Fan de Cousins, Gregg Popovich reste prudent sur le projet Pelicans

« Il avait l’air content de ce transfert, alors j’étais content pour lui. » Entre les lignes, on devine que Gregg Popovich souhaite le meilleur à DeMarcus Cousins. L’ancien pivot des Kings n’a jamais laissé insensible le maître à jouer des Spurs, dont l’équipe se rend sur le terrain des Pelicans cette nuit. L’an passé, à Toronto, les deux hommes ont d’ailleurs fait équipe commune le temps d’un All-Star Game. Coach Pop’ raconte cette anecdote savoureuse quand ce dernier avait demandé à ces joueurs d’un soir, de dessiner leur propre système durant le match. Celui de Cousins était le plus marquant.

« Nous lui avons donné la plaquette et il a dit : ‘Poussez-vous de mon chemin, à plat ventre sur la ligne de fond, et je shoote’, et il a mis le trois points », raconte le technicien. « C’était sans doute le seul système qui a fonctionné de toute la soirée. »

Ce même soir-là, DeMarcus Cousins évoluait avec un certain Anthony Davis. Les deux intérieurs portent désormais le même maillot au moins jusqu’à la fin de la saison. Si sur le papier leur association fait saliver, la réalité du terrain est aujourd’hui plus nuancée. Les Pelicans sont à 1-3 depuis l’arrivée de Boogie, et leur seule victoire est survenue… sans lui, alors suspendu à cause de ses fautes techniques.

Ce faux départ est bien la preuve qu’il faut plus que deux joueurs, aussi talentueux soient-ils, pour bâtir une équipe.

« C’est une question de voir comment le groupe évolue ensemble avec ces éléments, comment les joueurs trouvent leur rôle, à quel point ils aiment joueur ensemble, comment l’équipe peut être dure », estime Pop. « Ce sont beaucoup de facteurs pour devenir un prétendant au titre. On ne peut pas simplement dire qu’avec ces deux arrières ou ces deux intérieurs, tout va fonctionner. »

Difficile de ne pas penser à l’équipe des Spurs de 1999, championne NBA avec ses « Twin Towers » Tim Duncan et David Robinson, qui étaient entourés d’un paquet de joueurs de devoir (Sean Elliott, Avery Johnson…). En attendant de savoir si le tandem des Pelicans va connaître une épopée similaire, NOLA a tout intérêt à s’imposer face aux Spurs ce soir pour raccrocher le wagon playoffs. Manu Ginobili s’attend d’ailleurs à une vraie bataille.

« Je ne les ai pas vus jouer depuis qu’ils ont Cousins. Mais, évidemment, avoir Cousins et Davis dans la même équipe est une vraie menace dans la raquette. En plus, ils ont quelques bons joueurs autour d’eux. C’est une équipe dure à jouer. On a parfois des difficultés face à eux. Holiday a fait de grands matches à face à nous. »

Une référence aux 23 points et 11 passes du meneur il y a plus d’un mois, quand les Spurs avaient mordu la poussière à la Nouvelle-Orléans. Rebelote ce soir avec une première victoire pour DeMarcus Cousins ?

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.