Jeff Green, le coeur à l’ouvrage

En enchaînant un poster sur LeBron James puis un tir primé, à 6 minutes de la fin du Game 7, Jayson Tatum a redonné l’avantage à Boston et surtout l’espoir qu’un exploit était encore possible. Espoir balayé tout juste 20 secondes plus tard, par un tir primé de Jeff Green, l’homme qui a enfilé ce costume de facteur X qu’on retrouve si souvent lors des matchs décisifs.

Car avant ce tir primé, il y a eu 16 points, dont 6 lors du fameux retournement de situation en deuxième quart-temps. En ajoutant les 14 du Game 6 victorieux à Cleveland, l’ancien celte s’est imposé comme la meilleure réponse à l’absence de Kevin Love.

« Jeff Green a été incroyable sur les derniers matchs. Il a super bien joué, ses 3-points étaient énormes, ses paniers en transition aussi » concède Brad Stevens, en mentionnant les possibilités de switchs qu’il a offerts à son équipe, par rapport à Kevin Love. Une aubaine pour Tyronn Lue qui n’était pas dans l’analyse en conférence de presse, mais plutôt dans l’euphorie. Et qui, comme beaucoup, était content de voir ce joueur au parcours atypique, briller.

« Il est très doué, très polyvalent. Il n’a pas toujours eu sa chance dans les équipes où il est allé, et là il commence un Game 7 en finale de conférence, joue 42 minutes, compile 19 points et 8 rebonds, c’est un bon gars, je suis heureux pour lui. »

Revanche

Un gars qui a subi une opération à coeur ouvert il y a six ans et demi, et c’est tout ce que retient LeBron James.

« On a fait appel à lui et il a répondu. Ce qu’il donne sur le terrain c’est du bonus. Ce gars a eu une opération à coeur ouvert, on lui a dit qu’il ne pourrait plus jamais rejouer. Rien que le fait qu’il puisse mettre son maillot tous les soirs… Je m’en fiche si ses tirs rentrent. Des matchs comme celui-ci, c’est la cerise sur le gâteau pour lui. »

Et on a bien senti l’esprit de revanche du principal intéressé face aux médias. « J’ai failli tout perdre et je suis là en face de vous à parler des Finals ». Revanche sur la mort, sur les coups du sort cette année à Cleveland, sur les détracteurs. « C’était plusieurs saisons en une » décrit-il, et c’est ce qui rend cette finale encore plus savoureuse.

« Ça montre à quel point l’équipe travaille dur, pour prouver que tout le monde avait tort, faire mentir ceux qui doutent de nous. Maintenant, nous sommes là où nous voulions être, là où on pensait aller, là où on savait qu’on pouvait arriver. »

Sur le toit de la conférence Est.

In 2012, Jeff Green wasn’t sure he’d be able to play basketball anymore. Now, he’s headed to his first #NBAFinals!

Check out his best buckets from Game 6 & Game 7 (33 PTS combined) of the Eastern Conference Finals.#WhateverItTakes #NBAPlayoffs pic.twitter.com/4SV0wgeu8b

— NBA (@NBA) 28 mai 2018