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Dream Team : les 25 ans du « plus grand match que personne n’ait jamais vu » (2)

Le 22 juillet 1992, à huis clos, s’est déroulé « le plus grand match que personne n’ait jamais vu ». Sur le parquet de la salle de Monaco, une opposition entre les superstars de la Dream Team. La seule et unique, celle de 1992, future championne olympique à Barcelone.

Auteur du livre « Dream Team », Jack McCallum est là, dans les tribunes, et il raconte ce mythique scrimmage. En bonus, des images de ce fameux match…

A lire : la première partie

 

 

Karl Malone a gagné, je suppose, parce que la question était lequel choisiriez-vous pour bâtir une équipe et pas lequel est le meilleur joueur. Malone a été dans la Ligue durant 19 saisons et il a joué tous les matches dans presque chacune d’entre elles. Personne – personne – ne s’est jamais mieux préparé que ce natif de Louisiane accro aux salles de muscu. Contrairement à lui, Charles Barkley n’a joué 82 matches que dans sa saison rookie. Il se donnait comme un fou pendant les matches mais ne prenait pas soin de lui et il avait toujours quelque chose qui clochait.

Des années plus tard, en considérant le déroulé complet de leurs carrières, il est toujours difficile de les départager à partir des seules données chiffrées. Malone, le deuxième meilleur scoreur de tous les temps derrière Kareem Abdul-Jabbar, tournait à 25 points par match ; Barkley était à 22,1. Barkley était meilleur au rebond avec une moyenne de 11,7 contre 10,1 pour Malone. Tous les deux se vont vu reprocher de craquer sous la pression – « Le facteur ne livre pas le dimanche », la fameuse tirade de Pippen à Malone qui manqua deux lancers francs cruciaux dans le Match 1 (joué un dimanche) des Finales 1997 – mais c’est plus dû au fait qu’ils se sont tous les deux retirés sans titre. Une vision plus large révèle qu’ils étaient tous deux d’extraordinaires joueurs en playoffs, avec des stats presque identiques à ce qu’ils produisaient en saison régulière. Bill Simmons, dans son ouvrage encyclopédique « The Book of Basketball », place Malone (18e) et Barkley (17e) ensemble dans son panthéon, ce qui semble cohérent.

Pendant les deux premières années de sa carrière, Malone avait un profil à la Wilt Chamberlain, un joueur sur qui l’on pouvait faire faute en fin de match car il manquait ses lancers francs. Mais comme n’importe quel joueur dans l’histoire de la NBA, le « Mailman » s’est transformé en shooteur de lancers francs par sa pure volonté et par la répétition, faisant évoluer les 54,8% de ses débuts vers un 74,2% pour l’ensemble de ses 19 saisons en NBA. C’est un accomplissement monumental qui a fait sa carrière car il est toujours le leader de tous les temps au nombre de lancers francs réussis. Quand une défense fait face à un gars qu’elle ne peut pas arrêter et sur lequel elle ne peut pas faire faute, elle a un problème majeur.

 

Qui était le meilleur ?

Mais il y a toujours la question fondamentale en sport : qui était le meilleur ? Il y a ce moment où l’on ne peut donner la batte, le club ou le ballon qu’à une seule personne. Qui choisiriez vous ? Ce n’est pas un truc de journaliste ; c’est un truc de joueur. Vous pouvez parler de la façon dont Jack Nicklaus a dominé le golf pendant deux décennies entières, de sa victoire d’un Masters à 46 ans, du fait qu’il ne se soit jamais tordu un genou dans la violente rotation d’un swing et qu’il n’ait jamais vu son couple s’effondrer sous une libido effrénée. Mais s’ils devaient se trouver dans ce cas de figure où quelque chose devrait être fait, où un tir miraculeux devrait être tenté, est-ce que la plupart des joueurs ne diraient pas : « Tiger, tu prends ce club ? » Ne donneraient-ils pas le ballon à Jim Brown ? N’enverraient-ils pas Ted Williams à la batte pour frapper ?

Au basket, je suis sûr que si les joueurs parlaient honnêtement, Jordan aurait toujours le ballon, de préférence à n’importe qui. Magic ou Bird ? Je n’ai aucun argument pour les départager mais je suppose que la majorité dirait Bird, même si Magic a fait une plus grande carrière. L’équivalent aujourd’hui serait Kobe Bryant ou LeBron James et je suis certain que la plupart diraient Bryant, à moins qu’ils se prononcent pour Dwyane Wade ou l’Allemand Dirk Nowitzki.

Et je suis de même certain que cette alternative, Barkley ou Malone, verrait Barkley l’emporter. Charles avait cet indicible petit quelque chose que Malone n’avait pas. Il était juste meilleur. Il n’était pas plus important pour une franchise, il n’était pas aussi fiable et il n’était pas aussi bon sur le long terme. Il était simplement meilleur.

 

Jordan meilleur que Barkley ? « Par une petite marge »

Clyde Drexler m’a livré une analyse simple mais fine de Barkley quand nous en avons parlé en 2011. « Si Charles avait travaillé et fait les choses tel qu’il était censé le faire, à la manière de Karl, alors il n’aurait pas été Charles, m’a dit Drexler. Il était créatif et les gars créatifs doivent faire les choses à leur propre rythme et à leur propre manière. » C’est une autre façon de dire que nous ne demandons pas à nos poètes de faire des phrases académiques.

Cependant, de tous les « Dream Teamers », Laettner a été le plus proche de faire à Barkley le compliment ultime. Quand je lui ai fait le commentaire convenu – tout le monde pensait que Jordan était le meilleur – Laettner a plissé les lèvres pendant un instant, l’air songeur. « Je suppose. Mais par une toute, une toute petite marge sur Charles », m’a-t-il dit. Ce sentiment pouvait provenir du fait qu’il avait été beaucoup plus proche de Charles que de Jordan pendant son expérience avec la « Dream Team ». Ou bien cela pouvait être une opinion sincère.

Jordan et Pippen remontent le terrain en marchant. « Il est fatigué », dit Jordan de Barkley. Combien de fois avons-nous vu cela avec les Bulls, des petits indices qu’un adversaire était en manque d’oxygène et que Chicago allait prendre le dessus ? Comme pour démentir Jordan, Barkley bourrine dans la raquette et Malone prend une faute. S’inspirant de Magic, le « Mailman » envoie la balle tout là-haut dans les airs. Voyant un Barkley suant à grosses gouttes aux lancers francs, Jordan lui porte l’estocade.

« Quand un gars est cuit, il rate généralement ses lancers », lui balance Jordan. C’est un thème récurrent de la part de « His Airness ». « Un plus un maintenant », lui dit Jordan, en agitant deux doigts vers Barkley. Barkley réussit le premier – « Ouais, Charles, tu vas rentrer le deuxième de toute façon », chante Magic – mais Ewing balaie le second du cercle avant qu’il ait une chance (peut-être) de tomber dedans.

Bird rate un autre tir ouvert mais décide de faire quelque chose de ce cauchemar personnel. Tandis que Magic dribble en zigzag côté gauche, Bird surgit soudain de derrière Laettner et vole le ballon. Il boule légèrement Magic mais même le monsieur italien ne sanctionne pas ce geste. Tandis que Magic tombe au sol, Bird s’envole. Barkley se lance à sa poursuite – « poursuite » est un peu imagé dans ce cas (de même que « s’envole » est un peu imagé aussi). Bird feinte la passe dans le dos à Jordan qui a suivi et Barkley se jette sur la feinte comme un bleu, son lièvre s’éloignant quelque part derrière la ligne des lancers francs. Bird rentre le lay-up. « Ça le fait complet, Larry ! tonne Jordan. Tu le mets dans les choux. Je sais que t’as encore du jus. »

(Des années plus tard, je regardais le match avec Mullin. Quand nous sommes arrivés au moment où Bird a fait cette action qui le ramenait à son jeune temps, Mullin a appelé sa femme, Liz : « Chérie, viens voir ça. Regarde ce que nous fait Larry, là. » Et nous l’avons repassé plusieurs fois. Mullin et sa femme souriaient, ravis de voir le Bird qu’ils avaient aimé tous les deux. Quelques mois après cela, je remémore cette action à Jordan. Il s’anime. « C’était le panier du match, non ? », me dit-il. Pas exactement, lui dis-je. Mais Jordan s’enflamme, il ne m’écoute même pas. « C’est Larry, ça, mon gars, c’est Larry. Une belle action comme ça. C’est Larry Bird », me dit-il.)

Équipe blanche Michael Jordan 26 – Équipe bleue Magic Johnson 22

Laettner réussit deux lancers francs et sous l’autre panier, Jordan sert Malone qui prend le tir. Barkley rate le sien mais Robinson, un acrobate aérien, un géant au passé de gymnaste, saute bien plus haut qu’Ewing et remet dedans avec la planche.

Équipe blanche Michael Jordan 28 – Équipe bleue Magic Johnson 26

Jordan déclenche un tir en suspension en tête de raquette, au-delà de la zone à 3 points, tandis que Mullin se jette pour le contrer.

« Trop tard », fait Jordan alors que le ballon est encore en l’air, à la manière de la reine (jouée par Judi Dench) dans « Shakespeare in Love », réagissant dédaigneusement lorsqu’un membre de sa cour tarde à lui tendre sa cape au-dessus d’une flaque de boue.

Équipe blanche Michael Jordan 31 – Équipe bleue Magic Johnson 26

Maintenant, vous entendrez principalement la voix de Jordan, exhortant son équipe, sentant le coup de grâce. Magic pénètre, Malone change sur lui. Le monsieur italien siffle… et le « Mailman » se frappe la poitrine.

« Mais c’est bon, putain ! Arrête de siffler ces conneries de merde », tempête-t-il. Jordan s’interpose entre Malone et l’arbitre.

« Laisse tomber, Karl, lui dit Jordan. Ne l’effraie pas. On aura peut-être besoin de lui. »

« Qu’il aille se faire foutre ! », s’écrie Malone.

Tandis que Magic se présente sur la ligne de réparation, le sifflet qui est dans la bouche de P.J. Carlesimo bouge ostensiblement. C’est parce que son visage se tord dans un rictus.

Magic tire le premier, qui tourne autour tandis que Jordan, les mains sur le short, dit à Ewing : « Pousse-la dehors ! » Trop tard. Magic fait swish sur le second.

Équipe blanche Michael Jordan 31 – Équipe bleue Magic Johnson 28

Pippen sort de l’écran posé par Ewing et rentre un tir. De l’autre côté, Mullin manque la passe de Magic que Bird saisit. Jordan lance la contre-attaque, désigne Ewing pour le rejoindre côté gauche et se régale en voyant Patrick effectuer des petits pas de danse avant de prendre le tir et de le mettre.

« C’est un marcher ! », crient des voix. Mais rien n’est sifflé.

Équipe blanche Michael Jordan 35 – Équipe bleue Magic Johnson 28

Ewing se fait siffler une faute sur Robinson et Jordan dit : « C’est bon. On va voir s’ils mettent leurs lancers. » La lame du couteau est dans la plaie et elle commence à s’y enfoncer. Robinson met ses deux lancers. De l’autre côté, Jordan sert Malone qui provoque la faute de Barkley.

« Un plus un ? », demande l’équipe bleue.

« Deux lancers », dit Jordan qui a clairement pris l’ascendant du sifflet sur Magic. Malone rate les deux. Barkley prend le rebond du deuxième, fuse à travers le terrain et fait la passe devant lui sur Laettner qui monte. Il ne marque pas mais Jordan fait faute sur lui. Dunke-moi cette merde, Chris.

« Tous les jours ! clame Magic du fond du terrain, essayant désespérément de reprendre l’ascendant verbal. Tous les jours ! »

Laettner, qui a été et restera silencieux pendant tout le match – on peut seulement imaginer comment il aurait dominé les débats si cela avait été une lutte interne à Durham, en Caroline du Nord – met ses deux lancers.

Équipe blanche Michael Jordan 35 – Équipe bleue Magic Johnson 32

Magic se fait siffler une antenne et va se plaindre auprès du monsieur italien, le poursuivant dans la raquette. Magic s’aligne à côté d’Ewing et repousse son bras tandis qu’Ewing s’avance pour faire un écran retard sur les lancers francs de Jordan. Jordan réussit les deux. Magic écume.

Sur l’autre panier, le monsieur italien siffle un inexplicable écran en mouvement de Robinson, ce qui ravit Jordan.

« Mon pote, clame-t-il en claquant des mains. Mon pote, mon pote, mon pote. » On aura peut-être besoin de lui.

« Chicago Stadium, fulmine Magic. Chicago Stadium. » Il est à court de munitions ; il n’a plus que la fanfaronnade.

Malone contre Barkley qui chute. Le sifflet retentit. Et maintenant, c’est Barkley qui attaque le monsieur italien. « Mais non, mon gars ! proteste-t-il. Y’a pas faute, là ! » L’espace d’un instant, on a l’impression que Barkley va le frapper. Il a un passif après tout…

Malone rate le premier.

« Y’a encore beaucoup de temps », dit une voix sur la touche, probablement celle de Mike Krzyzewski.

« Il n’y a pas beaucoup de temps ! s’exclame Jordan. Mon cul qu’il y a plein de temps ! » Le chrono affiche 1 minute 21. Malone marque le deuxième.

Équipe blanche Michael Jordan 38 – Équipe bleue Magic Johnson 32

Laettner met un lay-up bizarre dans une position tordue. Chuck Daly commence à faire les cent pas sur la ligne de touche, espérant que tout ça se termine avant qu’une bagarre éclate ou que l’un des joueurs se jette sur le monsieur italien.

Alors que Robinson se présente sur la ligne des lancers francs, Jordan et Magic recommencent à s’invectiver et Magic change légèrement de ton.

« Tout ce qu’ils ont fait, c’est d’apporter la salle des Bulls ici. C’est tout ce qu’ils ont fait. C’est tout ce qu’ils ont fait », dit Magic.

« Hey, c’est les années 1990 », dit Jordan en réclamant une serviette. Robinson réussit ses deux lancers.

Équipe blanche Michael Jordan 38 – Équipe bleue Magic Johnson 36

Jordan dribble en zigzag devant, laissant tourner le chrono et, ce faisant, énerve Magic. Finalement, il part en dribble sur la gauche, monte pour prendre le tir et fait faire une faute à Laettner. Avant de tirer, Magic s’approche pour dire quelques mots. Ils ne sont pas des plus plaisants. Jordan réussit le premier lancer. Magic continue d’aboyer. Jordan prend le ballon que lui tend le monsieur italien, lui donne une tape sur les fesses et dit : « Homme bon. » Il rentre le deuxième.

Chuck Daly voit avec soulagement que le chrono affiche 0:00. Il secoue ses mains en direction de chaque panier en faisant le geste du tir. C’est le signe pour les joueurs de faire leur routine de fin d’entraînement et cela clôt le plus grand match que personne n’ait jamais vu.

Équipe blanche Michael Jordan 40 – Équipe bleue Magic Johnson 36

Sauf que ce n’était pas fini. Pas vraiment.

« Bon boulot, les Blancs », s’exclame Jordan, enfonçant le clou. Il marche de long en large en s’essuyant avec une serviette, empereur de tout ce qui vit autour de lui, tandis que Magic, Barkley et Laettner font des lancers francs d’un air abattu.

« Il n’y en avait que pour Michael Jordan, dit Magic. À sens unique. » Ce n’est pas une blague. Magic est en colère.

Jordan continue d’aller et venir au bord du terrain. Il prend un gobelet de Gatorade et chante : « Sometimes I dream… » Jordan avait récemment signé un contrat de plusieurs millions de dollars (pouvait-il en être autrement dans son monde ?) pour promouvoir Gatorade, qui avait besoin d’une accroche publicitaire à l’époque, une tâche assignée au génie créatif Bernie Pitzel. Inspiré par « Être un homme comme vous », la chanson du singe du dessin animé « Le Livre de la jungle », Pitzel a écrit les paroles de « Be like Mike » sur une nappe de l’Avanzare, son restaurant préféré à Chicago.

Sometimes I dream

Parfois je rêve
If I could be like Mike

De pouvoir être comme Mike

Et sous les regards de Magic, ruisselant de sueur dans ce gymnase étouffant et poisseux, une serviette autour du cou, voici Jordan, le capitaine de l’équipe gagnante, qui chante une chanson écrite spécialement pour lui, qui boit une boisson qui engrange des millions et qui continue de narguer, comme seul lui peut le faire. Et dans le bus pour rentrer à l’hôtel ? Jordan a continué de chanter et de répéter « Be like Mike… Be like Mike… »

Dans les jours qui ont suivi, ce match a eu des répercussions à Barcelone car Michael et Magic, tous les deux insatiables, continuaient à vouloir prendre l’ascendant verbal l’un sur l’autre. Et dans les années qui ont suivi, ce match en interne – qui était plus un cinq-contre-cinq d’entraînement, véritablement, arbitré par un monsieur en provenance d’Italie au cœur bien accroché mais d’une incompétence totale – est devenu un mystère, a commencé à faire partie du folklore du basket, « une sorte de légende urbaine », comme l’a décrit Laettner des années plus tard. En tant que tel, il a vu ses détails se brouiller complètement, se mélanger avec ceux d’autres matches d’entraînement en des jours différents. Même Magic n’avait pas les bons détails quand nous en avons parlé dans « When the Game Was Ours ».

Et tout le monde n’aimait pas ça. « Vous devez prendre garde à qui se complaît dans ce genre de choses, m’a dit Karl. C’est leur kif, comme ils disent. » Par « leur », il entend Jordan et Magic (au printemps 2011, j’ai demandé à Malone s’il voulait regarder quelques minutes de la vidéo de ce match. « Non. Ça ne m’intéresse pas », m’a-t-il répondu).

Mais Krzyzewski, qui n’est pas un fan de trash-talking, le revoit avec plaisir, se souvenant de presque tous les détails. Et quand je lui en ai parlé des années plus tard, nous sommes tombés d’accord sur le fait que le basket qui avait été joué ce matin-là n’avait pas été un sommet artistique. Mais ce n’était pas la question.

« De temps en temps, je suis en train de faire quelque chose et une réplique prononcée lors de ce match m’arrive comme un flash à l’esprit : “Ils ont tout simplement déplacé le Chicago Stadium à Monaco.” Ça me fait sourire. Beaucoup de joueurs s’invectivent parce qu’il y a les caméras. Mais ce jour-là, les portes étaient closes. C’était juste toi et moi. “Moi, j’ai ça et toi, qu’est-ce que t’as ?” Cela m’a beaucoup appris sur l’acceptation des défis personnels. Tu sais, si quelqu’un avait pu enregistrer la bande son de ce match, pas nécessairement filmer le basket mais avoir juste les sons, cela aurait été inestimable », m’a dit Krzyzewski.

Eh bien, je me suis procuré la vidéo originale, au format VHS. Je l’ai convertie en DVD et j’ai même demandé à un spécialiste de faire un CD de la bande son. Je n’ai pas tout relevé mais j’ai presque tout.

L’intérêt n’était pas le niveau de jeu. L’intérêt était la passion que ces gars mettaient dans le jeu, l’importance qu’ils attribuaient au fait de gagner et à la fierté personnelle. Parfois, c’était puéril, au sens le plus strict du terme. Mais ils jouaient à un jeu pour les enfants, après tout, et poursuivaient avec une détermination enfantine l’objectif d’en être au sommet.

Des années plus tard, dans une conversation, Jordan m’a parlé du match avant que j’aie l’opportunité de lui demander de m’en parler. « À bien des égards, ça a été le meilleur match auquel j’aie jamais participé. Parce que la salle était fermée et qu’il ne s’agissait que de basket. Des matches comme celui-là en disent long sur l’ADN des joueurs, sur l’envie qu’ils ont de gagner. Magic en a été malade pendant deux jours », m’a dit Jordan.

Magic, quant à lui, estime que sa colère n’a duré que quelques heures. « Michael a compris ça parce que c’était comme ça qu’il était lui aussi, m’a dit Johnson. Je vais te dire une chose – ça aurait été pire pour tout le monde s’il avait perdu. Parce que moi, je pouvais laisser passer les choses après un certain temps. Mais Michael ? Il ne les laissait jamais passer. Il ne laissait jamais rien passer. »

Ça fait maintenant partie de l’histoire.

https://www.youtube.com/watch?v=4SbJ4Xf-t5E

Jack McCallum, « Dream Team » (sorti le 8 juin 2016)

396 pages, 22 euros, 13,99 euros en format numérique ePub (Kindle)

En vente en librairie, dans les grandes surfaces et sur les sites de vente en ligne.

Egalement disponibles

> Phil Jackson, « Un coach, onze titres NBA » (sorti le 14 mai 2014)

> Roland Lazenby, « Michael Jordan, The Life » (sorti le 17 juin 2015)

> Kent Babb, « Allen Iverson, not a game » (sorti le 9 novembre 2016)

> Jackie MacMullan, « Larry Bird-Magic Johnson, quand le jeu était à nous » (sorti le 31 mai 2017)

Editions Talent Sport

https://talentsport.fr

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