Passeur ou scoreur, James Harden cherche le juste équilibre

Meilleur passeur de la NBA, James Harden défie ce soir LeBron James, le meilleur joueur de sa génération, mais aussi un formidable « playmaker ». Les deux superstars ont un point commun : ils sont à la fois capables de créer pour les autres et pour eux mêmes.

« Certains joueurs sont simplement nés pour jouer au basket » résume Trevor Ariza dans le Houston Chronicle. « Ces deux-là en font partie. Ils sont intelligents, ils sont grands, ils sont athlétiques. Ils ont tout. James fait partie de ces mutants. »

« Savoir lorsqu’un joueur n’a pas eu le ballon »

Un mutant en pleine mutation puisqu’il est devenu meneur de jeu cette saison. Un repositionnement payant, sur le plan individuel mais aussi collectif puisque Harden est devenu le meilleur passeur de la NBA, tandis que sa formation affiche le 3e bilan de la NBA. Devant les Cavaliers…

« Je me donne un B, un B- » estime la star des Rockets à propos de sa saison. « Il faut encore que je sois à l’aise dans ce rôle. Il faut que je sache lorsque les gars n’ont pas encore touché le ballon. Nos intérieurs se défoncent incroyablement, surtout en défense. Ils méritent d’être récompensés en attaque. Je dois aussi être capable de savoir quand il faut faire des passes risquées, ou pas. Ça fait partie du bagage complet. »

Qu’en pense Mike D’Antoni, l’homme à l’origine de cette métamorphose.

« Le boulot est compliqué, et on ne peut pas le cerner aussi simplement » répond le coach de Houston. « Il faut être capable de jouer juste, et James joue juste. Souvent jouer juste, ça signifie scorer cinq fois de suite s’il le faut. LeBron est dans le même cas. Il comprend le basket. Il connaît le jeu et sait comment gagner. Quand il y a besoin, il en impose. C’est une frontière très mince, et James doit rester sur cette ligne, bien au milieu. C’est comme ça qu’on gagne. »