Draft 2017 : Hamidou Diallo, le « none-and-done » de John Calipari

Depuis que la NBA oblige les joueurs à avoir 19 ans l’année de la Draft pour se présenter, la NCAA voit passer de plus en plus de « one-and-done », ces joueurs qui s’enrôlent dans une fac pour une saison, sans vraie motivation. Ben Simmons n’a d’ailleurs pas hésité à expliquer qu’il perdait son temps dans un basket universitaire jugé hypocrite.

De son côté, Hamidou Diallo a bien rejoint Kentucky cette saison… sans y disputer un seul match. Ancien prodige des lycées new-yorkais, l’arrière (1m95, 18 ans) a pourtant décidé de maintenir son nom à la Draft.

Annoncé au début du deuxième tour par DraftExpress, il a sans doute fait grimper sa cote en affichant une détente de 1m13. D’un autre côté, il n’a pas brillé lors des sessions techniques et de shoot et il a même refusé de participer aux affrontements en cinq-contre-cinq. Fidèle à sa philosophie de ne jamais conseiller à un de ses joueurs de renoncer à la Draft, John Calipari n’a pas demandé à Hamidou Diallo de rester à Kentucky mais le coach a plaisanté en expliquant qu’il prendrait sa retraite si le « none-and-done » était choisi parmi les 14 premiers choix.

« Ils ne montrent rien, alors ne leur montre rien », détaille l’entraîneur. « Ils t’aiment sans te voir jouer. Plus tu ne joues pas, plus ils t’aiment. Plus ils sont impressionnés. Donc ne joue pas. Si quelqu’un le prend à la lottery [dans les 14 premiers choix], je prends ma retraite. Quatre mois à Kentucky, il ne joue pas et il serait un lottery pick ? C’est fini pour moi, j’arrête ».

Un destin à la Enes Kanter ?

Avec ironie, John Calipari souligne surtout le risque pris par Hamidou Diallo. Le prospect mise tout sur ses qualités athlétiques, avec le danger d’être choisi très tard et de devoir batailler sans contrat garanti en NBA.

« Je ne cherche pas à faire l’histoire », explique-t-il pourtant. « Je cherche à devenir un basketteur professionnel pendant longtemps. Ce n’est pas du court terme, je cherche du long terme. »

Comme le fait de ne pas participer à un seul match des Wildcats cette saison.

« C’était principalement mon choix. J’arrivais en cours de saison dans une équipe qui avait déjà une alchimie, qui était ensemble depuis tout l’été et un semestre. Que je cherche à m’installer et à me mettre en avant n’aurait pas été juste pour moi et les gars ».

John Calipari et Kentucky ont déjà connu un cas similaire puisqu’en 2011, Enes Kanter avait été choisi en 3e choix de la Draft sans avoir pu jouer en NCAA. Mais l’intérieur turc était un prospect connu en Europe et surveillé de près par les franchises depuis longtemps. Pour Hamidou Diallo, le risque est beaucoup plus grand.