Si les Rockets pourront toujours avoir des regrets dans ce Game 7, qu’ils tenaient si bien en première mi-temps, ils auront sûrement une pensée encore plus profonde et douloureuse pour la blessure de Chris Paul.
L’absence du meneur a été un tournant dans la série puisqu’avec lui, Houston menait 3-2 et sans lui, les Texans ont perdu les deux derniers matches, les plus importants. On entre alors dans le temps des regrets et les « Et si ? »…
« C’est chiant car on sait qu’on peut gagner cette série si on a un meneur de plus », estime Eric Gordon. « Si on avait eu Chris pour ce match, on jouerait jeudi (premier match des Finals). C’est dur. »
Une carrière marquée par la malchance en playoffs
Cette histoire ne sera jamais écrite ni vérifiée, mais Mike D’Antoni rappelle l’apport capital de l’ancien meneur des Clippers sur la série.
« C’est ce qui rend Paul si fort dans deux des matches qu’on a gagnés. Les Warriors font un run, il met un panier primé. Ils font un nouveau run, il fait une action importante. Il faut avoir des joueurs capables de changer ou casser des dynamiques. Sur les deux derniers matches, on ne l’avait pas. »
Tout sauf responsable de l’élimination des Rockets, Chris Paul ne peut que se sentir encore meurtri par ce nouvel échec en playoffs. En 2013 et 2016, avec les Clippers, il menait 2-0 dans une série et pourtant, il s’est incliné, plombé par les blessures. En 2015, Los Angeles mène 3-1 et perd les quatre derniers matches contre les Rockets.
Là, Houston, par deux fois, n’était qu’à un match des Finals et pour le match le plus important de sa carrière, il était absent : « Ça me tue pour lui », dit le coach des Rockets. « Il est probablement plus anéanti que n’importe qui. »
Chris Paul, qui vient de fêter ses 33 ans, est libre de tout contrat et devrait pouvoir prolonger son aventure à Houston sans réellement faire de sacrifices financiers. Jamais il n’a été aussi proche d’une bague, mais la malchance et sa fragilité physique le poursuivent même loin de Los Angeles. Jusqu’à quand ?