La saison dernière, Luol Deng a gagné plus de millions de dollars qu’il n’a passé de minutes sur un terrain : 17 millions pour 13 minutes lors du premier match de l’année. Soit 1.3 million de dollars par minute jouée ! La faute à cette reconstruction qui a mis en avant les jeunes Lakers sans faire de cadeaux aux anciens. De quoi le mettre au frigo pour l’année.
« J’ai fait ce qu’ils attendaient de moi quand je suis arrivé. Il y a eu beaucoup de choses dites à ce sujet. Si je ne joue pas ce n’est pas de ma faute, confie-t-il à IOL. C’est une décision organisationnelle. Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent, j’ai respecté ce qu’ils m’avaient dit. Tout au long de l’année, j’ai tout fait pour jouer mais à chaque fois ils me disaient qu’ils préféraient faire jouer les jeunes, c’est leur choix. »
Un choix sans pitié qui laisse l’ailier anglo-soudanais dans une situation complètement bloquée. Un transfert ? Personne ne veut du gros contrat d’un homme de 33 ans qui ne joue plus. Un buyout ? Il ne va pas lâcher les 39 millions de dollars qu’il doit toucher ces deux prochaines années.
La situation évoluera peut-être mais en attendant, le double All-Star assiste en spectateur au remue-ménage causé par l’arrivée de LeBron James, son ancien « meilleur ennemi » quand il évoluait à Chicago. Luol Deng aussi a joué pour Cleveland puis Miami d’ailleurs, mais jamais avec le King. Ils seront ensemble sous la même tunique au training camp, mais pour les matchs officiels, rien n’est moins sûr.
« Je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui, j’espère en savoir plus bientôt, j’aimerais avoir des réponses, poursuit Deng. Je sais à quel niveau je peux jouer et cette décision vient d’eux. Qu’importe les critiques ou ce plan, rien ne vient de moi, les gens doivent le comprendre. »
L’arrivée du n°23 pourrait changer la donne mais le ressort semble bel et bien cassé, y compris du côté de Deng : « Je veux jouer, faire partie d’un projet, mais je ne vais pas le faire dans un club qui ne croit pas en moi, lâche-t-il. Je n’essaie de casser personne, mais je veux jouer pour quelqu’un qui croit en moi (…) Je vais être honnête avec vous : pour moi, si le respect et la reconnaissance ne sont pas là, je préfère être ailleurs. »