À Indiana, on veut miser sur le même groupe

Il y a un tout petit peu moins d’un an, la direction des Pacers envoyait Paul George à OKC, préférant anticiper le départ certain de son ailier pour récupérer une monnaie d’échange. Les plus optimistes pensent alors que « Victor Oladipo et Domantas Sabonis, c’est mieux que rien », pendant que les autres prédisent aux Pacers une lente reconstruction dans les bas fonds du classement. Et personne ne les imagine en playoffs. Pourtant, Indiana est en train de préparer une grosse surprise à la NBA.

Le GM Kevin Pritchard mise sur Bojan Bogdanovic, Cory Joseph ou encore Darren Collison pour entourer un Victor Oladipo ambitieux et délesté de quelques kilos, prêt à prendre les rênes de l’équipe. Ce qu’il fait avec brio, dès l’entame de la saison, s’imposant comme le « go-to-guy » de Nate McMillan, leader des deux côtés du terrain, avant de se frayer une place au All-Star Game. Dans son sillage, Indiana mène tranquillement sa barque à l’Est, terminant finalement cinquième de la conférence. Avant de tomber avec les honneurs en sept matchs face au futur finaliste Cleveland.

Le suspense autour de Thaddeus Youg

Le pari de l’été dernier est clairement réussi pour la franchise, et il facilite le travail de sa direction pour cette année : autant que faire se peut, on prend les mêmes et on recommence.

« Tout est très fluide et en fin de compte on s’est dit qu’on aimerait garder nos six ou sept meilleurs joueurs, puis faire des ajustements autour » confie le GM.

Encore sous contrat, Victor Oladipo, Myles Turner et Domantas Sabonis devraient donc rester à Indianapolis cet été. Tout comme Cory Joseph, qui a activé sa « player option » il y a quelques semaines, mais aussi Darren Collison et Bojan Bogdanovic : les salaires des deux hommes ne seront garantis que dans quelques jours, mais les Pacers n’ont pas l’intention de s’en débarrasser et sont tout à fait enclins à leur donner leurs 10 millions chacun.

Une grande souplesse financière

Reste deux dossiers en suspens pour ce qui est du noyau dur de l’équipe : Lance Stephenson et Thaddeus Young. La franchise doit décider si elle donne ou non 4.3 millions de dollars au premier, puis attendre de voir ce que fera le second, qui a lui son destin entre ses mains avec une « player option » à 13.8 millions. Et qui continue à réfléchir.

« On a un peu parlé avec son agent, mais c’est sa décision » souffle Kevin Pritchard. « On aimerait le garder, on aimerait conserver notre noyau dur. »

La bonne nouvelle, c’est que si l’ailier trouve meilleure situation ailleurs, Indiana aura pas mal d’argent pour le remplacer. C’était d’ailleurs l’objectif du GM il y a un an, lors du transfert de Paul George : s’offrir de la souplesse financièrement. « Ça faisait partie de l’équation, on voulait avoir 20 millions disponibles au 1er juillet qui arrive. Je ne dis pas qu’on va signer un gars, mais il peut se passer beaucoup de choses. »

Même si l’argent, Kevin Pritchard devra plutôt s’en soucier dans un an : seul Victor Oladipo possède un contrat garanti pour la saison 2019-2020. Ses coéquipiers ont maintenant un an pour prouver qu’ils ont leur place à ses côtés dans l’Indiana.