Le propriétaire des Pistons promet du changement

On ne prend pas tout à fait les mêmes mais on recommence quand même à Detroit. La franchise du Michigan va de nouveau manquer les playoffs, pour la huitième fois lors des neuf dernières saisons. L’arrivée en cours de saison de Blake Griffin n’aura pas permis à l’équipe de Stan Van Gundy de passer un cap et de décrocher le Top 8 de l’Est. Pour le propriétaire Tom Gores, la situation ne peut plus durer.

Le dirigeant s’est exprimé longuement et sans concession aux différents médias présents à la mi-temps du match la nuit dernière contre Toronto. S’il a dans un premier temps exprimé sa « déception d’avoir déçu les fans », il n’a pas caché son envie d’air nouveau pour enfin faire progresser les Pistons. Pour cela, il va rencontrer son président/coach la semaine prochaine, avec qui il souhaite continuer de collaborer.

« Nous devons faire des changements », a expliqué Tom Gores. « Je ne suis simplement par certains de ce qu’ils doivent être. De toute façon, je ne prendrai pas de décision sans Stan. C’est notre partenaire depuis quatre ans, il mérite qu’on en parle. Il a été loyal envers nous. C’est un homme extrêmement dévoué, je crois qu’il a fait du bien à notre franchise. Nous fonctionnons comme cela depuis quatre ans, cela ne s’est juste pas converti en victoires. Mais il a travaillé vraiment dur. Nous allons nous rencontrer et voir comment nous le sentons. »

Malgré l’absence de résultats ces dernières saisons, Stan Van Gundy devrait donc garder sa place, à un an de la fin de son contrat, d’autant que Tom Gores a assuré qu’il voyait « l’intérêt de voir les coulisses et le terrain être liés ». Mais le propriétaire insiste, il veut tout de même que les choses bougent à Detroit, surtout avec la nouvelle salle, la Little Ceasers Arena, en manque cruel de fans. « Je n’ai pas peur du changement. Stan est vraiment dédié à sa tâche, nous ne sommes pas dans une situation où vous faites du changement car quelqu’un n’est pas impliqué. Mais si nous devons changer, Stan n’en aura pas peur non plus. Nous allons le faire. »

Pas d’excuses, mais…

Les Pistons ont pourtant montré par séquences qu’ils avaient a priori de quoi accrocher le Top 8 après un bon début de saison et des premiers matches réussis avec Blake Griffin. Mais les blessures, notamment celle de Reggie Jackson, auront eu raison des espoirs du triple champion NBA, incapable de s’accrocher au bon wagon.

« Cela m’a fait mal de voir Reggie se blesser », regrette le propriétaire. « Mais vous devez être préparé à ce genre de situations. Nous devons être habitués à voir des joueurs se blesser. Ce n’est pas une excuse. Notre bilan est ce qu’il est. Nous en sommes à 38-42 (NDLR : 43 désormais avec le revers face aux Raptors) désormais… Nous devons l’accepter et la sentence qui va avec. »

Cette volonté de remise en cause semble nécessaire pour retrouver la voie des années glorieuses de la franchise, que ce soit l’époque des « Bad Boys » ou encore les années 2000 autour de Ben Wallace ou Chauncey Billups. Mais elle semble aussi bien difficile à mettre en place puisque dans le même temps, Tom Gores comme Stan Van Gundy veulent se montrer patients et donner une véritable chance à leur groupe actuel, qui n’a quasiment pas joué au complet au gré des pépins physiques.

« Blake a été une superbe recrue pour nous, c’est vraiment un leader », assure Tom Gores. « Mais je ne pense pas que je vais prendre en compte ce petit échantillon, ces 10-12 matches pour en faire notre avenir. » « Nous avons probablement besoin d’un peu plus de matches à les voir jouer ensemble si nous voulons être bons » confirme Stan Van Gundy.

L’été s’annonce long dans le Michigan.