Rudy Gobert fait des misères au Magic

Le « regain de forme » d’Orlando aura été de courte durée. Après deux victoires de suite, Orlando s’est crashé sur le parquet et la défense du Jazz (94-80) en signant sa plus petite prestation offensive de la saison. Difficile de s’en sortir avec un tandem Evan Fournier – Aaron Gordon d’une maladresse monstre (4/18 chacun aux tirs…). La défense adverse y est bien sûr pour beaucoup. Rudy Gobert a mené les siens dans ce secteur tout en ne ratant quasiment rien de l’autre côté du terrain (21 points à 9 sur 10 aux tirs, 17 rebonds).

Le scénario d’un match hyper défensif a pourtant mis du temps à s’écrire. Car le Magic, malgré un 9-0 encaissé d’entrée de jeu, finit par bien rentrer dans la partie niveau adresse extérieure. Après douze minutes, les deux équipes shootent même à plus de 55% de réussite. Le constat est de courte durée car dans le second quart-temps, le Magic compose avec un cinq très jeune et sans grand shooteur. Orlando tente bien de se rapprocher du cercle via Bismack Biyombo ou les pénétrations des autres, mais l’impact d’Ekpe Udoh est indéniable. Biyombo prend alors de la distance, à six mètres : son airball est très, très vilain. Puis il tente d’aller défier Gobert dans les airs, il est scotché. Sale soirée pour le Congolais.

Rudy Gobert règne dans la raquette

Grâce à sa défense, Utah peut ainsi assez tranquillement imposer son rythme en attaque. Joe Ingles joue très juste, tout comme Jonas Jerebko, intronisé dans le cinq en l’absence de Derrick Favors (spasmes à la nuque), qui sanctionne dans les corners. Gobert fait aussi sentir son impact avec une grosse claquette dunk devant Nikola Vucevic.

Orlando passe cinq minutes sans rentrer un tir dans le jeu et ne parvient même pas à se créer un tir à temps avant le retour aux vestiaires. Les joueurs du Jazz peuvent atteindre la pause la tête plus haute (54-44). On repart sur les mêmes bases puisque Utah prend jusqu’à 16 points d’avance. Son équipe toujours en galère pour marquer, Vucevic trouve un peu d’adresse dans le périmètre. Pas question d’aller se frotter à Gobert dessous !

Donovan Mitchell, « M. Fourth Quarter »

Malgré la différence d’impression, Orlando reste au contact à 6/8 points de retard. La faute aussi à Utah qui, malgré un paquet de bons tirs trouvés, manque parfois d’adresse pour tuer le match définitivement, à l’image d’un Jae Crowder en difficulté. Après un rare tir primé d’Evan Fournier, Orlando se retrouve à -7 avec 6 minutes à jouer (80-73). C’est là que Donovan Mitchell, maladroit lui aussi à distance, décide de prendre les choses en main.

Plutôt que de forcer les tirs, l’arrière décide d’être très agressif vers le cercle pour obtenir les fautes. Ça fonctionne et Utah reprend un matelas confortable. Le match plié, Quin Snyder parvient malgré tout à se faire expulser (fou de rage !) après plusieurs coups de sifflet très litigieux en défaveur de ses hommes, notamment Donovan Mitchell. Ce dernier pousse gentiment son coach vers le vestiaire et harangue son public pour célébrer cette 3e victoire de suite.

Elle permet à Utah (34 victoires – 30 défaites) de se rapprocher de Denver et des Clippers. Le déplacement dans l’Indiana mercredi soir ne sera pas évident à négocier. Orlando (20 victoires – 44 défaites) de son côté poursuit son road trip à l’Ouest avec une visite chez les Lakers le même soir.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.