Formé en D-League il y a 15 ans, Matt Barnes quitte la scène sur un titre NBA

Quinze jours après avoir récupéré sa bague de champion NBA à l’Oracle Arena, Matt Barnes vient d’officialiser son retrait des terrains. De manière très « personnelle » et « imagée », sur les réseaux sociaux, avec un message « à la Matt Barnes »…

Had a cool 15yr run!! Traveled the world met alota cool people, some will be brothers for the rest of my life! BUT NOW…. You telling me I can dress like this for business meetings & make more money off the court than I made ON?? & spend more time with my kids??!!Ha… MEEEEE the one that wasn’t suppose to be shit & ended up making it!! Let’s Do it! Love me or HATE ME, I DID IT MY WAY!! 🖕🏽🖕🏽🖕🏽haha #LifeAfter #NextChapter #YourFavoritePlayersOG #BillionaireBy50 #GODISGOOOOOOD 🖕🏽✌🏽😂❤️

Une publication partagée par matt_barnes9 (@matt_barnes9) le 11 Déc. 2017 à 11h07 PST

Après avoir appris que les Warriors ne le prolongeaient pas, il avait décidé de se consacrer à sa fondation qui soutient des victimes du cancer, une maladie qui a emporté sa mère il y a dix ans.

Agé de 37 ans, Matt Barnes aura connu une carrière faite de hauts et de bas, et il fait partie de ces joueurs qui ont débuté comme « journey man » avant de trouver leur voie comme « role player ». Drafté au second tour de la draft 2002 par les Grizzlies, il connaît deux premières saisons galères entre la D-League et des essais NBA infructueux.

De la bande des Warriors version « We Believe »

Jusqu’à cette arrivée aux Clippers en janvier 2004 où il parvient à se faire une petite place dans un effectif. Souvent utilisé comme monnaie d’échange, il est ensuite baladé de franchise en franchise jusqu’à ce passage aux Warriors époque « We Believe« , aux côtés de Baron Davis, Jason Richardson ou encore Mike Piétrus. En sortie de banc ou même titulaire, il apporte ses muscles et sa défense et participe activement à l’élimination des Mavs au premier tour en 2007, l’un des plus gros exploits de l’histoire des playoffs.

Sa carrière est alors lancée, et on le retrouve à Orlando comme finaliste NBA en 2010. C’est là qu’il tape dans l’oeil de Kobe Bryant qui le veut à ses côtés comme « garde du corps ». Considéré à l’époque comme un « bad boy », il est l’exemple même du joueur qu’on déteste affronter, mais qu’on adore avoir à ses côtés. Californien de naissance, il jouera deux ans aux Lakers, puis trois saisons aux Clippers. À chaque fois, on lui colle des ailiers dans les pattes, mais ses qualités de défenseur et son expérience lui permettent de jouer environ 30 minutes en moyenne.

Champion NBA à 37 ans

Echangé aux Hornets puis aux Grizzlies, il fait alors la une de l’actualité pour sa bagarre avec Derek Fisher qui sort avec son ex-femme… La NBA s’en mêle, le suspend et lui colle une amende. Sur les terrains, Matt Barnes demeure un modèle de professionnalisme, et à 36 ans, il signe son seul et unique triple double en carrière avec Memphis !

La saison suivante, il rejoint DeMarcus Cousins aux Kings pour former l’un des duos les plus bouillants de la ligue. Alors que Cousins prend la direction des Pelicans, il est finalement coupé, et ce sont les Warriors qui lui offrent sa plus belle pige pour remplacer Kevin Durant, blessé. Là encore, il s’intègre immédiatement et il rafle enfin un titre NBA. À 37 ans.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.