Depuis la signature de Kevin Durant en juillet dernier, la couronne de la conférence Ouest semblait promise aux Warriors. En balayant les trois premiers tours des playoffs et en devenant par la même occasion la première équipe de l’histoire à débuter la phase finale par douze victoires de suite, grâce à une nouvelle domination des Spurs (129-115), le couronnement tant attendu est devenu réalité. Derrière 65 points du duo Curry – Durant à 65% de réussite aux tirs et un Draymond Green aux portes du triple double (16 points, 8 rebonds, 8 passes), Golden State aura donc l’opportunité de récupérer le titre perdu en juin dernier face aux Cavs.
Si San Antonio n’a pu sauver l’honneur, leur dernier match avait tout l’air d’un passage de témoin. Avec Tim Duncan à la retraite et Tony Parker à l’infirmerie, c’est Dejounte Murray (9 points, 7 passes, 5 interceptions) qui a saisi sa chance pour venir épauler les derniers efforts de Manu Ginobili (15 points, 7 passes). L’Argentin a quitté la salle en faisant peut-être ses adieux au public…
Kevin Durant et Stephen Curry veulent en finir
Après Kyle Anderson lors du dernier match, c’est Manu Ginobili qui se retrouve dans le cinq de départ. L’Argentin, qui joue peut être son dernier match NBA, agresse tout de suite la défense de Golden State mais les Spurs sont ultra-maladroits. Ils commencent la rencontre à 3 sur 20 aux tirs alors que de l’autre côté Stephen Curry et Kevin Durant sanctionnent. Bouillants, les deux derniers MVP lancent un 12-0 qui n’augurent rien de bon pour San Antonio (21-7).
Devant les nouvelles contre-performances de Patty Mills et de LaMarcus Aldridge, Gregg Popovich décide alors de lancer Bryn Forbes, Dejounte Murray et Kyle Anderson. Les jeunes pouces répondent en infligeant un 8-0 aux Warriors mais le talent de Stephen Curry repoussent les Spurs à -12 (31-19).
Si San Antonio n’abdique pas, et revient même à sept points, les Warriors ne semblent jamais en danger. Après Curry, c’est Kevin Durant qui reprend son œuvre de destruction et l’écart redécolle. Grâce à l’activité de Dejounte Murray et aux balles perdues de Golden State, les deux équipes continuent toutefois de jouer au yo-yo. Le rookie, qui montre cette nuit tout son potentiel avec 6 points, 4 interceptions et 3 passes décisives, permet aux Spurs de n’échouer qu’à -14 à la pause (65-51).
La der de Ginobili ?
Après un deuxième quart-temps à 74% de réussite aux tirs, les Warriors repartent sur les mêmes bases et prennent 22 points d’avance. À l’image d’un Curry qui enchaine les pertes de balles, leur concentration leur échappe, et San Antonio en profite alors pour leur infliger un 20-8 (85-75). Alors que le match parait relancer, Golden State en décide autrement. Un panier de KD, un 3-points de Draymond Green, et cinq points de Curry leur permettent de finir le quart-temps sur un 11-3 pour reprendre 18 points d’avance (96-78).
Derrière l’adresse de Patty Mills et l’agressivité de Manu Ginobili, les Spurs reviennent à -13 avec cinq minutes à jouer. Malheureusement, leur incapacité à ralentir Golden State les empêche de nous offrir une fin de match serrée. À chaque fois que l’AT&T Center reprend espoir, un simple mouvement de poignet de Stephen Curry fait taire la salle et met le couvercle sur la saison de San Antonio.
Avec l’issue de la conférence Ouest décidée, la fin de match se transforme en jubilé pour Manu Ginobili. Sous les « Manu ! Manu ! » et alors que les joueurs se joignent au public pour applaudir l’Argentin, Gregg Popovich offre à son poulain une standing ovation. On ne sait pas si on reverra son crâne dégarni sur un terrain de basket, mais on sait que la finale NBA débutera pour la troisième saison de suite à l’Oracle Arena.