Rien de mieux que la scène du Madison Square Garden pour réaliser le meilleur match de sa jeune carrière. Comme d’autres avant lui, Lauri Markkanen a profité du déplacement des Bulls à New York pour éblouir le public et les observateurs avec 33 pts, 10 rbds, un dunk monumental, des paniers clutch et un incroyable 8 sur 15 à 3-points. « Incroyable » car c’est quasi unique qu’un joueur de 2m13 plante et prenne autant de tirs derrière les 7m25. Même après deux prolongations.
« À chaque fois qu’il foule le parquet, il montre simplement de nouvelles choses » s’enthousiasme Fred Hoiberg. « Personne ne savait vraiment ce dont il était capable parce que qu’il ne s’était pas vraiment entraîné avant le training camp. Ce qu’on pouvait faire, et il nous avait un petit peu surpris, c’était de le voir jouer à l’Euro. Mais il est continue à montrer des choses différentes chaque soir, et je sais qu’il est la cible numéro 1 des rapports d’avant-match. Il va être unique, ça ne fait plus aucun doute. »
« J’ai failli m’évanouir après son dunk »
Ce qui est déjà unique, c’est ce côté tueur silencieux doublé d’une véritable hargne, à l’image du jeune Larry Bird. Avec sa tête d’ange et sa capacité à tout intérioriser, on ne l’imagine pas prendre la ligne de fond pour écrabouiller Enes Kanter.
« J’ai failli m’évanouir après ce dunk. J’en suis resté sans voix. J’avais des frissons » s’enflamme à nouveau Fred Hoiberg. « C’était incroyable. Juste de le voir en transition avec cette capacité à prendre les rebonds, à remonter la balle, et ensuite de monter pour faire ça. C’était juste une action incroyable… Faire ça sur la grande scène de la plus célèbre des salles, planter huit 3-points, tenir tête à ce qu’il se fait peut-être de mieux comme ailier-fort avec Porzingis, jouer 46 minutes puis inscrire les lancers-francs à la fin… Vous savez désormais tout sur Lauri. C’est juste un compétiteur et un gars qui joue juste. Action spectaculaire après action spectaculaire… »
Le rookie des Bulls, qui n’a que 20 ans, ne s’enflamme pas pour autant. Un bonnet des Wildcats d’Arizona vissé sur la tête, il a répondu le plus calmement du monde à une armée de micros.
« Les gens disent que les Finlandais sont timides. J’imagine que c’est pour ça » se justifie-t-il à propos de son flegme. « C’était une victoire à l’arraché. On aurait pu se mettre à l’abri plus tôt, mais c’est comme ça avec nous. »
Et l’ambiance alors ? « C’était énorme » lâche-t-il tout de même. « Le public est génial et c’est un sentiment incroyable de jouer ici. »