Tout juste débarqué en Arizona, Igor Kokoskov a un axe de travail prioritaire sur le gros chantier qu’il découvre : instaurer une culture défensive à Phoenix, pire équipe dans ce domaine l’an passé. Trevor Ariza est arrivé pour lui donner un petit coup de main, mais l’entraîneur aimerait surtout voir les informations partir de derrière, sur les phases défensives.
« Il faut comprendre l’idée pour pouvoir donner de la voix. On encourage les gars à le faire, mais il faut comprendre le concept, la situation », décrit l’entraîneur chez SB Nation. « Coach Krzyzewski en parlait de cette façon : tes instructions doivent avoir du sens. Le gars derrière doit toujours parler. Je dis toujours que c’est aux grands d’être les coordinateurs de la défense pour qu’ils puissent donner leurs instructions. »
« Ça prend du temps. On en est loin. Je serais choqué qu’on ait un super niveau de communication à la fin du premier entraînement. Ça prend du temps », répète l’ancien assistant du Jazz pour être bien clair, lui qui aimerait faire de DeAndre Ayton son nouveau Rudy Gobert. Mais pour cela, il faut d’abord convaincre le rookie des bienfaits de ces basses besognes.
Le mentor idéal avec Tyson Chandler
« Oui, il doit être notre coordinateur défensif. C’est la description de son job », confie Igor Kokoskov. « Un des trucs dont je lui ai parlé, c’est qu’on doit faire des sacrifices. Le training camp en est un, avec cinq ou six heures de boulot chaque jour. Se sacrifier pour pouvoir dominer. C’est un beau sentiment, qu’importe la profession. Je crois qu’il comprend ça et qu’il est prêt à le faire. »
Atout majeur pour le coach : la présence de Tyson Chandler dans l’effectif, élu défenseur de l’année en 2012, et qui se fera une joie de jouer les mentors pour ce jeune coéquipier à l’écoute, déterminé à progresser dans le domaine.
« Sous le cercle, il faut vraiment être le général », complète DeAndre Ayton. « Je suis les yeux de mes meneurs et de mes ailiers. Je dois donner de la voix, même quand je suis fatigué. C’est ce sur quoi je bosse actuellement, c’est ce que j’ajoute à ma panoplie, et je progresse. Quand je suis crevé, Je continue à communiquer, à essayer de donner les bonnes directives, à penser verticalité – quand je dois sauter ou pas, couvrir les ailes ou non, tout ça. Je dois beaucoup bouger parce que tout le monde switche tout le temps dans la ligue maintenant. »
« La communication est la clé » résume Mikal Bridges. Le message d’Igor Kokoskov est bien passé.
The Suns are going to be switching absolutely everything this year. Look at how much communication is going on with Ayton anchoring. pic.twitter.com/FRgNWv02G0
— Evan Sidery (@esidery) September 26, 2018