Norman Powell électrise le jeu des Raptors

On attendait DeMar DeRozan ou Kyle Lowry pour briller dans ce Game 5 contre les Bucks, mais c’est bien Norman Powell qui est le MVP de cette rencontre si importante puisque charnière.

Absent de la rotation dans le Game 2 après un timide passage dans le Game 1, il est revenu dans le troisième match avant d’être titulaire dans le quatrième, dans une configuration « small ball ». Deux rencontres à 12 unités ont permis à l’arrière de 23 ans de prendre confiance.

Dans le Game 5, il a confirmé et compilé 25 points (record en carrière en playoffs), 4 rebonds, 4 passes et 3 interceptions. Il termine meilleur marqueur des Raptors dans une rencontre spectaculaire et un peu folle.

« C’est génial », juge DeMar DeRozan dans les colonnes du Toronto Sun. « Cela nous retire de la pression et nous permet d’écarter notre attaque. Il a fait un superbe boulot en étant agressif, en allant au panier. »

Quand il est sur le terrain, Toronto domine

Dwane Casey avait déjà souligné l’impact de Norman Powell la saison passée en playoffs malgré un temps de jeu limité (3.8 points de moyenne en 11.4 minutes de jeu). Sa saison régulière fut intéressante avec 8.4 points en 18 minutes, notamment quand il a remplacé DeMar DeRozan dans le cinq majeur.

Dans ce premier tour, son impact est d’ailleurs réel : en 89 minutes sur le parquet, il affiche un différentiel de +39. Quand il est sur le banc, soit pendant 151 minutes, Milwaukee domine de 38 points.

« Dans cette série, il est le facteur X », résume son coach à ESPN, tandis que Kyle Lowry poussait les journalistes à lui poser des questions en conférence de presse.

Même Jason Kidd l’avoue, appuyant sur l’énergie apportée par le Raptor.

« Powell est arrivé avec beaucoup d’énergie des deux côtés du terrain », estime le coach des Bucks toujours pour ESPN. « Ils se nourrissent de son énergie. Il joue dur, met des shoots. Quand on observe la feuille de statistiques, il a dominé avec son énergie et son état d’esprit. »

Dans le basket très « académique » de Toronto, Norman Powell apparaît comme l’un des seuls aujourd’hui capables d’apporter de la fraîcheur et de l’improvisation. C’est ce qui permet parfois de débloquer une situation, surtout en playoffs lorsque les équipes s’affrontent à plusieurs reprises et finissent par se connaître par coeur.