La saison prochaine, Kyrie Irving portera donc le célèbre maillot vert des Celtics. Une couleur qui lui est déjà familière puisqu’il la portait au lycée, du côté de St. Patrick High School, dans le New Jersey. Ces anciens coachs de l’époque suivent bien évidemment encore de près la carrière de leur ancien prodige, qui avait rejoint l’université de Duke pour une saison universitaire unique.
« Tout le monde ici est excité de le revoir porter du vert, avec des trèfles », livre par exemple Chris Chavannes, assistant coach à St. Patrick, même si ce dernier assure qu’il aurait préféré le voir revenir dans la région de New York, aux Knicks par exemple. Un coin d’Amérique dans lequel Kyrie Irving est revenu en juillet dernier. Le néo-Celtic est d’ailleurs toujours lié à son ancien établissement, à qui il donne des chaussures de basket ou des cadeaux de Noël par exemple.
Avant St. Patrick, Kyrie Irving avait passé deux premières années à la Montclair Kimberley Academy, toujours dans le New Jersey. À entendre Chavannes, passer de l’un à l’autre a été un tournant dans sa carrière de jeune prospect.
« Quitter Montclair pour venir dans notre école était un grand saut et cela a payé. Kyrie est quelqu’un de confiant qui aime prendre les choses en main. C’est même une famille qui a l’habitude de saisir des grosses opportunités. »
Des paroles qui font un drôle d’écho après que le meneur a demandé expressément son départ de Cleveland cet été.
« Il prêt pour ça. C’est quelque chose qu’il veut et il sera fantastique. Les gens oublient ou bien n’ont pas conscience que son QI basket est élevé. »
« S’il y a un bien un meneur de jeu qui peut gérer Boston, c’est bien lui »
Une vieille connaissance de Kyrie Irving, Antawn Jamison, avec qui il a fait équipe durant sa saison rookie, est du même avis. Car Kyrie Irving est le genre de jeune joueur qui aime relever les défis.
« Il est arrivé ici avec une certaine aisance que la plupart des jeunes joueurs ont », juge l’ancien Wizard. « Mais aussi avec l’étiquette de n°1 de la draft (2011) et toute la pression liée au départ de LeBron. Il a accepté le challenge, sans reculer. Je ne le vois pas échouer dans ce rôle avec de nouveaux challenges. S’il y a un bien un meneur de jeu qui peut gérer Boston, c’est bien lui. »
Arrivé dans la ligue à 19 ans, Kyrie Irving n’avait pas réussi à qualifier son équipe en playoffs par exemple (21, 24 puis 33 victoires dans ses trois saisons avant le retour de LeBron James). Malgré cela, son coach de l’époque à St. Patrick, Kevin Boyle, n’a aucun doute : il va mener les Celtics vers les sommets, tout en étant lui-même sommet individuellement.
« Cette saison, il sera MVP et Boston sera finaliste. C’est fou d’entendre ça de son coach de lycée. Certains diront que c’est scandaleux de le dire. La dernière fois, j’ai dit qu’il serait le meilleur meneur jamais vu du New Jersay, et j’avais raison. »
Kevin Boyle ne paraît pas tant surpris par la position prise par son ancien joueur cet été. Aux yeux de l’entraîneur, Kyrie Irving est un homme de défi en quête de lumière, et est donc intéressé par la récompense individuelle suprême.
« C’est dur de l’obtenir en jouant avec LeBron. Puis-je prouver que je peux être le MVP de la ligue ? Puis-je prouver qu’avec les bonnes pièces autour de moi, je peux être le leader chez un candidat au titre ? C’est difficile. Le voir partir n’est pas une mauvaise chose. Les gens veulent créer des polémiques. C’est simplement un gars qui veut prouver qu’il peut être aussi bon que n’importe qui. »