À l’image de cette tape qu’il assène sur la poitrine de Thon Maker, Kevin Garnett ne semble avoir rien perdu de son intensité légendaire. Retiré des parquets depuis plus d’un an, le MVP 2004 est désormais à la disposition des jeunes qui rêvent de s’imprégner de son état d’esprit.
Pour la deuxième année de suite, il participe aux entraînements des Bucks. On le voit notamment s’investir auprès de Thon Maker, dont la physionomie longiligne rappele un jeune Kevin Garnett dès son arrivée dans la ligue. À 20 ans, le sud-Soudanais a cette chance de pouvoir apprendre d’un des tous meilleurs ailiers forts à avoir joué dans cette ligue.
L’un des conseils prodigué par « KG » est d’apprendre à mieux gérer sa vitesse, « ralentir un peu, analyser, lire la défense et puis attaquer ». Le champion NBA 2008 avec les Celtics semble savoir de quoi il parle. Car selon Thon Maker, Kevin Garnett passe son temps à l’observer, lui et les jeunes Bucks.
« Lorsqu’on est arrivé, Giannis (Antetokounmpo) et moi ce matin (hier), il était là genre : ‘Je vous regarde (sur les vidéos) les gars. J’ai regardé ceci, et cela, vous devez vous débarrasser de ça, garder ceci, continuer de faire ça.’ Et là tu te dis : ‘Ok, il passe son temps à te regarder et revient vers toi pour t’apporter quelque chose. Quelque chose de positif ou pour améliorer ton jeu. C’est important, très important. »
On ne sait pas à quel point Kevin Garnett a pu influencer Giannis Antetokounmpo ces derniers mois dans son explosion. Mais le bilan est beaucoup moins impressionnant avec Thon Maker. Ressorti du cinq depuis quelques matches, le sophomore n’a pas fait de progrès statistiques par rapport à son année rookie, malgré un temps de jeu plus conséquent. « J’ai connu un départ difficile », reconnait-il, même s’il assure vouloir garder la bonne approche mentale insufflée par l’ancien Wolf.
Mais si les effets de KG ne se traduisent pas forcément sur le parquet pour l’heure, Jason Kidd reste optimiste. Avoir son ancien partenaire de jeu aux JO de Sydney (2000), et ancien joueur qu’il a coaché aux Nets, dans le coin est forcément un plus.
« Tu dois juste écouter, et si tu n’écoutes pas, il va hausser le volume de sa voix, de sorte que tu sois attentif. C’est le meilleur et son enthousiasme pour rendre au jeu est génial. Ça donne une idée de ce que lui-même a vécu avec des vétérans comme Kevin McHale, qui lui apprenaient ce qu’être pro signifie. Les gars doivent être prêts quoi qu’il arrive, peu importe l’heure qu’il est le matin, ils doivent être en alerte et être des éponges. L’année dernière, j’ai trouvé que ça avait été utile et je dirais qu’il en sera de même cette année. »