Corey Brewer, le nouveau porte-bonheur du Thunder

C’est l’une des belles histoires de cette fin de saison, et ce n’est pas la première fois qu’il en est le personnage principal. En 2015, Corey Brewer avait ainsi débarqué aux Rockets pour la fin de saison, et Houston avait atteint la finale de conférence alors qu’il y jouait un rôle de joker en sortie de banc à 12 points de moyenne. Cette année, rebelote. Coupé par les Lakers, l’ancien Gator arrive sur la pointe des pieds au Thunder, et depuis qu’il est titulaire, l’équipe ne perd plus : 5 matches, 5 victoires et une 4e place, synonyme d’avantage du terrain en playoffs.

Mieux, cette nuit, l’ancien Laker a carrément terminé meilleur marqueur de sa formation avec 22 points face aux Clippers, et c’est lui, dans les deux dernières minutes, qui va se montrer décisif avec un 3-points pour porter l’écart à +10, puis une interception alors que les Clippers avaient la possibilité de revenir à -3.

« Quand vous avez un gars qui fait son maximum pour arracher des possessions supplémentaires et apporter du jus à l’équipe, c’est contagieux » souligne Paul George. « On ressent cette énergie, et on doit l’égaler. On doit se donner autant à fond que lui. Si un mec se défonce pour vous, vous devez vous défoncer pour lui. »

« Quand on est grand ouvert, c’est plus facile d’être à l’aise »

Ailier polyvalent, bon en défense par sa couverture et même très bon sur le jeu de transition, Corey Brewer est comme un poisson dans l’eau au Thunder. Pour lui, il a le boulot le plus simple au monde… et pas uniquement grâce au trio Westbrook-George-Anthony.

« C’est sûr [que leur présence facilite les choses] mais celle de Steven (Adams) aussi. On ne le félicite pas assez pour sa manière de poser des écrans, ses rebonds, ses rebonds offensifs et tout ce qu’il fait » expliquait-il à Hoopshype la semaine passée. « Avec tous ces gars autour de moi, je suis en gros démarqué, et c’est juste une question de mettre mes tirs et d’être productif quand je suis sur le terrain. Je n’avais pas shooté comme ça cette année, mais depuis que je suis ici, je suis de plus en plus à l’aise. Quand on est grand ouvert, c’est plus facile d’être à l’aise. »

Outre la présence de Billy Donovan, son ancien coach à Florida, c’est le potentiel de l’équipe et la place d’Andre Roberson à prendre qui l’avaient convaincu de choisir le Thunder, plutôt qu’un autre candidat aux playoffs.

« J’avais le sentiment qu’ils valaient mieux que leur bilan. Je voulais juste m’intégrer et les aider à atteindre le niveau supérieur. Si on va en playoffs, et c’est notre but, on devrait être une équipe effrayante. »

Déjà dans sa 11e saison alors qu’il cavale comme un rookie, Corey Brewer rappelle d’ailleurs que c’est par sa défense que le Thunder pourra jouer les trouble-fête en playoffs.

« On doit juste s’améliorer collectivement en défense, et si on le fait, tout ira bien » conclut-il. « Au niveau des points, on peut tenir tête à n’importe qui. C’est juste une question de progresser en défense et de jouer ensemble. Quand vous défendez et jouez ensemble dans les moments importants, c’est comme ça qu’on gagne. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.