Greg Oden : « je ne suis pas un bide »

Dans l’Oregon, on est vacciné. Les rentrées des classes pleines de promesses, on en a vu d’autres. Vous n’avez qu’à vous rappeler brièvement plusieurs épisodes.

Depuis l’origine avec les blessures à répétition de Bill Walton en 1974 et 1975, puis les épisodes des Jail Blazers où quand le milliardaire Paul Allen alignait les All Stars sur le terrain (Stoudamire, Pippen, Wallace, Sabonis, Kemp) ou la chute finale – et judiciaire – des Randolph, Darius Miles ou Sebastian Telfair en 2005.

Bref, un cycle de trente ans où le sentiment dominant restera l’amère déception.

Depuis sa première place de la draft en 2007 (et oui, déjà !), Greg Oden est malheureusement venu ajouter son nom à cette funeste liste. Des saisons tronquées. Des blessures au genou qui s’enchaînent. Et on en vient à douter, à l’instar d’un Yao Ming, que le gentil géant sorti d’Ohio State, ne pourra jamais dominer les raquettes de la grande ligue.

La sagesse du pionnier

Eh bien, le principal intéressé propose un avis bien différent. Bien qu’il soit encore convalescent (il devrait manquer le début de la saison), il affiche une volonté tout à fait louable malgré son passé récent. Et à ceux qui le décrivent comme un « bide », il réplique, non sans une certaine verve bien placée :

« A-t-on déjà trouvé des preuves de ce que je suis un bide ? Toutes les preuves que l’on a pu accumuler, c’est que j’ai eu énormément de malchance avec les blessures. Mais quand j’ai été sur le parquet, je pense avoir plutôt bien mené ma barque. Je n’ai jamais vraiment eu le temps d’accumuler des minutes et de monter réellement en puissance. Je pense que l’an dernier à cette heure-là, j’avais bien commencé la saison, et j’en prenais le chemin. Mais j’ai eu cette blessure. Je me suis préparé tout l’été pour devenir un All Star, et rester en forme aussi longtemps que possible ; et c’est ce que j’essaierai toujours de faire tant que je le pourrai. »

CQFD. Raisonnement implacable. Logique cartésienne de bon aloi.

N’enterrez donc pas trop vite vos idoles du passé. Le bison de l’Oregon possède la sagesse du pionnier… Et avec un Brandon Roy remonté comme un coucou, les TrailBlazers risquent bien de tracer leur propre route vers les sommets.