Dos au mur, les Celtics doivent arrêter de baisser la tête

Il y a deux ans les Celtics rentraient aux vestiaires la tête basse, balayés par les Cavs au terme d’un premier tour à sens unique. Mais le TD Garden raccompagnait ses chouchous en chantant l’hymne du Trèfle à leur gloire, pour les remercier. Mardi soir, le peuple vert a grondé et sifflé après la deuxième victoire consécutive des Bulls.

L’importance du « body language »

Les attentes d’avril ne sont plus les mêmes dans la cité du Mayflower, la faute à une saison régulière terminée à la première place de la conférence. Bouffés dans la raquette au premier match, les Celtics avaient abandonné 20 rebonds offensifs. Quarante-huit heures plus tard, ils en ont encore autorisé 10 après deux quart-temps avant de laisser les Taureaux shooter à 56% après la pause. Mais le plus grave pour Avery Bradley c’est que les Celtics ont abdiqué trop tôt.

« Je pouvais entendre Rondo dire à ses coéquipiers « Ils baissent les bras » et ce n’est pas possible. On ne peut pas leur montrer ces signes là. Plusieurs fois dans le match j’ai vu mes coéquipiers baisser la tête, on ne peut pas car l’adversaire le voit et s’en sert. Nous devons rester tout le temps positifs et continuer de nous battre quelque soit le cours du match. »

Stevens en playoffs ? 2 victoires – 10 défaites

Jae Crowder parle logiquement d’un Game 3 crucial à gagner impérativement. L’ailier peut se rassurer en prenant l’exemple des Suns de 1993, menés 0-2 au premier tour face aux Lakers avant d’atteindre face aux les Bulls. Mais pour refaire le coup de la bande à Barkley, Brad Stevens va devoir trouver une solution pour empêcher les seconds couteaux de Chicago de briller. Le coach en est maintenant à 2-10 en playoffs, la pression est aussi sur ses épaules.

« On va disséquer le match à la vidéo et il va y avoir du boulot car nous avons raté beaucoup de choses » prévient le coach des Celtics. « Mais ce qu’il faut surtout corriger c’est notre incapacité à laisser Zipser, Mirotic et Portis avoir un tel impact. Nous nous attendions à ce que Dwyane Wade soit très fort. L’an passé il avait rentré plus de tirs primés en playoffs que pendant toute la saison régulière. C’est ce qu’il est, on le sait. Les playoffs c’est là où Rondo est le meilleur et Jimmy lui, c’est Jimmy. On le savait tout ça. Mais on ne peut pas laisser les autres nous faire aussi mal. »

Stevens sait aussi, comme Bradley, que ses joueurs ne peuvent pas se lamenter en tendant l’autre joue. Surtout le deuil d’Isaiah Thomas, qui a affecté tout le vestiaire, ne doit pas être une excuse : « Il faut se donner à fond et gagner pour lui. On ne peut pas s’asseoir et se lamenter en se plaignant que tout va mal. Une saison est faite de beaucoup d’adversité et la meilleure équipe est celle qui les affronte. »