Tanking : Dirk Nowitzki et Harrison Barnes ne veulent pas d’une « culture de la défaite »

Cette nuit, face à Indiana, une probable équipe de playoffs, les Mavs n’ont pas vraiment donné le sentiment d’être en mode tanking, comme Mark Cuban l’avait pourtant préconisé à ses joueurs il y a quelques jours. Une voix discordante, et pas des moindres, vient aujourd’hui remettre en question les propos du propriétaire de Dallas : Dirk Nowitzki.

En 20 ans de carrière, la légende allemande n’a connu que trois saisons terminées sous la barre des 50% de victoires : la saison passée ainsi que ses deux premières années dans la ligue (1999 puis 2000). La saison en cours sera donc la quatrième du genre pour lui. Pas question pour autant d’instaurer une « culture » de la défaite à Dallas.

« On ne veut pas vraiment ici d’une culture où on abandonne et où on ne joue pas dur », livre l’intérieur après la victoire de cette nuit. « Je pense que cela donne le mauvais ton pour l’avenir. »

Avant le All-Star break, Rick Carlisle avait dit vouloir mettre la priorité sur le « développement des joueurs », une expression plus politiquement correcte que « tanking », pour laquelle Mark Cuban a été sévèrement réprimandé. Mais pour Dirk Nowitzki, peu importe le choix de mots : faire jouer les jeunes ne doit pas rimer avec culture de la défaite.

« Je pense qu’il est important pour nos jeunes joueurs d’apprendre à être compétitifs et de jouer dur tout le temps. C’est la seule façon de s’améliorer et jouer dans cette ligue, et peu importe ce qui arrive après la saison, on partira de là. Mais pour l’instant, tu joues dur et tu joues pour gagner. »

L’Allemand n’est pas le seul à avoir cette vision des choses. Celui qui est censé incarner une partie de l’avenir de la franchise, Harrison Barnes, partage cet avis.

« On ne veut pas être dans l’acceptation de la défaite. Forcément, tu ne peux pas éviter ce genre de propos sur le tanking. Au final, en tant que joueurs professionnels, tu dois jouer pour gagner. Si tu ne le fais pas, ça peut devenir contagieux. Ça peut devenir une habitude et une culture. ‘Oh, ce n’est pas grave. Oh, c’est OK si on ne donne pas le maximum’. Et la saison suivante, tu n’arrives plus à changer. Il y a toujours ce malaise qu’il y avait une saison plus tôt. »