Sur les réseaux sociaux, les fans se relaient pour critiquer Klay Thompson. La raison ? La maladresse inhabituelle de celui que beaucoup considèrent comme l’un des meilleurs shooteurs NBA. L’arrière est en effet passé de 22.3 points par match à 47% de réussite en saison régulière à seulement 14.6 points à 39% de réussite lors des dix premiers matchs des playoffs.
Le mythe et les œillères du scoring
Si les critiques sur son rendement offensif tiennent parfaitement la route, le raccourci habituellement fait entre scoring et performance est loin d’être aussi évident. La formule veut que la défense gagne des titres, mais cette dernière est pourtant très souvent mise de côté quand il s’agit d’évaluer l’influence d’un joueur.
Draymond Green, porte-parole autoproclamé des joueurs polyvalents, en a fait sa mission personnelle.
« Je pense qu’on va dans la bonne direction et ce n’est pas uniquement grâce à moi. Il y a d’autres joueurs dans la ligue qui aident à changer les mentalités mais il nous reste beaucoup de travail pour véritablement créer cette nouvelle voie. »
C’est la raison pour laquelle Draymond Green a par exemple partagé « son choc » lorsqu’il a appris que Klay Thompson ne faisait pas partie des All-NBA Teams cette saison.
En attendant le retour du coup de poignet du deuxième « Splash Brother », les Warriors continuent leur domination à l’Ouest avec dix victoires pour autant de matchs de playoffs disputés. L’une des raisons principales de leur succès réside d’ailleurs dans les performances défensives de Klay Thompson. Avec Damian Lillard, C.J. McCollum, Joe Johnson, Gordon Hayward, Rodney Hood et maintenant Patty Mills à son tableau de chasse, l’arrière est simplement indispensable.
« Sa ligne de stat doit décevoir certaines personnes ou ne pas répondre aux attentes des uns et des autres, mais je peux vous assurer que si vous prenez le temps de regarder la vidéo, vous réalisez que défensivement, il est monstrueux ! » expliquait Mike Brown après le premier match contre les Spurs. « Contenir Patty Mills est l’une de nos priorités, et Klay n’aurait pas pu faire mieux. La façon dont il joue est exceptionnelle. Peu importe sa maladresse, on sait que le tir c’est facile pour lui. Ça va venir. »
« Le seul chiffre qui m’intéresse, c’est le 16 »
L’entraineur par intérim a également pris soin de souligner le travail effectué par Klay Thompson en attaque.
« Il fait un boulot fantastique pour attaquer le cercle et ressortir le balle. C’est ce que Steve Kerr prône depuis le premier jour. Drive and kick et respecter les espaces. Klay fait ça à merveille et il a débloqué de nombreuses situations pour nous en jouant dans les espaces, en attaquant le cercle quand on en a besoin et à faire la bonne passe. Offensivement, il a été fantastique, » surenchérit l’entraîneur.
Pour Klay Thompson, les critiques et les statistiques ne veulent toutefois rien dire. Une seule chose est importante à ses yeux, soulever le trophée Larry O’Brien à la mi-juin.
« L’année dernière, je pense que j’ai fait des supers playoffs, en particulier sur un plan statistique, mais ça ne sert à rien si vous perdez ce dernier match, » concède-t-il. « Vous ne pouvez pas non plus être obsédé par vos pourcentages, surtout quand vous gagnez. Le seul chiffre qui m’intéresse, c’est le 16. Décrocher 16 victoires, c’est tout ce qui compte. »