De retour sur leurs terres, les Spurs n’ont pas manqué l’occasion de reprendre l’avantage dans ce premier tour des playoffs face aux Grizzlies. Vainqueurs , ils ne se sont pas pour autant débarrassés de leurs adversaires aussi aisément que le score peut le faire croire mais, comme lors des deux premiers matchs, la profondeur de banc et l’adresse extérieure a fait la différence. La plupart des cadres texans ont tenu leur rang, dont Kawhi Leonard (28 pts) et Tony Parker (16 pts à 50%, 6 pds), mais on retiendra les très beaux matchs en sortie de banc de Patty Mills, auteur de son record en carrière en playoffs (20 pts à 5/7 de loin) et Manu Ginobili (10 pts, 3 pds, 3 ints). En face, Mike Conley a encore fait tout ce qu’il a pu avec 28 points à 10/17, 6 passes et 4 interceptions, tout comme Marc Gasol (17 pts, 5 rbds, 7 pds), bien que limité par la défense de LaMarcus Aldridge et Pau Gasol.
Memphis très agressif, Manu Ginobili de retour !
En début de rencontre, les Spurs subissent l’activité de James Ennis, auteur des premiers points de Memphis. Mike Conley lui succède alors que l’exécution des hôtes patine (10-4). Heureusement, Tony Parker est plutôt en jambes et l’autre bonne nouvelle pour les Spurs se situe dans le retour en grâce de Manu Ginobili, en échec tout au long de la série et auteur ce soir de 6 points consécutifs sur un panier avec la faute puis un tir primé pour égaliser à 14 partout.
Après le temps-mort de David Fizdale, c’est encore l’Argentin qui prend les choses en main avec Kawhi Leonard pour prendre l’avantage grâce à une excellente défense et du jeu rapide. Cependant, les Grizzlies restent dans le match par l’agressivité de Marc Gasol et les coups de sifflet, parfois litigieux. L’Espagnol est omniprésent en fin de quart-temps et permet d’égaliser alors que Kawhi Leonard est court sur ses jump shots, accusant peut-être un brin de fatigue (23 partout).
Tony Parker et Kawhi Leonard montent en régime
Si les Grizzlies sont toujours impressionnants d’intensité, San Antonio commence à dérouler : patiemment, la circulation du ballon libère tour à tour Patty Mills puis Tony Parker à trois-points alors que LaMarcus Aldridge enfonce le clou face au panier. En défense, les Texans sont impressionnants dans la gestion de l’aide et des rotations et provoquent une perte de balle des Grizzlies, pressés par l’horloge. Néanmoins, Memphis se reprend grâce à deux erreurs défensives de San Antonio, coupables de fautes, dont l’une doublée d’un contre illégal de Jonathon Simmons et l’autre, idiote, de David Lee sur un tir à trois-points de Vince Carter à neuf mètres (35 partout). C’est encore Tony Parker qui relance la machine derrière l’arc, déjà dix points pour lui, mais Zach Randolph répond sous le cercle sur une bonne coupe.
Le match s’emballe à trois-points pour les Spurs avec Kawhi Leonard, Danny Green et Pau Gasol, contraignant David Fizdale à arrêter de nouveau le match (47-42), malgré les réponses de Vince Carter et Zach Randolph. Si les hommes du Tennessee sont admirables dans le combat, il faut noter que Kawhi Leonard fait un travail incroyable en attaque : l’ailier attire la défense, casse les trappes et libère par la même occasion ses coéquipiers ou se crée ses tirs. Soutenu par LaMarcus Aldridge, qui connaît à la perfection Zach Randolph, il permet à San Antonio de conclure la mi-temps en tête, 55-49.
San Antonio guidé par un super Parker, Mike Conley héroïque dans le duel
Ce rythme, c’est Tony Parker qui le maintient en début de troisième quart-temps : le Français inscrit deux paniers rapides, en lay up puis à mi-distance, et relance toujours très vite le jeu. Mike Conley n’est pas en reste avec deux lay ups, dont un avec la faute, mais David Lee appuie de nouveau en transition, suivi de… Tony Parker, de nouveau à mi-distance. Encore une fois, David Fizdale est contraint de rappeler ses troupes (65-54).
Le salut vient de Marc Gasol et Zach Randolph, toujours aussi techniques et agressifs dans la raquette. Malgré LaMarcus Aldridge, également adroit, c’est cette fois Gregg Popovich qui appelle un temps-mort pour limiter ce retour (69-61). Malheureusement pour Memphis, il n’y a pas d’alternative au jeu intérieur, pas de réponse à l’adresse extérieure des Spurs, de retour avec Kawhi Leonard. Comme Pau Gasol enfonce le clou avec un jump shot avec la planche et la faute, comme Manu Ginobili arrache des ballons par sa roublardise, San Antonio fait de nouveau le trou (75-61).
La défense des Grizzlies prend l’eau pour de bon : la circulation de balle et la diversité des armes texanes provoquent des oublis et des paris, non payants, chez les hommes de David Fizdale et la quatrième faute de Zach Randolph n’arrange rien. Mais Mike Conley se démène comme un diable avec onze points de suite, dont un tir primé juste avant l’interlude, et réduit considérablement l’écart : 87-76.
Menaçant, Memphis finit par craquer
La dynamique de Memphis se confirme en début de dernier quart-temps, toujours grâce à l’impeccable Mike Conley, Marc Gasol mais aussi Vince Carter en percussion. Avec six points de suite, Memphis revient à quatre longueurs devant un Gregg Popovich désabusé. Kawhi Leonard parvient bien à servir un caviar pour David Lee au dunk avec la faute mais Marc Gasol répond dans la foulée, comme le font les Grizzlies, notamment JaMychael Green et Andrew Harrison à chaque panier texan. L’adresse devient incroyable de part et d’autres mais, grâce aux trois-points, les Spurs prennent de l’avance (102-95).
Même si les Texans peinent sur les changements défensifs face aux arrières, Kawhi Leonard et Patty Mills à trois-points en sortie d’écran, encore sur un service de Tony Parker, tapent Memphis à moins de 4 minutes de la conclusion (109-97). Suite au temps-mort des Grizzlies, le Français et son coéquipier australien continuent d’écarteler la défense et avec 17 points d’avance à 2 minutes de la fin, San Antonio semble avoir fait le plus dur. Les deux coaches le confirment en ouvrant leur banc et le AT&T Center peut célébrer cette troisième victoire des Spurs à domicile.
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