Ne sous-estimez jamais la défense d’un champion

Samedi, face à San Antonio, les Warriors ont entamé, dans tous les sens du terme, la défense de leur titre. Le résultat final parle de lui-même. Une victoire de 21 points, en limitant San Antonio à 40% aux tirs et seulement 22 points dans la raquette. Les Warriors n’avaient pas produit une telle performance défensive depuis bien longtemps et pour mettre toutes les choses de leur côté, Steve Kerr avait décidé de titulariser Andre Iguodala comme meneur et JaVale McGee au poste de pivot.

Après la rencontre, le coach des champions en titre a expliqué sa décision de débuter avec un cinq majeur qu’il n’avait jamais utilisé auparavant.

« On voulait simplement commencer le match avec notre meilleure défense sur le terrain, » confesse-t-il. « L’objectif de ces premiers matchs est de ré-établir notre défense. Vous le savez, nous n’étions pas au niveau lors du dernier mois et vous ne pouvez pas gagner en NBA si vous ne défendez pas. »

Face à cinq joueurs à plus de deux mètres capables de changer sur tous les écrans et de barricader l’accès au cercle, les Spurs n’ont trouvé aucune solution. Ils ont terminé le premier quart-temps avec seulement 17 points à 35% aux tirs et cinq pertes de balles.

« C’est simple, en premier quart-temps, nous ne pouvions pas marquer, » avoue Manu Ginobili. « Ils ont une très bonne défense et ils ont débuté avec un cinq super athlétique, immense. Ils ont switché sur tous les écrans, et ils sont forts pour changer de nouveau loin du ballon avant que vous ne puissiez en tirer profit. »

LaMarcus Aldridge, ennemi public numéro un de la défense des Warriors, n’a jamais pu trouver son rythme face à JaVale McGee et aux prises à deux adverses. À l’image de son équipe, le pivot a fait preuve de rigueur pour ne pas mordre sur les nombreuses feintes de son vis-à-vis, l’obligeant à tirer au-dessus de ses bras à rallonge.

« Je pense que beaucoup de gens ont oublié ce dont nous sommes capables »

Dans les travées de l’Oracle, personne ne sautait pourtant de joie. Tous les protagonistes n’avaient qu’une expression en tête : « Ce n’est qu’un match ».

« Je m’attendais à une réaction, » décrit Steve Kerr. « Vous devez pouvoir compter sur cette fondation défensive si vous voulez gagner dans cette ligue mais il faut qu’on enchaine, ce n’est qu’un match. Si je me souviens bien, la saison dernière, Houston a battu San Antonio de 30 points lors du Game 1 avant de perdre quatre des cinq matches suivants. Donc il faut qu’on réédite cette même performance encore, et encore, et encore. »

Malgré les doutes et critiques reçus à juste titre lors des dernières semaines, les Warriors portent en eux une confiance inébranlable. L’atmosphère dans la salle et dans leur vestiaire n’avaient rien à avoir avec la saison régulière. Ils savent très bien qu’ils n’ont pas été au niveau mais ils savent aussi de quoi ils sont capables.

Symbole de cette confiance à toute épreuve, Draymond Green n’a toutefois pas manqué l’occasion d’envoyer un message à tout ceux qui ont osé douter des champions en titre.

« Nous sommes une équipe de champions. On sait ce qu’on doit faire à ce stade de la saison pour gagner des matchs, » annonce-t-il. « Peu importe ce qui se dit, du genre « les Warriors ne sont plus au niveau, ils manquent de cohésion, ils ne peuvent pas gagner sans Steph… ». Nous avons gagné des séries sans Steph, des matchs sans Kevin, sans moi, sans Klay. Nous avons gagné en playoffs sans notre coach. Je pense que beaucoup de gens ont oublié ce dont nous sommes capables, mais pas nous. Et nous allons vous le montrer. »

Propos recueillis à Oakland.