.7 | 0.8 | 0.2 | 4.8 |
Total | 330 | 19 | 41.7 | 31.9 | 81.2 | 0.5 | 2.7 | 3.1 | 1.3 | 1.7 | 0.7 | 1.1 | 0.2 | 6.9 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.