Pas épargnés par les blessures cette année, les Warriors ont dû laisser leur place sur le sommet de la conférence Ouest à Houston après trois ans d’hégémonie. Les Rockets ayant validé leur première place le 30 mars, les Dubs n’ont rapidement plus rien eu à jouer, vu qu’ils avaient de leur côté assez d’avance sur leurs poursuivants. Une période compliquée d’après leur GM.
« J’étais frustré quand les joueurs et les coachs l’étaient. Parfois, tu pioches dans tes réserves mais il n’y a rien. Il faut garder ça à l’esprit. Ce sont des êtres humains, des vraies personnes, et ça manquait de ne pas avoir un match à enjeu pendant je ne sais combien de temps » avoue Bob Myers à The Athletic.
« Trouver un sens à ce qu’on faisait était compliqué »
« Quand on est passés deuxièmes à l’Ouest, je ne sais plus quand, mais il nous restait peut-être deux semaines de compétition qui ne changeraient rien à notre classement. Donc pendant cette période, trouver un sens à ce qu’on faisait était compliqué pour le groupe. Ce n’est pas pour sous-estimer l’importance d’un match NBA, ils comptent tous et tu veux progresser, tu veux aller en playoffs, mais allez dire ça à des gars qui ont été champions deux fois et ont établi le record de victoires en saison régulière. »
Après leur premier titre en 2015, les Warriors avaient validé leur première place le 8 avril en 2016 – avec en fil rouge le record de victoires – puis le 5 avril l’année dernière, alors que cette saison, il a fallu meubler deux semaines en alignant des équipes B à causes des diverses pépins physiques.
Le lot de beaucoup d’équipes évidemment, notamment celles qui sont rapidement éliminées de la course aux playoffs, mais Bob Myers a le mérite de faire preuve d’une grande sincérité avec ce témoignage.
« Et si c’était vous ou moi dans ce vestiaire, qui sait si on ne dirait pas : ‘Je ne sais pas si j’ai envie de me lever pour ce match’. Dites-moi pourquoi je le ferais ? Pour ma propre fierté ? Elle est là, mais parfois tu as besoin d’objectifs au delà du professionnalisme. Je ne dis pas que ce n’est pas important, mais parfois il en faut plus. »