Pendant que Klay Thompson s’en allait battre son record de tirs primés marqués sur un match avec 14 réussites contre les Bulls lundi, Stephen Curry s’était volontairement mis au service de son incandescent « Splash Brother ».
De retour à l’Oracle la nuit dernière, le meneur a confirmé son début de saison tonitruant en compilant 37 points, dont 7/11 de loin, face aux Pelicans. Alors que les Warriors caracolent déjà en tête de la conférence Ouest avec huit victoires en neuf matchs, Stephen Curry trône lui en tête du classement des meilleurs marqueurs de la ligue avec 33 points de moyenne par match. S’il prend quatre tirs de plus que la saison passée, il est aussi plus efficace, en particulier à 3-points.
Un rythme encore plus fou qu’en 2016…
Après deux semaines de compétition, il tourne à 53% de réussite de loin ! Et avec six tirs primés marqués en moyenne par match, il est parti sur des bases de 500 3-points inscrits sur la saison, soit 98 de plus que son record établi en 2016 !
Dans l’histoire de la NBA, aucun joueur n’a tiré à plus de 50% de réussite à 3-points sur un volume aussi élevé. Si le rythme de Stephen Curry semble intenable sur la saison, Kevin Durant n’en est lui pas si convaincu.
« Quand quelqu’un est aussi fort, vous vous attendez à ce qu’il soit à ce niveau tous les jours, » explique KD après la rencontre. » Je m’attends à ce qu’il joue à ce niveau, et par ça je ne veux pas dire que je m’attends à ce qu’il score 37 points tous les matchs, mais je m’attends à ce qu’il soit aussi efficace à chaque match parce qu’il en est capable et qu’il travaille pour ça les jours. »
« Au summum en termes de connaissance de la ligue, des adversaires, de lui-même »
Outre le talent, c’est bien l’éthique de travail de Stephen Curry qui revient dans la bouche de ses coéquipiers mais également de son entraineur. Pour Steve Kerr, le niveau actuel de son meneur est une combinaison de plusieurs facteurs, à la tête desquels on retrouve tous les efforts fournis dans plusieurs secteurs de sa préparation.
« Il a toujours été travailleur en plus d’être un shooteur unique. Et c’est la raison pour laquelle il a ce pourcentage de réussite incroyable après neuf matchs, » lance Steve Kerr. « Il a une confiance inébranlable en son tir mais il a gagné cette confiance en travaillant jour après jour sur son tir, mais aussi sur son corps, ses jambes en particulier, sur sa façon d’aborder le match. Je pense qu’il est au summum en termes de connaissance de la ligue, de ses adversaires, mais aussi de lui-même. Je pense que Rick Celebrini (leur nouveau directeur du staff médical des Warriors) l’a aidé, je pense que Steve Nash l’a aidé, et juste son approche quotidienne. Il travaille avec Q (l’assistant Bruce Fraser) tous les jours depuis plusieurs années maintenant. Ils ont la même routine mais Q me dit tout le temps qu’il a l’impression que Steph a franchi un nouveau palier cette saison. »
L’impression laissée par Stephen Curry lors de ses neuf premiers matchs rappelle, voir dépasse, celle laissée en 2016, saison de son titre de MVP glané à l’unanimité. Si l’intéressé est confiant, il se veut toutefois prudent. Pour lui, ce début de saison n’est qu’une progression logique dans sa carrière, mais aussi un résultat direct du travail estival.
« J’ai toujours dit que je voulais améliorer mon tir et devenir encore plus efficace, » concède-t-il. « Ce n’est qu’un début, il ne faut pas s’enflammer et continuer sur cette lancée mais je ne pense pas à mon pourcentage de réussite. Que je sois dans les 30 ou 40%, j’essaie de garder le même état d’esprit. Je vais continuer à tirer et on fera les compte à la fin de la saison. »
Propos recueillis à Oakland.