Pour décider des trades, les franchises prennent en compte l’aspect sportif, mais elles ne se limitent pas à cela.
Rentrent en compte aussi l’aspect marketing (merchandising, places vendues), l’aspect salarial, la flexibilité pour les prochaines années, mais aussi l’aspect financier. De fait, certains joueurs feront probablement leurs valises d’ici février pour se contenter de cirer le banc, ou pire pour être immédiatement libérés.
Dans ce jeu complexe, la luxury tax (sorte de ISF pour les clubs qui dépensent trop) joue un grand rôle. Voici un bilan des montants actuellement dus pour la saison 2010-11.
Un impact financier doublé
Cette saison, la luxure tax est payée par toutes les équipes dont la masse salariale dépasse la limite de 70,3 millions de dollar. Tout dollar dépensé au-delà est « taxé », et doit être versé en plus à la ligue.
Ceci signifie que si une équipe a une masse salariale de 75 millions, et qu’elle peut le diminuer de 2 millions avec un trade ou en licenciant un joueur, son économie réelle sera de 4 millions, puisqu’elle payera 2 millions en moins de taxe. On imagine bien l’importance que les managers et les propriétaires accordent à ces montants.
Pour finir, le montant effectif de la taxe versée par une équipe est calculé en regardant la masse salariale le dernier jour de la saison régulière. Les franchises peuvent donc s’activer jusque là, et particulièrement avant la date limite pour les échanges, après le All-Star game.
Le niveau actuel de luxury tax
Le tableau suivant présente le montant de la taxe que paieraient les franchises en fonction de l’état actuel des salaires.
Equipe | Masse salariale (m$) | Luxury tax (m$) |
---|---|---|
LA Lakers | 90,3 | 20,1 |
Orlando | 89,9 | 19,6 |
Dallas | 86,3 | 16 |
Denver | 83,5 | 13,2 |
Boston | 77,2 | 6,9 |
Utah | 77 | 6,7 |
Houston | 74,5 | 4,2 |
Portland | 72,3 | 2 |
San Antonio | 70,4 | 0,1 |
Neuf franchises seraient donc redevables, pour des montants très variables. Les Lakers devraient s’acquitter de 20 millions de dollars, tandis que les Spurs sont juste au dessus de la limite et paieraient donc à peine 0,1 million.
Parmi ces équipes, les Lakers, le Magic (même s’ils subissent un coup de moins bien en ce moment), les Celtics, les Mavericks et les Spurs sont des prétendants aux titres. Il est donc peu probable qu’elles réalisent des échanges à visée uniquement financière.
En revanche, le Jazz, les Nuggets, les Rockets et les Blazers pourraient être tentés de faire de l' »optimisation fiscale ». Les 3 derniers pourraient même tout bouleverser et recréer de manière radicale leur effectif…