Dominateurs, les Pelicans sont allés chercher leur première victoire sur le parquet de Portland, pourtant 3e à l’Ouest cette saison. Ce succès initial a donné un sacré boost de confiance à New Orleans, qui rêve désormais d’un coup de balai. Jrue Holiday résume ainsi simplement la mentalité des siens, NOLA « ne veut pas revenir à Portland » pour le reste de la série, ce qui signifierait un sweep retentissant.
Le sixième de l’Ouest ne s’enflamme pas pour autant et ne mélange pas ambition et prétention. C’est en tout cas ce que tous les membres de l’équipe ont répété à l’unisson au New Orleans Advocate.
« Nous n’avons encore rien accompli », assure l’entraîneur Alvin Gentry. « Nous avons gagné un match dans une série où il faut en gagner quatre. Nous avons encore trois matches à aller chercher contre une très bonne équipe de basket. Vous pouvez croire que Damian Lillard va revenir survolté, lui et C.J. McCollum. Donc nous avons beaucoup de travail et un niveau de jeu que nous devons atteindre pour obtenir des succès. »
Les Pelicans avaient en effet maintenu le duo Lillard – McCollum à un petit 13/41 au tir lors du premier match, la clé de leur victoire au Moda Center. Mais avec le possible réveil de deux shooteurs des Blazers, il reste encore beaucoup à faire pour les Pelicans. Comme la star Anthony Davis le résume, lui et ses coéquipiers veulent arriver sur le terrain en « ayant faim ». La résultante d’un groupe soudé, encore plus après la blessure de DeMarcus Cousins.
Rajon Rondo, une bonne tête de facteur X
« Tout le monde dans le vestiaire sait que nous n’avons encore rien fait », confirme l’arrière Ian Clark. « Nous allons devoir faire beaucoup d’ajustements des deux côtés du terrain. Portland va évidemment venir sur le parquet plus agressif, surtout en attaque où ils vont essayer de casser nos schémas défensifs. Pour nous, il s’agit d’essayer de s’améliorer et d’apprendre du Game 1. Les rebonds offensifs font partie de ça, et nous devons nous assurer que leur ligne arrière ne prenne pas feu. »
Une victoire assurerait une avance quasi décisive, surtout après avoir remporté les deux premiers matches à l’extérieur. Certes, la saison dernière, les Bulls avaient vu les Celtics leur fondre dessus pour renverser une situation compromise. Mais c’était en grande partie suite à la blessure de Rajon Rondo, touché au pouce en fin de Game 2. Cette saison, c’est dans les rangs des Pelicans que l’ex-Celtic opère. Et il est pour l’instant en bonne santé, en plus de son habituel appétit décuplé en playoffs.
Avec 17 passes décisives (record de franchise égalé) lors du Game 1, Rajon Rondo s’était régalé à distribuer pour ses partenaires, en plus de mettre une grosse pression défensive sur Damian Lillard. Derrière Anthony Davis et Jrue Holiday, le meneur a le profil idéal pour faire basculer des rencontres, ce qu’il a déjà fait à maintes reprises en phases finales sous les couleurs celtes. L’odeur des playoffs réveille en lui un instinct de combat qui le fait se transcender.
« Nous voulons continuer à leur mettre la pression », a-t-il assuré. « Nous voulons avoir la bonne mentalité, nous concentrer à encaisser leurs premiers assauts et trouver un moyen de gagner. Jouer avec cette envie n’est pas difficile. Nous sommes une équipe affamée. Nombreux joueurs de l’effectif n’ont jamais passé le premier tour. La seule manière de le faire, c’est de rester concentré et impliqué pour essayer d’accrocher le Game 2. »
Rendez-vous cette nuit à partir de 4h30 pour savoir si les Pelicans vont réussir leur challenge.