La France plie mais ne rompt pas face au comeback de la Grèce

Après sa défaite inaugurale face à la Finlande, la France s’est retrouvée (95-87) face à une Grèce très nerveuse. Englués dans la défense tricolore, Georgios Printezis et ses coéquipiers ont bien tenté de revenir à grands coups de shoots extérieurs en fin de match. Mais les Bleus du tandem Fournier-Lauvergne (21 points chacun) ont réussi à faire passer l’orage pour finalement s’imposer. Prochain adversaire, l’Islande dès dimanche à 12h45 (Canal+ Sport).

Le festival de Joffrey Lauvergne

Comme face à la Finlande, la France n’arrive pas à mettre son jeu en place. Les premières possessions sont compliquées mais Joffrey Lauvergne démontre son toucher à mi-distance. Thomas Heurtel n’est toujours pas rentré dans son Euro. Mal à l’aise offensivement et défensivement, il prend rapidement deux fautes et Vincent Collet le rappelle sur le banc.

Evan Fournier et Joffrey Lauvergne vont alors commencer leur festival. Le premier enchaîne les 3-points et les paniers avec la faute, tandis que le second se permet des floaters et du postup face à Ioannis Bourousis. Le tout à 5/5 de réussite…

Après dix minutes, la France mène 27-15 avec 11 points de Joffrey Lauvergne et 10 d’Evan Fournier.

Les contres de Thanasis Antetokounmpo ne suffisent pas

Comme prévu, la Grèce convient beaucoup mieux aux intérieurs français, Kevin Séraphin réalisant une belle entrée, Louis Labeyrie étant lui aussi précieux. Ça roule pour les Bleus, Boris Diaw s’offrant même un petit fadeaway ligne de fond.

Il faut dire que la Grèce est bien amorphe, coincée dans la défense des Bleus et ses propres limites offensives. Il n’y a guère que Thanasis Antetokounmpo pour essayer de relancer la machine à grands coups de contres. Les Grecs en profitent pour courir (41-31) et Vincent Collet appelle immédiatement un temps mort pour calmer les esprits.

Les joueurs hellènes tentent même une zone mais les Bleus sanctionnent de suite, alors que Thomas Heurtel revient en jeu. Cette fois, le meneur semble s’être remis à l’endroit, attaquant les intervalles et lançant la fusée bleue sur jeu rapide.

À la mi-temps, on flirte déjà avec les vingt points d’écart (55-36) pour des Bleus retrouvés.

La Grèce sur les nerfs

Comme en premier quart-temps, la France bafouille à la reprise, et les Grecs en profitent pour recoller un peu. Boris Diaw prend de son côté sa troisième faute, imité quelques minutes plus tard par Nando De Colo.

Mais même avec des cadres gênés par les fautes, les Bleus restent concentrés défensivement et les Grecs n’arrivent pas à revenir. Louis Labeyrie nettoie le cercle et la France fait plutôt bien circuler la balle. Les Grecs accumulent de leur côté de la frustration et des fautes techniques…

L’écart grimpe à +24 (71-47) mais c’est encore Thanasis Antetokounmpo qui réveille ses troupes. Le frère de Giannis surnage dans une équipe grecque extrêmement décevante et nerveuse. Kostas Papanikolaou doit même quitter la rencontre après s’en être une nouvelle fois pris aux arbitres et, à dix minutes de la fin, la France est toujours (75-57) largement en tête.

Les Bleus résistent à l’orage

Mais les Grecs restent les Grecs. Alors, Georgios Printezis et Kostas Sloukas tentent le tout pour le tout et artillent de loin en première intention. Ça fonctionne et l’écart fond comme une glace en plein été sur l’Acropole (77-69).

Vincent Collet appelle un temps mort pour calmer les choses mais Nick Calathes fait toujours chauffer les filets de loin, avant que Nando De Colo ne réponde enfin. La Grèce joue petit avec une zone pour essayer de recoller mais Boris Diaw trouve l’ouverture pour Evan Fournier, qui va marquer avec la faute pour garder l’écart à dix points (84-74).

Thomas Heurtel y va de son panier avec la planche et l’euphorie grecque se calme à trois minutes de la fin. Boris Diaw continue de trouver les ouvertures pour rassurer des Bleus redevenus fébriles.

Nikos Pappas ramène les Grecs à deux possessions (91-85) mais Thomas Heurtel répond de loin dans la foulée. Les Bleus peuvent souffler après un dernier quart-temps compliqué. Mis sous pression par des Grecs qui n’avaient plus rien à perdre, les Français ont à nouveau tremblé. Sans casser, cette fois.