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De la D2 allemande au « Big 3 » du Heat, Erik Spoelstra évoque son parcours

Extrêmement marqué par la non-qualification du Heat en playoffs, Erik Spoelstra a désormais pu tourner la page. Fier de ses troupes, le technicien du Heat a eu le temps de digérer ses frustrations et faire la part des choses.

Spo a même profité de son (long) passage dans le podcast d’Adrian Wojnarowski pour affirmer son amour de sa profession, peu importe les défis que cela comporte.

Dans les coulisses des Blazers de Jack Ramsay à 10 ans

« C’est vraiment ce que je préfère dans le coaching, avoir des équipes très différentes. Quand j’avais ces équipes prêtes pour aller jouer le titre, j’ai énormément appris sur les relations humaines, et comment gérer les émotions au plus haut niveau de stress possible dans cette ligue. Et puis, les équipes que j’ai coachées ces trois dernières années m’ont également beaucoup appris. Car on a créé la surprise ! Et il faut toujours garder l’esprit ouvert sur l’art du coaching, car c’est comme ça qu’on peut entrevoir le potentiel d’une équipe, comme celle de cette saison. Mon staff et moi sommes arrivés cette saison avec l’idée de servir l’équipe du mieux possible, et c’est grâce à cette ouverture d’esprit qu’on a pu réussir à en tirer ces résultats. Et les joueurs comme le staff en sortent grandis. »

Et comment ! James Johnson n’a jamais aussi bien joué. Bien que blessé, Dion Waiters a reconnu être dans la meilleure forme physique de sa carrière. Tous ces sans-grades récupérés par le Heat ont relancé leur carrière ou tout au moins fait monter leur cote en flèche sous la houlette d’Erik Spoelstra.

On sait depuis un certain temps que le coach a suivi le parcours long pour en arriver à son poste de head coach, débutant avec des valises de VHS à classer minutieusement pour ne pas se faire enguirlander par l’autoritaire Pat Riley. Mais ce que l’on sait moins, c’est que le paternel d’Erik Spoelstra était aussi dans l’univers NBA, mais dans une autre branche : celle du marketing du côté de Portland.

Jamais à court d’idées, Spoelstra père a décidé de déplacer sa famille de l’Oregon au New Jersey car il voulait changer l’image de marque de cette franchise déshéritée en NBA. Sa première idée, qui n’a pas vu le jour malheureusement ? Il voulait changer le nom des New Jersey Nets en New Jersey Swamp Dragons ! Un peu trop audacieux…

« La NBA était tellement différente à l’époque. On avait accès à tellement de choses. Mon père travaillait dans le marketing et il devait y avoir 25 personnes qui travaillaient pour les Blazers. J’avais entre 10 et 12 ans et je pouvais aller aux entraînements. Jack Ramsay était le coach et c’était normal pour moi d’aller à ses camps d’été. Pendant la saison, je voyais Ramsay, Mike Schuler, Rick Adelman. Pour moi c’était normal de leur dire bonjour et de les croiser à la salle. J’ai grandi avec les enfants de Rick Adelman, je suis allé à la fac avec sa fille. RJ [Adelman] a été un membre du staff chez les Rockets puis à Minnesota, et on se connaît depuis qu’on a 8 ans. »

Ridiculisé par Bobby Hurley et « scoreur » en D2 allemande

Avant d’être entraîneur, Erik Spoelstra a également entretenu des rêves de NBA. Des rêves rapidement brisés quand il a vu l’écart qui le séparait des meilleurs joueurs de son âge !

« Je suis allé au ABCD Camp. Au début du camp, j’étais persuadé que je pouvais tenir le rythme… mais j’en suis sorti profondément déprimé ! Et je pensais qu’il n’y avait aucune chance que j’obtienne une bourse de scolarité pour jouer au basket. Pour la petite histoire, je jouais dans la même équipe qu’Alonzo Mourning. Bien plus tard, quand on était tous les deux à Miami, il m’a dit qu’il s’en souvenait mais je ne le crois pas. J’ai joué contre un petit meneur blanc, dès le premier jour, et il m’a botté les fesses, c’était Bobby Hurley qui deviendra un super joueur à Duke. Alonzo Mourning, Kenny Anderson, Christian Laettner, Chris Jackson [qui deviendra Mahmoud Abdul-Rauf, ndlr], Shawn Kemp. Il y avait du talent de partout dans ce camp. »

Ayant tout de même réussi à décrocher une bourse de scolarité, à l’Université de Portland, Erik Spoelstra va faire ses classes en se construisant un rêve de rechange : celui de jouer en Europe. Et pour le coup, c’est arrivé façon Jean-Claude Dus, sur un malentendu. Il sera choisi à la place d’un de ses coéquipiers… pour aller jouer en 2e division allemande !

« Je suis allé jouer en deuxième division allemande, et c’était forcément une expérience complètement nouvelle pour moi. J’étais habitué à jouer devant des amis et ma famille et là, j’étais dans des petites salles, seul dans un pays étranger. Personne ne savait qui j’étais. C’était une vie plus solitaire mais c’était une très bonne expérience également, j’ai appris énormément. (…) Je n’étais pas un scoreur à la fac mais comme j’étais l’Américain, je devais marquer des points ! Je stressais comme pas possible avant les matchs et du coup, j’avais organisé un plan. Je scorais 8 points rapidement en début de match car mon objectif était d’arriver à 18 à la pause, pour finir autour de 30 à la fin du match et ne pas avoir trop de pression. Mes coéquipiers me détestaient car je croquais ! Et un jour, on m’a demandé de faire le pitre sur un événement pour le club… J’étais dégoûté. J’ai appelé mon père qui m’a carrément remis en place : « Tout ne t’est pas dû » et il m’a raccroché au nez. J’étais sous le choc mais j’ai ensuite compris. Je me suis mis à apprendre l’allemand et j’ai fait tout ce que le club me demandait. Il fallait que je m’immerge dans la culture locale. On allait manger avec mes coéquipiers après les matchs et boire un verre après les entraînements. Et encore aujourd’hui, j’ai des amis en Allemagne et j’ai ramené cette idée de communauté, de cohésion de mon expérience en Europe. »

LeBron James l’autorise à lui rentrer dans le lard

De la même manière que Kenny Atkinson a ramené chez les Nets cette philosophie à bras le corps de son expérience en France, Erik Spoelstra n’a jamais dévié de cette ligne directrice. Même quand il a hérité du fameux « Big Three » avec LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh, tous trois réunis pour conquérir non pas un, ni deux, ni trois…

Vous connaissez la chanson.

« Quand je les ai vus tous les trois sur la scène pour leur présentation au public, je me suis vraiment demandé comment on allait passer de ça au camp d’entraînement ! Mais tout s’est bien passé, le camp s’est déroulé dans une base militaire et c’était le camp le plus compétitif que j’ai vu dans ma carrière. Les gars sont tous arrivés en super forme physique car ils savaient déjà les attentes autour de l’équipe. (…) Ce que j’ai adoré avec LeBron, c’est qu’il a accepté tout de suite de donner le ton et d’être coaché. Il a toujours été bien coaché, au lycée et à Cleveland avant nous avec Mike Brown. Je lui ai demandé un jour au repas si je pouvais le coacher durement. Et il m’a dit oui tout de suite. « Tout ce que je veux, c’est gagner ! » Il a été très coopératif et il est même capable de rigoler en chemin. LeBron est très sérieux quant à la gagne ! »

Les franchises de la conférence Est, qu’il domine depuis quasiment une décennie, ne peuvent que confirmer.

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