Présidente du syndicat des joueurs, Michele Roberts n’a pas apprécié les récents commentaires de Phil Jackson.
Le 14 avril dernier, le président des Knicks avait affirmé que vu la direction prise par la franchise, Carmelo Anthony « serait plus à l’aise ailleurs, pour utiliser ses talents dans une équipe où il peut gagner et viser le titre ». Un constat qui ne passe pas du tout.
« Je pense que Phil essaie sciemment de pousser Melo vers la sortie », estime-t-elle dans les colonnes de The Vertical. « J’ai des joueurs qui ont été très mécontents que la ligue ne réagisse pas. »
Les joueurs sanctionnés, pourquoi pas les dirigeants ?
Michele Roberts espère même convaincre la ligue de sanctionner Phil Jackson pour ses propos, avec la jurisprudence Markieff Morris. En septembre 2015, après le transfert de son frère vers Detroit, l’actuel intérieur des Wizards avait tweeté : « Mon futur n’est plus à Phoenix. » Une déclaration qui avait poussé la NBA à lui infliger une amende de 10 000 dollars.
« Si des joueurs sous contrat ne peuvent pas, en vertu des règles de discipline de la ligue, parler publiquement de leur volonté de jouer ailleurs, on attend les mêmes standards pour les dirigeants. Le loyauté et le respect, ça marche dans les deux sens. »
La frontière entre déclaration publique et privée est donc claire et nette.
« Nos joueurs comprennent qu’ils peuvent se plaindre de leur équipe en privé, mais pas publiquement, sinon il y a sanction » rappelle la patronne du syndicats. « Si Phil dit la même chose à Melo en privé, c’est bon. Mais là, c’est gênant car Phil lui a donné une clause de non-transfert et il doit la respecter. Il doit autoriser un joueur à prendre sa décision en fonction de ce qu’il souhaite : une bague, de l’argent, une vie personnelle. »