Kelly Olynyk : « C’est dur de voir tout ce qu’on a construit partir en fumée »

C’est toujours spécial pour un joueur de quitter la franchise qui l’a drafté, surtout après quatre ans de progression collective. Kelly Olynyk a connu ça au début du mois de juillet en rejoignant Miami, mais ce moment compliqué a été un peu adouci par l’intérêt de son nouvel employeur.

« C’est dur mais c’est une chance incroyable. Ils ont un super groupe de gars, une super équipe, une super culture » apprécie-t-il dans les colonnes du Boston Globe. « Tout est allé tellement vite, tout s’est goupillé, il étaient vraiment intéressés. C’était surréaliste. Pat Riley et Erik Spoelstra sont des gars qui ont traversé tant de trucs, gagné des titres, tous les deux en tant que coach. Ils mènent bien leur barque et j’ai aimé ce qu’ils m’ont présenté, ce qu’ils avaient à m’offrir. »

Sur le papier, le Canadien va retrouver certains caractéristiques celtes puisqu’il rejoint un groupe de joueurs revanchards qui fait passer le collectif en premier. Avec l’objectif de prendre davantage de responsabilités.

« Ce sera différent ici. C’est un groupe de gars durs, courageux, qui jouent avec leur coeur » poursuit-il. « C’est ce qu’on avait construit à Boston. Repartir avec la même recette mais cuisiner un autre gâteau est un truc que tu essayes de faire en règle générale. En espérant que mon rôle sera un peu plus important, que je pourrai continuer à grandir en tant que joueur. »

Le sang vert

Un des hommes que peut remercier Kelly Olynyk pour sa progression – et la signature d’un contrat de 50 millions de dollars ? Brad Stevens. L’entraîneur de Boston avait trouvé un rôle à son pivot et lui a fait confiance de manière constante durant quatre années. Jusqu’à lui donner l’occasion de se montrer contre les Wizards lors des derniers playoffs.

« Brad est un gars incroyable. Il a un super caractère, il ne change pas » tient-il à souligner. « Il m’a tout de suite félicité, et il m’a même appelé pour me dire qu’il ne savait pas comment, si c’était possible, mais qu’il voulait me voir revenir sous l’uniforme celte d’une manière ou d’une autre. Je sais qu’on restera en contact pendant très, très longtemps. »

De la même manière, le nouveau joueur du Heat avait tissé des liens forts avec ses anciens camarades au fil de cette aventure qui a vu Boston s’imposer comme une place forte à l’Est. Et voir Avery Bradley, ou plus récemment Isaiah Thomas et Jae Crowder, être échangés, lui a fait mal au coeur : c’est l’âme des C’s qui s’est envolée avec tous ces anciens celtes.

« J’avais mal pour eux, c’est dur » confie l’intérieur. « Surtout de voir tout ce qu’on a construit ces deux ou trois dernières années partir en fumée. Je sais à quel point ils aimaient cette ville, cette équipe, et ils saignaient vraiment vert. Comme nous tous. C’est dur d’assister à ça, surtout après ce qu’a traversé Isaiah et ce que Jae a traversé aussi. Mais ce sont des chiens, et ils vont se battre. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.