Derrière André Roberson et Steven Adams, OKC monte une défense de fer

Que le Jazz et les Grizzlies pointent aux 3e et 4e places du classement des meilleures défenses de la NBA, ça ne surprendra personne. En revanche, bien malin celui qui aurait pu imaginer que les Celtics et le Thunder seraient aux deux premières places avec respectivement 95 et 96 points encaissés sur 100 possessions. C’est tout simplement 10 points de moins que la saison passée, et la nuit prochaine, on aura donc droit à un affrontement entre les deux meilleures défenses du moment.

« Ça prouve qu’on va dans la bonne direction » souligne André Roberson, le spécialiste défensif d’OKC. « C’était l’un de nos objectifs, et on doit continuer de faire le nécessaire, comme face aux Bucks, pour être les numéro 1 ».

Fier d’avoir limité les Bucks à 91 points, OKC est donc 2e de la NBA aux points encaissés sur 100 possessions, mais aussi 2e pour l’adresse aux tirs de ses adversaires (42%) et même premier pour aux interceptions (11 ints/m) et 5e aux contres (6.4 cts/m). Etonnant lorsqu’on sait que l’équipe s’est surtout distinguée cet été en recrutant deux attaquants exceptionnels, Paul George et Carmelo Anthony. Seul point noir : le rebond défensif avec environ 31 prises, soit le 26e total de la NBA.

La complicité du duo Adams-Roberson

La faute sans doute à la présence d’un ailier au poste 4 en la personne de Carmelo Anthony, mais aussi d’un choix stratégique : multiplier les switch, ce qui peut provoquer des mismatches en défense.

« On fait toujours attention au côté fort, et ensuite, il faut corriger sur le côté faible, et ça passe par de la communication et des rotations » rappelle Billy Donovan. « Heureusement, on s’améliore de jour en jour dans ce secteur, et on prend de meilleures habitudes. Et les habitudes montrent qu’ils savent instinctivement ce qu’il faut faire. »

Aux côtés d’André Roberson, Paul George confirme qu’il est l’un des meilleurs « two-way player » de la ligue, tandis que Steven Adams prend du volume comme dernier rempart et spécialiste de l’aide défensive.

« Il me facilite les choses » insiste André Roberson. « D’abord par sa couverture, et ensuite par ses qualités physiques, il fait 2m13 et il est athlétique. Il coupe l’élan des arrières par sa présence. Il les intimide et il m’aide à revenir plus vite sur le ballon. On bosse en tandem. »

Une doublette qui excelle notamment sur les pick-and-roll, et ce soir, on surveillera leur entente pour limiter l’influence du duo Irving-Horford, et il leur faudra notamment surveiller les fameux deuxièmes écrans des Celtics.

Switch : c’est une permutation défensive, lorsque deux joueurs échangent les attaquants sur qui ils défendent au coeur d’une action pour éviter que l’équipe d’en face ne prenne de l’avance

Mismatch : c’est un duel favorable en un-contre-un pour une équipe, soit parce que l’attaquant a un gros avantage en termes de poids et de taille, soit au contraire parce qu’il a un net avantage en termes de vitesse