Ryan Arcidiacono, l’étincelle des Bulls

« C’est la définition d’une vraie paire de cojones. Il n’a peur de rien. Il joue dur, avec férocité, c’est un vrai leader. Je suis heureux qu’il soit dans mon équipe. » Si Kris Dunn ne tarit pas d’éloges à l’égard de Ryan Arcidiacono, cela ne coulait pas de source avant leurs retrouvailles aux Bulls puisque Kris Dunn et Providence ont été vaincus deux fois de suite en tournoi universitaire par son coéquipier des Bulls, lorsque ce dernier représentait Villanova.

Champion NCAA et meilleur joueur du Final Four… puis la G-League

En 2016, lors de sa dernière campagne NCAA, Ryan Arcidiacono est même allé au bout en remportant le trophée suprême et celui du MOP du Final FOur. Malgré cette réussite avec sa fac, le meneur a connu un début de carrière professionnelle bien plus compliqué : non drafté à son départ de Villanova, il n’a pu trouver qu’un « two-way contract » avec les Bulls la saison passée et a passé le plus clair de son temps en G-League (13.8 pts, 5 rbds, 8.6 pds).

Cette saison, en revanche, se passe tout autrement : signé au minimum par Chicago pour un contrat seulement garanti à partir du 10 janvier, Ryan Arcidiacono commence à s’épanouir en NBA. Responsabilisé par Fred Hoiberg puis Jim Boylen (22 titularisations, 28.5 min par match), il devient l’un des « role players » les plus solides du groupe (7.1 pts à 45.3%, dont 40% de loin, 2.7 rbds, 3.9 pds par match), avec même deux pointes consécutives à 22 points face aux Spurs et aux Bucks.

« Je ne connais même pas la date exacte [de sa garantie]. Je joue, tout simplement. Je resterai ici jusqu’au moment où ils me diront de quitter la ville », affirme-t-il au Chicago Tribune. « Mais si je reviens en arrière, je repense au temps où je n’avais pas la moindre idée si j’allais faire l’équipe cette année, sans même parler de jouer un peu. Maintenant, c’est devenu normal d’être l’un des contributeurs mais si vous m’aviez dit ça il y a deux mois, je ne vous aurais pas cru du tout. C’est toujours un peu irréel. J’espère que cela restera ainsi. »

L’un des joueurs les plus fiables et combatifs de Chicago

Alors que ses différents coachs se sont débattus avec des joueurs peu en phase avec leurs propositions, le meneur de 24 ans est l’un de ceux qui se bat le plus sur le terrain : il est par exemple l’un des 20 joueurs qui provoquent le plus de passages en force. Son port de balle est aussi l’un des plus fiables : il est le 5e joueur de la ligue au ratio passes décisives/balles perdues. De quoi en faire l’un des joueurs favoris de Jim Boylen.

« Archie comprend ce que je veux. Il est dur, ce que j’adore. Il joue avec fierté. Il vous donne tout ce qu’il a », confie l’entraîneur. « C’est un gagnant. Je pense que c’est le meilleur compliment que je puisse lui donner : c’est tout simplement un gagnant. »

De fait, il semble inévitable que les Bulls le conservent pour le reste de la saison. À terme, il pourrait même s’imposer comme l’un des leaders émotionnels de l’équipe avec un profil qui n’est pas sans rappeler celui d’un joueur historique de la franchise, Kirk Hinrich. Une chose est sûre : Ryan Arcidiacono fera tout pour rester en NBA.

« Je veux prouver que je peux jouer et durer dans cette ligue. Je pense avoir été solide. Je veux continuer de shooter avec confiance, continuer de rester concentré, d’avoir la même routine chaque jour et de faire les petites choses qui peuvent aider l’équipe par tous les moyens possibles. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.