Le 14 octobre 1967, Pat Riley disputait son premier match NBA dans une défaite 99-98 des San Diego Rockets face aux Saint Louis Hawks. Il avait terminé cette rencontre avec 10 points. Cinquante ans plus tard, jour pour jour, Pat Riley est toujours en NBA et il peut dignement célébrer ce demi-siècle rempli de gloire et de titres.
« Il est toujours là », constate Erik Spoelstra, le coach du Heat dont Pat Riley est président, au USA Today. « C’est le signe ultime de la grandeur. Il s’est constamment adapté et il est resté au sommet. Il a toujours trois, quatre ou cinq coups d’avance sur la concurrence. »
Le palmarès de Pat Riley parle pour lui. Il a gagné le titre dans chaque chapitre de sa carrière : comme joueur en 1972, assistant coach en 1980, head coach en 1982, 1985, 1987, 1988 et 2006, mais également en tant que dirigeant en 2006 (il avait la double casquette), puis surtout en 2012 et 2013.
Au total, ce sont donc neuf bagues glanées en ayant notamment dirigé les plus grands. Énorme, tout simplement. « Je suis fier de durer car c’est ce que je souhaitais : durer malgré les circonstances », a réagi l’ancien coach du Showtime. « Je suis passé de joueur à coach et quand je le suis devenu, alors cela a changé ma vie et sa direction pour toujours. Je suis devenu un autre homme. Je suis devenu responsable. »
Responsable aussi et surtout de certaines des pages les plus illustres de l’histoire du basket américain. Son Showtime demeure une référence dans les mémoires et les palmarès, ses Knicks et son Heat des années 1990 ont marqué leur époque, quand le « Big Three » formé avec Dwyane Wade, LeBron James et Chris Bosh a changé le visage de la ligue.
Partout où Pat Riley passe, l’histoire en est bouleversée. Même quand il s’agit de partir ou d’évoluer. « Il comprend les évolutions de ce sport », estime Udonis Haslem. « Pas seulement en tant que coach, mais aussi en businessman et en leader. Être un bon leader, c’est savoir quand faire un pas de retrait et savoir quand laisser la place à Spoelstra, pour qu’il devienne le coach qu’il est aujourd’hui. »